Le dilemme parfois abrupt de la pensée fait converger certaines réflexions sur les causes désastreuses de la vie d'une nation, dont la caractéristique repose substantiellement sur la mortification.
Le cas de la République centrafricaine, pays sorti jadis du "joug de la colonisation" et proclamé indépendant, en est la parfaite illustration.
Mais que diable! Qu'ont-ils fait les centrafricains pour mériter pareilles infamies?
Etant à nouveau à l'initiative du jeu démocratique dès le début des années quatre vingt, l'ex Oubangui-chari, dans un continuum pathologiquement glissant, engendre encore des générations d'hommes et de femmes caractérisés par un trio de gènes destructeurs, à savoir: la trahison, l'égotisme, et le conformisme prévaricateur.
Peut-on faire vraiment confiance dans un schéma existentiel pareil sans prise de conscience réelle des uns et des autres, pour le relèvement de la Centrafrique?
Alors que des problématiques diverses sont posées quant à la complexité des alternatives que font face les écuries politiques, dont certaines limitées le plus souvent au noyau ethnique ou amical gravitationnel, voire même aux opportunistes encartés sans repère, rien ne permet cependant de penser à un éventuel éveil du "patriotisme réconciliant" de la majeure partie des centrafricains.
Cette situation amène généralement la raison à s'opposer aux sentiments et engendre à fortiori, la prolifération des compétences pourvues de ces gènes.
Même si d'aucuns s'accommodent encore d'un verbiage jubilatoire qui indexe l'occident et plus particulièrement la France pour justifier le catastrophisme béant dans lequel sombre ce pays, il serait raisonnable d'admettre que ce n'est ni l'occident qui va chercher les rebelles dans les autres pays, ni l'occident qui vend des actes d'état civil aux étrangers, ni l'occident qui vend des passeports et autres documents administratifs dont les attributs de délivrance incombent au seul Etat souverain.
Or, on constate tristement depuis plusieurs décennies que ces attributs sont entre les mains des "petits fonctionnaires", des politiques, des commerçants ambulants et même des éleveurs de moutons.
Ces derniers peuvent faire d'un katangais, d'un soudanais ou d'un pakistanais, un citoyen centrafricain en une journée contre de l'espèce sonnante et trébuchante.
Comble de l'ironie, ces mêmes gens affichent aujourd'hui une désopilante impertinence quant à leur manière de justifier la crise qu'endure la République centrafricaine.
Certains cadres des groupes armés sont devenus centrafricains à la faveur de ce patafar qui pour moi, constitue un crime.
Comment peut-on dès lors, reprocher au thuriféraire le plus éhonté de la barbarie son imposture, en l'occurrence Djotodia Am Nodroko, pour solliciter le soutien extérieur afin d'asseoir sa rébellion, alors qu'on a contribué à l'essor de sa bande?
C'est ce qui justifie l'idée de justice qu'on ne cesse de réitérer, car qui dit justice, dit débat; deux notions consubstantielles qui permettront d'en finir avec les spéculations diverses mais également de situer les niveaux de responsabilités de chacun.
Cette posture de matamore qu'exhibent ostensiblement les partisans de la félonie à pourtant montrer ses limites avec l'avènement des barbares venus du Tchad, de la République démocratique du Congo, du Soudan et de l'Ouganda. Elle semble reprendre de plus belle tout en confortant la précarité de l'enthousiasme ambiant. On comprend donc que le gène de la trahison peut déstructurer une nation sur plusieurs générations.
Il est aussi légitime d'ergoter sur le caractère désinvolte de la relation entre l'administré et l'administration du fait de l'absence de sanctions en cas de faute constatée, et c'est là où l'égotisme révèle tout son sens.
L'étranger, sera par exemple choyé au détriment du Centrafricain qui, à juste titre, peut se sentir frustré et sombrer dans une violence verbale ou physique. Cela pour des raisons pécuniaires et qui ne sont autres que les pots de vin car on exige plus et sans aucune base légale de l'administré présumé étranger.
Le "petit fonctionnaire" dans la quête permanente du culte de sa personne devient nuisible pour la patrie tout entière, puisqu'il exerce exclusivement pour le compte de sa propre personne et non de l'intérêt commun.
Le confort matériel devient l'épicentre du rêve auquel il aspire, quitte à matérialiser cela par tous les moyens.
Une évaluation systématique annuelle est pourtant nécessaire afin d'affiner les compétences de ceux qui choisissent de servir leur pays en étant engagés dans l'administration.
Malheureusement, ce sont des choix plutôt ethniques ou partisans qui avalisent souvent l'accessibilité à la haute hiérarchie et qui alimentent l'égotisme que nous dénonçons.
C'est aussi l'un des gènes spécifiques à la société centrafricaine d'aujourd'hui qu'il faut endiguer.
Il est à noter enfin, que le conformisme prévaricateur, ne s'oppose absolument pas au respect des usages qui sont établis, et qui vont à l'encontre des exigences inhérentes à la fonction occupée. C'est tout simplement ce qu'on défini en termes d'incompétence notoire.
Toujours à la faveur des liens ethnique, amical et partisan, le prévaricateur s'accommode de son statut avec une productivité en dessous du néant. Il est tout de même payé, peu importe la frustration du compétent, c'est l'argent public après tout.
L'illustration qui sied à ces propos émane des rapports de différents organismes internationaux, à défaut d'en avoir sur le plan national, et qui attestent que les médicaments vendus de manière ambulante sont des poisons.
L'alcool vendu en sachet dans les mêmes conditions est également mortel. Le fait que ces poisons ne tuent pas dans l'immédiat, laisse penser qu'ils ne sont pas nocifs. Quelle effrayante stupidité?
Il suffit pourtant d'une décision du ministère de la santé publique et une politique de fermeté de la douane centrafricaine, mettant sur les rails, la tolérance zéro à l'endroit de ces importateurs des pilules de la mort pour que ces irrégularités s'estompent.
Notons par ailleurs qu'une décision courageuse concernant les moto-taxis, devenus les principaux "distributeurs d'handicapés, de graves lésions et de la mort" sur le territoire centrafricain, dépassant ainsi les véhicules poubelles spécialisés selon les circonstances dans le trafic en tout genre, pourrait également permettre de désencombrer les urgences des hôpitaux publics, qui apparaissent aux yeux de certains observateurs comme de véritables mouroirs faute de moyens.
Les ministères de la sécurité publique et du transport peuvent dans l'immédiat réguler ce secteur d'activités en adéquation avec les exigences légales.
Le gain de ces actions immédiates : plusieurs centaines de vies épargnées et des handicapés en moins.
Le coût financier de ces actions: zéro FCFA.
Il est donc inutile de rappeler que face à la tyrannie du statu quo, une bataille doit être menée afin de neutraliser ces trois gènes de la société que sont:
- la trahison
- l'égotisme
- Le conformisme prévaricateur
A ce titre, nous proposons qu'il soit créé une instance dénommée "Haut Commissariat à l'Ethique et au Code d'honneur chargé de la lutte contre la corruption".
Cet organe dont les contours juridiques restent à définir, doit jouir des pleins pouvoirs et disposer des moyens conséquents.
Totalement autonome, il doit être sous la responsabilité d'un Haut commissaire et assisté de deux magistrats, six membres de la société civile, six inspecteurs provenant de trois ministères importants et une brigade mixte constituée de gendarmes et douaniers.
L'option préférable pour le financement de cette entité, serait de ne pas recourir à la dette publique mais plutôt au relèvement d'un demi point du taux de prélèvement obligatoire ciblant notamment la consommation des biens et services. Cela garantirait la pérennité de son fonctionnement.
C'est un défi qu'il faut lancer à la face des partenaires extérieurs afin de signifier une volonté de rupture reposant sur un pragmatisme débridé.
Force est de rappeler qu'en définitive, une démocratie, aussi balbutiante qu'elle soit, ne peut se soustraire à des divergences d'opinions, ni caporaliser le débat autour des problématiques de souveraineté et de sécurité.
La Centrafrique a plus que jamais besoin de s'unir pour conceptualiser les approches de solutions concernant le contrôle de l'intégralité de son territoire, la réforme de ses institutions, la prise en charge des victimes de la barbarie introduite dans le pays depuis plusieurs années, la lutte implacable contre le fléau de la corruption et enfin l'instauration d'un véritable Etat de droit.
Les moyens sont certes limités et dépendent, encore une fois, de l'assistance extérieure, qui juge de l'opportunité du temps à agir, à l'inverse de ce que souhaite le pays.
Il est regrettable de se focaliser sur la responsabilité de l'occident notamment celle de la France, pour justifier les différentes crises et occulter nos propres responsabilités, même si on peut penser qu'elle a toujours contribué à sa manière au choix des hommes qui ont pris en main la destinée de ce pays, mais, n'est responsable à notre avis, que celui qui ouvre la porte de sa maison à un étranger, le sachant pyromane, pour venir y mettre le feu.
Fait à Paris le 25 septembre 2016
Le cas de la République centrafricaine, pays sorti jadis du "joug de la colonisation" et proclamé indépendant, en est la parfaite illustration.
Mais que diable! Qu'ont-ils fait les centrafricains pour mériter pareilles infamies?
Etant à nouveau à l'initiative du jeu démocratique dès le début des années quatre vingt, l'ex Oubangui-chari, dans un continuum pathologiquement glissant, engendre encore des générations d'hommes et de femmes caractérisés par un trio de gènes destructeurs, à savoir: la trahison, l'égotisme, et le conformisme prévaricateur.
Peut-on faire vraiment confiance dans un schéma existentiel pareil sans prise de conscience réelle des uns et des autres, pour le relèvement de la Centrafrique?
Alors que des problématiques diverses sont posées quant à la complexité des alternatives que font face les écuries politiques, dont certaines limitées le plus souvent au noyau ethnique ou amical gravitationnel, voire même aux opportunistes encartés sans repère, rien ne permet cependant de penser à un éventuel éveil du "patriotisme réconciliant" de la majeure partie des centrafricains.
Cette situation amène généralement la raison à s'opposer aux sentiments et engendre à fortiori, la prolifération des compétences pourvues de ces gènes.
Même si d'aucuns s'accommodent encore d'un verbiage jubilatoire qui indexe l'occident et plus particulièrement la France pour justifier le catastrophisme béant dans lequel sombre ce pays, il serait raisonnable d'admettre que ce n'est ni l'occident qui va chercher les rebelles dans les autres pays, ni l'occident qui vend des actes d'état civil aux étrangers, ni l'occident qui vend des passeports et autres documents administratifs dont les attributs de délivrance incombent au seul Etat souverain.
Or, on constate tristement depuis plusieurs décennies que ces attributs sont entre les mains des "petits fonctionnaires", des politiques, des commerçants ambulants et même des éleveurs de moutons.
Ces derniers peuvent faire d'un katangais, d'un soudanais ou d'un pakistanais, un citoyen centrafricain en une journée contre de l'espèce sonnante et trébuchante.
Comble de l'ironie, ces mêmes gens affichent aujourd'hui une désopilante impertinence quant à leur manière de justifier la crise qu'endure la République centrafricaine.
Certains cadres des groupes armés sont devenus centrafricains à la faveur de ce patafar qui pour moi, constitue un crime.
Comment peut-on dès lors, reprocher au thuriféraire le plus éhonté de la barbarie son imposture, en l'occurrence Djotodia Am Nodroko, pour solliciter le soutien extérieur afin d'asseoir sa rébellion, alors qu'on a contribué à l'essor de sa bande?
C'est ce qui justifie l'idée de justice qu'on ne cesse de réitérer, car qui dit justice, dit débat; deux notions consubstantielles qui permettront d'en finir avec les spéculations diverses mais également de situer les niveaux de responsabilités de chacun.
Cette posture de matamore qu'exhibent ostensiblement les partisans de la félonie à pourtant montrer ses limites avec l'avènement des barbares venus du Tchad, de la République démocratique du Congo, du Soudan et de l'Ouganda. Elle semble reprendre de plus belle tout en confortant la précarité de l'enthousiasme ambiant. On comprend donc que le gène de la trahison peut déstructurer une nation sur plusieurs générations.
Il est aussi légitime d'ergoter sur le caractère désinvolte de la relation entre l'administré et l'administration du fait de l'absence de sanctions en cas de faute constatée, et c'est là où l'égotisme révèle tout son sens.
L'étranger, sera par exemple choyé au détriment du Centrafricain qui, à juste titre, peut se sentir frustré et sombrer dans une violence verbale ou physique. Cela pour des raisons pécuniaires et qui ne sont autres que les pots de vin car on exige plus et sans aucune base légale de l'administré présumé étranger.
Le "petit fonctionnaire" dans la quête permanente du culte de sa personne devient nuisible pour la patrie tout entière, puisqu'il exerce exclusivement pour le compte de sa propre personne et non de l'intérêt commun.
Le confort matériel devient l'épicentre du rêve auquel il aspire, quitte à matérialiser cela par tous les moyens.
Une évaluation systématique annuelle est pourtant nécessaire afin d'affiner les compétences de ceux qui choisissent de servir leur pays en étant engagés dans l'administration.
Malheureusement, ce sont des choix plutôt ethniques ou partisans qui avalisent souvent l'accessibilité à la haute hiérarchie et qui alimentent l'égotisme que nous dénonçons.
C'est aussi l'un des gènes spécifiques à la société centrafricaine d'aujourd'hui qu'il faut endiguer.
Il est à noter enfin, que le conformisme prévaricateur, ne s'oppose absolument pas au respect des usages qui sont établis, et qui vont à l'encontre des exigences inhérentes à la fonction occupée. C'est tout simplement ce qu'on défini en termes d'incompétence notoire.
Toujours à la faveur des liens ethnique, amical et partisan, le prévaricateur s'accommode de son statut avec une productivité en dessous du néant. Il est tout de même payé, peu importe la frustration du compétent, c'est l'argent public après tout.
L'illustration qui sied à ces propos émane des rapports de différents organismes internationaux, à défaut d'en avoir sur le plan national, et qui attestent que les médicaments vendus de manière ambulante sont des poisons.
L'alcool vendu en sachet dans les mêmes conditions est également mortel. Le fait que ces poisons ne tuent pas dans l'immédiat, laisse penser qu'ils ne sont pas nocifs. Quelle effrayante stupidité?
Il suffit pourtant d'une décision du ministère de la santé publique et une politique de fermeté de la douane centrafricaine, mettant sur les rails, la tolérance zéro à l'endroit de ces importateurs des pilules de la mort pour que ces irrégularités s'estompent.
Notons par ailleurs qu'une décision courageuse concernant les moto-taxis, devenus les principaux "distributeurs d'handicapés, de graves lésions et de la mort" sur le territoire centrafricain, dépassant ainsi les véhicules poubelles spécialisés selon les circonstances dans le trafic en tout genre, pourrait également permettre de désencombrer les urgences des hôpitaux publics, qui apparaissent aux yeux de certains observateurs comme de véritables mouroirs faute de moyens.
Les ministères de la sécurité publique et du transport peuvent dans l'immédiat réguler ce secteur d'activités en adéquation avec les exigences légales.
Le gain de ces actions immédiates : plusieurs centaines de vies épargnées et des handicapés en moins.
Le coût financier de ces actions: zéro FCFA.
Il est donc inutile de rappeler que face à la tyrannie du statu quo, une bataille doit être menée afin de neutraliser ces trois gènes de la société que sont:
- la trahison
- l'égotisme
- Le conformisme prévaricateur
A ce titre, nous proposons qu'il soit créé une instance dénommée "Haut Commissariat à l'Ethique et au Code d'honneur chargé de la lutte contre la corruption".
Cet organe dont les contours juridiques restent à définir, doit jouir des pleins pouvoirs et disposer des moyens conséquents.
Totalement autonome, il doit être sous la responsabilité d'un Haut commissaire et assisté de deux magistrats, six membres de la société civile, six inspecteurs provenant de trois ministères importants et une brigade mixte constituée de gendarmes et douaniers.
L'option préférable pour le financement de cette entité, serait de ne pas recourir à la dette publique mais plutôt au relèvement d'un demi point du taux de prélèvement obligatoire ciblant notamment la consommation des biens et services. Cela garantirait la pérennité de son fonctionnement.
C'est un défi qu'il faut lancer à la face des partenaires extérieurs afin de signifier une volonté de rupture reposant sur un pragmatisme débridé.
Force est de rappeler qu'en définitive, une démocratie, aussi balbutiante qu'elle soit, ne peut se soustraire à des divergences d'opinions, ni caporaliser le débat autour des problématiques de souveraineté et de sécurité.
La Centrafrique a plus que jamais besoin de s'unir pour conceptualiser les approches de solutions concernant le contrôle de l'intégralité de son territoire, la réforme de ses institutions, la prise en charge des victimes de la barbarie introduite dans le pays depuis plusieurs années, la lutte implacable contre le fléau de la corruption et enfin l'instauration d'un véritable Etat de droit.
Les moyens sont certes limités et dépendent, encore une fois, de l'assistance extérieure, qui juge de l'opportunité du temps à agir, à l'inverse de ce que souhaite le pays.
Il est regrettable de se focaliser sur la responsabilité de l'occident notamment celle de la France, pour justifier les différentes crises et occulter nos propres responsabilités, même si on peut penser qu'elle a toujours contribué à sa manière au choix des hommes qui ont pris en main la destinée de ce pays, mais, n'est responsable à notre avis, que celui qui ouvre la porte de sa maison à un étranger, le sachant pyromane, pour venir y mettre le feu.
Fait à Paris le 25 septembre 2016