La Centrafrique n’est pas un jouet des ambitieux de tout bord !

Au vu de l’évolution de la crise qui perdure, des changements sans lendemain des régimes en place, on est en droit de nous poser la question suivante : est-ce que le peuple Centrafricain a-t-il droit à une telle souffrance ? Est-ce que les puissances étrangères africaines et occidentales impliquées dans le pays tiennent-elles compte l’aspiration profonde et légitime du peuple Centrafricains ? Doit-on hypothéquer l’avenir de toute une génération pour assouvir des intérêts personnels et des ambitions démesurées de nos dirigeants ?

Tous les pays impliqués dans la crise centrafricains, surtout les pays africains, doivent plutôt réunir autour d’une table tous les fils de la Centrafrique pour trouver des avenues et des solutions pérennes pour sortir le pays de la souffrance. Donner plutôt au peuple Centrafricain, des médicaments, des fournitures scolaires, du travail pour la jeunesse, de la nourriture, la sécurité, des infrastructures, des intrants pour l’agriculture, de l’eau potable… Et non, des balles, des obus et des engins de mort de tout genre. Le peuple Centrafricain ne mérite pas l’animosité des uns et des autres.

Aujourd’hui, une nouvelle fracture encore plus grande, est en train de s’établir entre les Centrafricains de confession différente. Les non musulmans accusent les adeptes de l’Islam d’être les responsables de leur problèmes, les musulmans tiennent une dent envers les autres, espérant saisir l’occasion pour laver les affronts subis depuis des décennies, et ce, avec tous les risques que cela comportent pour le déclenchement d’une véritable guerre d’épuration ethnique et religieuse. Les têtes dirigeantes iraient s’établir sous des cieux cléments, en laissant, seul, le petit peuple sous un déluge de haines, de feu et de barbarie. Les Centrafricains doivent se saisir et dire non à tous les vendeurs de barbarie, de l’intolérance et ne pas verser à la rhétorique guerrière des uns et des autres, qui tirent leur épingle du jeu en soufflant constamment un climat de troubles et de peur.

Les Centrafricains doivent jouir de leur liberté, de leur droit, de leur appartenance ethnique et religieuse. Les enfants, les femmes, les vieillards et les jeunes, les Centrafricains dans leur majorité ont besoin de la paix, de la justice sociale, de la sécurité, de soins de santé, de l’eau potable, des écoles, des hôpitaux, des routes, des ponts, des chaussées, de la préservation de leur environnement (avec la crise, un véritable massacre de la faune est en train de se faire !)…Tous les pays belligérants doivent mettre un terme à leur hégémonie et cesser de faire de la RCA, un terrain fertile de tous les troubles et insanités politiques. Laissons aux Centrafricains de tracer eux-mêmes leur propre destin. De consacrer leurs ressources pour sortir leur pays de la pauvreté. Ils ont grandement besoin que prenne fin les rôles néfastes de faiseurs de pluie et de beau temps, des magiciens qui utilisent leur baguette pour semer la souffrance, la mort, la désolation, le malheur, l’effusion de sang…La Centrafrique en sortira grandie, l’Afrique sera toute fierté d’elle. Les acteurs centrafricains et étrangers doivent savoir que la RCA n’est pas un Casino.