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ACTUALITES

La majorité des musulmans burundais fêtent Tabaski sans mouton


Alwihda Info | Par AA - 25 Septembre 2015


Les fidèles se plaignent de la crise économique et de la cherté des prix des bêtes.


Credits photo:Sources
Credits photo:Sources

Les musulmans burundais ont célébré jeudi, tout autant que les fidèles du monde entier, la fête de l’Aid el-Kabir (fête du sacrifice ou Tabaski). Seulement eux, faute de moyens, ils l'ont,  pour la plupart, célébré sans mouton, a constaté le correspondant de Anadolu.

A Buyenzi, quartier musulman de la capitale Bujumbura, la prière de l’Aid a débuté à 7h30 du matin (5h30GMT) dans la grande mosquée alors que nombreux fidèles ont dû l'accomplir dans la rue étant donnée l’affluence massive des fidèles.

L'Imam qui a dirigé la prière a rappelé à l'occasion la symbolique de cette fête du sacrifice en Islam et prôné, les valeurs de la solidarité et de l'entraide, chères au prophète Mohamed.

Un fidèle rencontré sur place a déclaré à Anadolu avoir été dans l’impossibilité d’acheter un mouton, pour pouvoir accomplir le rituel du sacrifice tel que préconisé par la religion.

 Il ajoute que la plupart des musulmans qu’il connait se sont retrouvés dans la même situation, "vue la crise économique qui frappe depuis des mois le pays et le prix élevé des moutons et des chèvres", a-t-il ajouté faisant référence aux conséquences économiques de la situation politique dégradée prévalant  au Burundi depuis la fin avril.

Cette situation de crise se fait, également, sentir, dans le marché de Buyenzi  où les clients se font rare a déclaré à Anadolu, Aicha Shabani, une vendeuse de riz de la place.

Les clients se plaignent de la flambée des prix des différents ingrédients.  « Les prix sont très élevés. Un kilo de riz Kigoma (riz utilisés par les musulmans pour préparer leur repas de fêtes) coûte 2.000 Francs burundais (1.5 dollars) alors qu’il était à 1.600 Francs, alors que le kilo de haricot jaune s’achète à1.500 Francs le kilo alors qu’il était avant la fête à 1.300 francs », regrette Mwajuma, une mère de famille musulmane rencontrée par Anadolu mercredi alors qu’elle faisait des achats pour le repas de Tabaski.

La même ambiance morose s’observe également à l’abattoir central de Bujumbura où sont vendus moutons et chèvres.

« Il y a très peu d’acheteurs et peu de bêtes à vendre », fait remarquer Michel Nikwigize, commerçant.

Yussuf Hakizimana qui s’est improvisé, vendeur de chèvres et de mouton à l’occasion de l’Aid, se plaint lui aussi du peu d’affluence de clients avant de confier qu’il va lui-même abattre un des moutons qu’il partagera avec des voisins.

Sur place, le prix du mouton varie entre 50 et 90 mille Francs burundais ( entre 100 et 200 dollars), tandis que celui d’une chèvre sillone autour de  110 milles Frans.

Le Burundi compte 10% de musulmans  sur une population totale de 9,8 millions. Ils vivent, pour la plupart  à Bujumbura (quartier de Buyenzi) et dans quelques autres chefs-lieux des provinces.

C'est seulement depuis 2007 que les jours de fêtes musulmanes sont décrétées jours fériées au Burundi, grâce à l’ancien Président du parti au pouvoir Hussein Radjabu, lui-même de confession musulmane.




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