Le 14 février 2025, l’Institut de recherche pour le développement a co-organisé une conférence intitulée "Le bassin du Lac Tchad, d'hier, d'aujourd'hui et de demain" à l’hôtel Radisson de N’Djamena. Accompagnée du Dr Mahamat Nour Abdallah, la professeure associée à l'Université de N'Djamena, le Dr Florence Sylvestre, a dressé un tableau lucide et optimiste de l’avenir du Lac Tchad. Devant une assemblée de chercheurs, d’étudiants et d’institutionnels français et tchadiens, la chercheuse a détaillé les processus géologiques et hydrologiques qui ont façonné cette région : « l’essentiel des apports hydrauliques du lac provient des fleuves Chari et Logone, respectivement situés en République Centrafricaine et au Cameroun. Une analyse approfondie de ces flux permet de mieux comprendre l’évolution passée et future du bassin ».
Elle est également revenue sur le rôle socio-économique vital joué par le 8e plus grand bassin géologique du monde auprès de 49 millions de personnes et sur les défis majeurs auxquels il est soumis. Cette oasis d’eau douce est en proie à de fortes pressions démographiques, notamment en raison de la densification des éleveurs transhumants sur son pourtour. Cela induit une concurrence accrue pour l’accès aux ressources naturelles (eau, poissons), de plus en plus rares sous l’effet des changements climatiques. Le Bassin du Lac Tchad est également impacté par les activités de Boko Haram, favorisées par le faible développement économique, la porosité des frontières et la difficile coopération régionale. L’attaque menée par le groupe djihadiste contre la base de Barkaram fin octobre 2024 a montré que le menace est toujours active. Comme l’évoquait le gouverneur de l’Etat de Yobe, Mai Mala Bouni, lors du 5e Forum des Gouverneurs du Bassin du lac Tchad en janvier 2025, l’un des défis majeurs est le renforcement des « infrastructures pour répondre aux défis urbains liés aux déplacements forcés ».
Malgré tout, le Dr. Florence Sylvestre reste optimiste expliquant que le Lac Tchad demeure un espace économique dynamique, où près de trois récoltes annuelles peuvent être réalisées. La spécialiste a également insisté sur la nécessité de poursuivre les recherches pour favoriser la gestion raisonnée et durable de son écosystème précieux. A cet égard, la poursuite de la coopération scientifique entre le Tchad et les centres français de recherche (IRD, CNRS, FFEM et CNES) est essentielle.
Elle est également revenue sur le rôle socio-économique vital joué par le 8e plus grand bassin géologique du monde auprès de 49 millions de personnes et sur les défis majeurs auxquels il est soumis. Cette oasis d’eau douce est en proie à de fortes pressions démographiques, notamment en raison de la densification des éleveurs transhumants sur son pourtour. Cela induit une concurrence accrue pour l’accès aux ressources naturelles (eau, poissons), de plus en plus rares sous l’effet des changements climatiques. Le Bassin du Lac Tchad est également impacté par les activités de Boko Haram, favorisées par le faible développement économique, la porosité des frontières et la difficile coopération régionale. L’attaque menée par le groupe djihadiste contre la base de Barkaram fin octobre 2024 a montré que le menace est toujours active. Comme l’évoquait le gouverneur de l’Etat de Yobe, Mai Mala Bouni, lors du 5e Forum des Gouverneurs du Bassin du lac Tchad en janvier 2025, l’un des défis majeurs est le renforcement des « infrastructures pour répondre aux défis urbains liés aux déplacements forcés ».
Malgré tout, le Dr. Florence Sylvestre reste optimiste expliquant que le Lac Tchad demeure un espace économique dynamique, où près de trois récoltes annuelles peuvent être réalisées. La spécialiste a également insisté sur la nécessité de poursuivre les recherches pour favoriser la gestion raisonnée et durable de son écosystème précieux. A cet égard, la poursuite de la coopération scientifique entre le Tchad et les centres français de recherche (IRD, CNRS, FFEM et CNES) est essentielle.