À N'Djamena, le jeu de Ludo a pris d'assaut les rues et les foyers, devenant une activité omniprésente dans la vie quotidienne. En lançant un "six", un cercle de quatre personnes s'installe sous un arbre, rassemblées autour d'un téléphone portable pour jouer.
Le phénomène du Ludo à N'Djamena est un reflet des défis sociétaux contemporains, nécessitant une réflexion collective pour mieux orienter cette passion naissante.
Le Ludo n'est plus seulement un passe-temps ; il est devenu un ami pour beaucoup. Pratiqué dans tous les quartiers, au travail, et même lors de cérémonies, ce jeu attire des joueurs de tous âges. Certains parient, tandis que d'autres y consacrent l'intégralité de leur temps libre, souvent au détriment de leurs responsabilités professionnelles.
Dans certains ministères, le jeu a pris le pas sur les tâches administratives. Les employés, absorbés par leurs parties, négligent de traiter les dossiers en cours. Les interactions entre collègues se détériorent, chacun cherchant à être le premier à déplacer ses quatre pions vers le centre du plateau.
Le Ludo ne se limite pas aux jeunes hommes. Même à la maison, lors des cérémonies de mariage ou de baptême, les femmes participent activement. Ce jeu a ainsi engendré une nouvelle forme de sociabilité, transformant les rassemblements en événements ludiques.
Face à cette tendance, le gouvernement et les autorités religieuses doivent intervenir. Une campagne de sensibilisation est essentielle pour changer les mentalités et proposer des solutions efficaces pour les jeunes Tchadiens. Il est crucial de rétablir un équilibre entre loisirs et responsabilités, tout en préservant l'esprit de camaraderie que le Ludo a su instaurer.
Le phénomène du Ludo à N'Djamena est un reflet des défis sociétaux contemporains, nécessitant une réflexion collective pour mieux orienter cette passion naissante.