Siège de l'ONU à New York. (Shen Hong/PHOTOSHOT/MAXPPP)
Le représentant du Tchad, Banté Mangaral et le représentant de la France, Gérad Araud ont présenté ce matin à leurs collègues -lors de la 7120e séance du conseil de sécurité de l'ONU- un exposé de la mission menée par le Conseil de sécurité au Mali, qu’ils y ont conduite du 1er au 3 février dernier.
M. Mangaral, le représentant du Tchad, a souligné que l’arrivée de la Mission du Conseil de sécurité au Mali avait suscité « beaucoup d’espoir au sein de la population malienne » et que la plupart des gens étaient « convaincus que le dialogue est le seul moyen de parvenir à une paix durable ».
Les Maliens, a-t-il dit, « ont été unanimes dans leur conviction selon laquelle la cause de la crise n’était ni religieuse ni tribale dans sa nature ». « Malgré des progrès vers la normalisation, il subsiste encore de grands défis dans les domaines de la sécurité, de la justice, de la santé, de la sécurité alimentaire et de l’éducation », a poursuivi M. Mangaral.
Le représentant tchadien, qui a fait notamment état d’une persistance de la criminalité dans le nord du Mali, a mis l’accent sur la nécessité de déployer des efforts supplémentaires « pour répondre aux besoins de toutes les victimes ».
Il a relevé en particulier que les femmes, « bien que majoritaires et impliquées dans les organisations de la société civile », se « sentent toujours lésées » en raison de la persistance de problèmes relevant de « sujets tabous, comme la violence sexuelle et les mariages forcés ».
Pour le Tchad, l’émergence d’un gouvernement de l’ombre au Mali doit être évitée.
Les Maliens doivent être soutenus dans leur quête de la paix et de la sécurité et l’émergence d’un gouvernement de l’ombre doit être évitée, a d’autre part souligné M. Mangaral. Les groupes armés sont un sujet de préoccupation non seulement pour le Mali, mais aussi pour l’ensemble de la région du Sahel, a-t-il dit.
Le représentant du Tchad a dit que « la feuille de route établie par le Gouvernement malien est un signe d’espoir et une bonne base pour la reprise des pourparlers de paix », en particulier « si la communauté internationale se tient prête à aider les autorités maliennes dans leur quête d’une paix durable ».