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INTERNATIONAL

Le Tchad s'inquiète du drame des réfugiés à l’Est et appelle la communauté internationale à agir


Alwihda Info | Par Abakar Adoum N'Gaye - 15 Juillet 2024


Le chef de la diplomatie tchadienne, Abderaman Koulamallah, a adressé ce 15 juillet 2024 une communication aux représentants des organisations internationales humanitaires accréditées au Tchad. L'objectif de cette communication était d'informer la communauté internationale sur le drame des réfugiés soudanais et de rassurer les responsables humanitaires de la disponibilité du gouvernement à faciliter leurs interventions auprès des réfugiés.


“Nous avons en face de nous des êtres qui souffrent, nous devons parler avec notre cœur. Il faut une structure interministérielle pour prendre en main de toute urgence la situation des réfugiés à l’est. Il nous faut trouver une solution durable pour ces réfugiés“, a-t-il expliqué.

Le ministre Koulamallah a ajouté : "Les réfugiés qui viennent du Soudan vivent un drame absolu que nous, qui sommes dans nos foyers et dans nos maisons, ne connaissons pas. Seules les organisations humanitaires qui sont auprès de ces réfugiés et que j'ai reçues m'ont alerté. Comment allons-nous faire ? Depuis mon arrivée à la tête de ce ministère, je n'ai pas trouvé un comité capable d'être une interface valable vis-à-vis des organisations humanitaires, essentiellement en ce qui concerne les réfugiés du Darfour et les réfugiés en général. Les réfugiés sur notre territoire n'impactent pas seulement leur propre vie mais aussi celle des populations hôtes, qui vivent elles-mêmes dans des conditions précaires. Nous vivons un double drame des réfugiés et des populations hôtes."

Le chef de la diplomatie tchadienne estime que, malgré les efforts, la communauté internationale reste un peu sourde au drame absolu que vivent les Soudanais. Peu de gens connaissent l'oppression que l'exil impose. Les gens perdent leur humanité, sont désœuvrés et ne savent pas quand ils pourront retourner chez eux. "Je suis absolument opposé au fait qu'on continue à donner une aide humanitaire sans trouver les voies et moyens pour réinsérer ces réfugiés dans la société dans laquelle ils vivent. Si demain matin la guerre au Soudan s'arrêtait, il faudrait 10 ans pour retrouver un pays stable. Le drame du Soudan est partout pour des dizaines d'années de déchirures des hommes et des femmes."



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)