Le secteur de transport aérien sous perfusion

Par Mawa wa Bangoul

Dans le cadre d’agir ensemble pour prendre des décisions concrètes et  novatrices en vue de relever les défis qui étranglent et sombrent davantage le secteur de transport aérien africain que l’Union des Gestionnaires d’Aéroports de l’Afrique du Centre et de l’Ouest (UGAACO) a tenu sa 5^ème Assemblée Générale  du 19 au 21 octobre dernier à Ndjamena au Tchad.

Le thème choisi pour les assises de Ndjamena étant « stratégie de développement des aéroports et sécurité : enjeux et défis ». C’est un thème qui cadre parfaitement avec de nombreux défis auxquels le secteur du transport aérien africain est confronté.

L’audit de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale(OACI) relatif à la mise aux normes des aéroports constitue un facteur important en termes d’évaluation de la sécurité aérienne pour le développement des plateformes aéroportuaires. Les Etats membres, garants de l’exploitation efficiente desdites plateformes doivent  s’impliquer pleinement afin de mettre en œuvre des recommandations issues de ces audits. Car il va sans dire que les compagnies aériennes véritables partenaires ne pourront fréquenter que les plateformes répondant aux normes internationales.

En outre plusieurs communications ont été faites au cours de ces assises. Il s’agit de qualité de services et prestations offerts par les aéroports, de statistiques et développement des aéroports, de gestion aéroportuaire et nouvelles technologies, de développement durable, du système de gestion de la sécurité, de péril animalier, de certification des aéroports , de gestion de crise et de questions institutionnelles.

Ouvrant les travaux de cet Assemblée générale, le ministre tchadien des transports et de l’Aviation civile M Abdelkérim Souleymane Teryo a déclaré que la création de l’UGAACO reflète l’une des visions de la politique commune africaine des pères fondateurs du panafricanisme. A l’en croire, cette politique est de constituer d’ensembles homogènes pour un avenir commun.et d’ajouter que cette Union constitue un véritable outil d’intégration et de développement du secteur aérien.

« De notre capacité à rester ensemble, à travailler ensemble, malgré nos différences, découlera la pérennité de cet instrument commun et devant servir d’exemple pour d’autres ensembles régionaux du continent », a exhorté le ministre Abdelkérim.  Ensuite le ministre tchadien des transports et de l’Aviation Civile a situé les responsabilités du Tchad vis-à vis de la communauté aéronautique internationale. Pour lui, le gouvernement tchadien s’est résolument engagé dans la mise aux normes internationales des aéroports de Moundou, d’Abéché d’Ati et de Faya.

S’agissant de l’aéroport de Hassan Djamous de Ndjamena, le ministre a informé qu’il sera modernisé de façon à augmenter sa capacité de traitement de trafic supplémentaire enregistrée ces dernières années en attendant la finalisation de travaux de construction d’un nouvel aéroport à Djarmaya situé à environ 40 km du  Nord N’Djamena. M Abdelkérim Souleymane Teryo ose croire que de par le positionnement de notre pays au croisement des flux de trafic Nord-Sud et Ouest-Est, cet aéroport d’envergure internationale constituera une vraie plateforme pour les compagnies aériennes pour les opérateurs économiques.