Menu
Les Etats-Unis attaquent la Suisse via le Liechtenstein
Les Etats-Unis viennent de lancer une nouvelle attaque larvée contre le secret bancaire helvétique. Larvée, car les USA tentent d'obtenir des données importantes sur les comptes en Suisse via le Liechtenstein, révèle le Tages-Anzeiger mercredi. Vaduz vient de recevoir une demande inhabituelle de Daniel Levy, l'homme qui représentait déjà le procureur-adjoint de New York dans l'affaire Wegelin. Le texte réclame, de manière «amicale», des «informations statistiques sur les fiduciaires» de la principauté. Et ceci jusqu'à la fin de la semaine. «Une date raisonnable», estime la lettre américaine, «comme des enquêtes préliminaires dans cette branche l'ont déjà démontré.»
Si le Liechtenstein peut effectivement répondre dans les délais à la requête américaine en livrant via quelques clics de souris ces données aux USA, Vaduz estime que cette demande cache une nouvelle manœuvre de Washington, qui veut utiliser la principauté pour obtenir de manière indirecte des informations bien plus confidentielles.
Les liens de Vaduz avec la Suisse visés
Car la requête viserait surtout les liens qu'entretiennent les fiduciaires avec les banques étrangères. Et en particulier les établissements suisses. «Nos banques et nos cabinets ne sont pas dans la ligne de mire de l'enquête américaine. Il s'agit surtout de poursuivre tous les clients suspectés de frauder les impôts aux USA», estime Katja Grey, cheffe du département des programmes internationaux de centres financiers (SIFA) au Liechtenstein.
Pour étayer son propos, elle se base sur le libellé de la lettre. Celle-ci ne nomme aucun établissement ou acteur financier liechtensteinois. En revanche, le texte évoque des banques étrangères et des paradis offshore à l'instar du Panama, de Hong Kong ou des Îles Vierges. Soit toutes les places financières suspectes découvertes dans l'enquête menée contre la banque Wegelin, cette banque st-galloise qui a été condamnée début mars à payer 74 millions de dollars aux USA pour avoir aidé des citoyens américains à soustraire leur argent au fisc.
Débusquer les fraudeurs américains
Pour Katja Grey, le cas est clair: c'est le dernier coup de boutoir américain en date contre la Suisse et les banques étrangères pour débusquer les clients américains qui abriteraient chez elles leurs avoirs non déclarés. Les clients de onze banques suisses seraient dans le collimateur américain, comme la Banque Baer, Credit Suisse, (CSGN:// 25.350.08%) ainsi que les banques cantonales bâloise et zurichoise. Des institutions en Israël et au Royaume-Unis seraient aussi visées.
«Les autorités américaines veulent essayer de savoir, en utilisant les données statistiques du Liechtenstein, qui sont les plus gros poissons», estime pour sa part Milan Patel, un avocat qui travaille pour le cabinet Anaford à Zurich.
Les données de Vaduz serviraient à pondérer les enquêtes menées actuellement par les autorités américaines. Ainsi, une fiduciaire qui ne gère officiellement qu'un ou deux comptes ou fondations, s'occuperait dans les faits de dizaines de clients et de centaines de fondations, après enquête approfondie.
(Newsnet)
Si le Liechtenstein peut effectivement répondre dans les délais à la requête américaine en livrant via quelques clics de souris ces données aux USA, Vaduz estime que cette demande cache une nouvelle manœuvre de Washington, qui veut utiliser la principauté pour obtenir de manière indirecte des informations bien plus confidentielles.
Les liens de Vaduz avec la Suisse visés
Car la requête viserait surtout les liens qu'entretiennent les fiduciaires avec les banques étrangères. Et en particulier les établissements suisses. «Nos banques et nos cabinets ne sont pas dans la ligne de mire de l'enquête américaine. Il s'agit surtout de poursuivre tous les clients suspectés de frauder les impôts aux USA», estime Katja Grey, cheffe du département des programmes internationaux de centres financiers (SIFA) au Liechtenstein.
Pour étayer son propos, elle se base sur le libellé de la lettre. Celle-ci ne nomme aucun établissement ou acteur financier liechtensteinois. En revanche, le texte évoque des banques étrangères et des paradis offshore à l'instar du Panama, de Hong Kong ou des Îles Vierges. Soit toutes les places financières suspectes découvertes dans l'enquête menée contre la banque Wegelin, cette banque st-galloise qui a été condamnée début mars à payer 74 millions de dollars aux USA pour avoir aidé des citoyens américains à soustraire leur argent au fisc.
Débusquer les fraudeurs américains
Pour Katja Grey, le cas est clair: c'est le dernier coup de boutoir américain en date contre la Suisse et les banques étrangères pour débusquer les clients américains qui abriteraient chez elles leurs avoirs non déclarés. Les clients de onze banques suisses seraient dans le collimateur américain, comme la Banque Baer, Credit Suisse, (CSGN:// 25.350.08%) ainsi que les banques cantonales bâloise et zurichoise. Des institutions en Israël et au Royaume-Unis seraient aussi visées.
«Les autorités américaines veulent essayer de savoir, en utilisant les données statistiques du Liechtenstein, qui sont les plus gros poissons», estime pour sa part Milan Patel, un avocat qui travaille pour le cabinet Anaford à Zurich.
Les données de Vaduz serviraient à pondérer les enquêtes menées actuellement par les autorités américaines. Ainsi, une fiduciaire qui ne gère officiellement qu'un ou deux comptes ou fondations, s'occuperait dans les faits de dizaines de clients et de centaines de fondations, après enquête approfondie.
(Newsnet)
