Une vague d'intoxications dues à la consommation d'alcool frelaté de fabrication artisanale a fait 51 morts et 378 cas d'empoisonnement à Tripoli en Libye, où la consommation et la vente de boissons alcoolisées sont strictement interdites.
Le ministère libyen de la Santé a indiqué que 38 personnes étaient mortes dans les hôpitaux de Tripoli après avoir consommé de l'alcool frelaté contenant du méthanol, ajoutant que 13 autres personnes, que leurs familles ont préféré évacuer vers la Tunisie voisine, avaient trouvé la mort au cours du trajet.
En outre, 378 personnes ont été empoisonnées, selon le communiqué du ministère qui a appelé les Libyens à arrêter de boire de l'alcool.
Vendre et consommer des boissons alcoolisées est interdit par l'islam et par la loi libyenne, ce qui n'empêche pas un trafic important d'alcool fabriqué localement ou importé clandestinement depuis les pays voisins, en particulier la Tunisie.
Un porte-parole du ministère de l'Intérieur, Houssine Al-Ameri, a indiqué à l'AFP qu'une enquête avait été ouverte pour déterminer les responsables de ce drame.
Une source au sein des services de sécurité a précisé sous couvert de l'anonymat que le ministère de l'Intérieur se préparait à donner l'assaut contre les trafiquants et fournisseurs.
Les autorités avaient signalé dimanche cinq décès, tout en prévenant que le bilan pourrait s'alourdir.
Une source au ministère de la Santé a indiqué à l'AFP qu'au moins deux femmes figuraient parmi les victimes. Cette source a refusé toutefois de donner plus de précisions en invoquant "une question délicate" qui embarrasse les familles des victimes dans ce pays ultra-conservateur.
A base de figues ou de dattes
Le chef du service sanitaire du Centre médical de Tripoli, Youssef al-Wafi, a expliqué dimanche que "les examens préliminaires ont dévoilé des symptômes d'intoxication à la suite de la consommation d'alcool frelaté contenant du méthanol".
Selon M. al-Wafi, les personnes ayant consommé l'alcool frelaté avaient entre 19 et 50 ans.
Le méthanol, également utilisé comme carburant, est parfois ajouté en petites quantités aux boissons alcoolisées locales clandestines pour augmenter leur teneur en alcool. Mais ce produit peut rendre aveugle, provoquer une insuffisance rénale, voire entraîner la mort en cas de forte concentration.
Favorisé par la porosité des frontières, le trafic d'alcool et de drogue a significativement augmenté en Libye après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Mais l'alcool artisanal fabriqué localement coûte bien moins cher que celui importé de l'étranger, et il est consommé pour cette raison principalement dans les milieux populaires.
A base de figues ou de dattes, cette boisson appelée localement Boukha (eau de vie) est fabriquée et stockée souvent dans de mauvaises conditions d'hygiène. Elle est vendue aux environs de 10 dinars (8 dollars) le litre contre 120 à 150 dinars (95 à 120 dollars) pour une bouteille de whisky.
Les forces de sécurité libyennes ainsi que des groupe d'ex-rebelles annoncent régulièrement le démantèlement d'ateliers clandestins de fabrication d'alcool, camouflés dans des villas ou des fermes, dans les banlieues de Tripoli.
De grandes quantités d'alcool destinées à être introduites dans le pays sont ponctuellement saisies par la douane libyenne. Ainsi, plus de 7.000 bouteilles d'alcool avaient été découvertes en décembre dans un conteneur au port de Tripoli, au milieu de caisses de jus. Le Parisien
Le ministère libyen de la Santé a indiqué que 38 personnes étaient mortes dans les hôpitaux de Tripoli après avoir consommé de l'alcool frelaté contenant du méthanol, ajoutant que 13 autres personnes, que leurs familles ont préféré évacuer vers la Tunisie voisine, avaient trouvé la mort au cours du trajet.
En outre, 378 personnes ont été empoisonnées, selon le communiqué du ministère qui a appelé les Libyens à arrêter de boire de l'alcool.
Vendre et consommer des boissons alcoolisées est interdit par l'islam et par la loi libyenne, ce qui n'empêche pas un trafic important d'alcool fabriqué localement ou importé clandestinement depuis les pays voisins, en particulier la Tunisie.
Un porte-parole du ministère de l'Intérieur, Houssine Al-Ameri, a indiqué à l'AFP qu'une enquête avait été ouverte pour déterminer les responsables de ce drame.
Une source au sein des services de sécurité a précisé sous couvert de l'anonymat que le ministère de l'Intérieur se préparait à donner l'assaut contre les trafiquants et fournisseurs.
Les autorités avaient signalé dimanche cinq décès, tout en prévenant que le bilan pourrait s'alourdir.
Une source au ministère de la Santé a indiqué à l'AFP qu'au moins deux femmes figuraient parmi les victimes. Cette source a refusé toutefois de donner plus de précisions en invoquant "une question délicate" qui embarrasse les familles des victimes dans ce pays ultra-conservateur.
A base de figues ou de dattes
Le chef du service sanitaire du Centre médical de Tripoli, Youssef al-Wafi, a expliqué dimanche que "les examens préliminaires ont dévoilé des symptômes d'intoxication à la suite de la consommation d'alcool frelaté contenant du méthanol".
Selon M. al-Wafi, les personnes ayant consommé l'alcool frelaté avaient entre 19 et 50 ans.
Le méthanol, également utilisé comme carburant, est parfois ajouté en petites quantités aux boissons alcoolisées locales clandestines pour augmenter leur teneur en alcool. Mais ce produit peut rendre aveugle, provoquer une insuffisance rénale, voire entraîner la mort en cas de forte concentration.
Favorisé par la porosité des frontières, le trafic d'alcool et de drogue a significativement augmenté en Libye après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Mais l'alcool artisanal fabriqué localement coûte bien moins cher que celui importé de l'étranger, et il est consommé pour cette raison principalement dans les milieux populaires.
A base de figues ou de dattes, cette boisson appelée localement Boukha (eau de vie) est fabriquée et stockée souvent dans de mauvaises conditions d'hygiène. Elle est vendue aux environs de 10 dinars (8 dollars) le litre contre 120 à 150 dinars (95 à 120 dollars) pour une bouteille de whisky.
Les forces de sécurité libyennes ainsi que des groupe d'ex-rebelles annoncent régulièrement le démantèlement d'ateliers clandestins de fabrication d'alcool, camouflés dans des villas ou des fermes, dans les banlieues de Tripoli.
De grandes quantités d'alcool destinées à être introduites dans le pays sont ponctuellement saisies par la douane libyenne. Ainsi, plus de 7.000 bouteilles d'alcool avaient été découvertes en décembre dans un conteneur au port de Tripoli, au milieu de caisses de jus. Le Parisien