Libye: l’histoire donne t-elle raison au président tchadien ?

Depuis le crépuscule de la mort du Guide de la Grande Djamaria, Mohamed Al Kadhafi, le pays sombre dans un chaos, jamais égalé de son histoire. L’intervention militaire de la communauté internationale, tant applaudie par certains et schématisée par l’occident, a regrettablement produit ses effets les plus catastrophiques dans l’histoire de la Libye. Comme un voyant de l’époque de Pharaon, le Président tchadien Idriss Deby a prédit que l’intervention militaire dans ce pays, aux multiples couleurs sociales, n’est pas la solution et que les conséquences ne seront pas maitrisables. Mais personne ne l’a écouté, y compris les présidents africains qui ont brillé par leur silence complice en ce moment crucial de décision. Eh bien! L’histoire en a décidé autrement et donne raison à celui qu’on soupçonnait de soutenir le Guide.

Au pays de Kadhafi d’aujourd’hui, les tribus se forment en bandes de milices armées qui se règlent des comptes, alors que l’armée régulière n’existe quasiment plus, l’Etat reste inerte et les institutions de la république sont fragilisées permanemment par des conflits d’intérêts. Les pays occidentaux qui n’avaient pas pris de précautions pour accompagner les libyens après la chute de Ghadafi pour instaurer un modèle de bonne gouvernance, se sont rendus comptes qu’ils se sont trompés et n’hésitent pas à fermer leurs ambassades. Ils ne veulent pas être des témoins de chaos qu’ils ont eux même, semé dans un pays tranquille malgré son système de gouvernance, le plus souvent décrié. Les tchadiens innocents tout comme les autres africains vivants en Libye, endossent des violences basées sur les règlements de compte. Comme les semeurs des troubles, le Tchad devrait aussi rappeler ses diplomates, fermer son ambassade et demander, sans hésiter, à ses ressortissants de quitter le pays pour éviter, une fois de plus, un nouvel acharnement gratuit.

Enfin, l’histoire donne-t-elle raison au président tchadien?