Les clés pour l’émancipation de la femme africaine
L’émancipation de la femme africaine doit passer par la connaissance de ses droits, de son pouvoir, de ces capacités. Quand on sait, on peut. Dans la bible, il est dit : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira », (Jean 8 V 32). Les femmes doivent savoir la vérité. Beaucoup d’entre elles sont perdues, parce qu’elles ne savent pas la vérité sur leurs droits, sur leur carrière, sur le mariage, etc. La société actuelle montre que la femme doit beaucoup se battre. On ne doit plus se cacher sur notre genre, pour rester en arrière. Car, même les hommes d’aujourd’hui ne respectent pas une femme qui ne travaille pas, qui ne ramène pas quelque chose à la maison. Et même, je dis aux femmes, quand vous tombez sur un homme qui veut que vous ne fassiez rien, il faut faire très attention. Cela peut conduire à l’esclavage, etc. Le comportement de la femme doit épouser l’évolution actuelle de la société
Les femmes africaines en général ne se documentent pas. Elles ne lisent pas. Elles se marient, parce que le monsieur est beau, gentil, ou elles se sentent bien avec lui, etc. Mais, ce n’est pas ça le mariage. Le mariage peut être une question de vie ou de mort. Si vous êtes mal mariée, vous pouvez en mourir. Même au niveau de l’emploi, quand vous travaillez quelque part, que vous ne connaissez pas vos droits en tant qu’employer, c’est désavantageux. Par exemple, au Gabon, la femme enceinte est vraiment protégée. Mais beaucoup de femmes en état de grossesse ne le savent pas. Lorsqu’une femme enceinte commence à travailler et que le patron découvre qu’elle porte une grossesse, puis la licencie, elle s’en va. Alors que là, ça donne droit à beaucoup d’indemnités de dommages et intérêts. La pire ennemie de la femme dans la décennie actuelle, c’est l’ignorance. Parce que beaucoup de femmes ne se cultivent pas. Elles se disent que la beauté remplace tout. Mais non, ce n’est plus d’actualité. Les femmes invitées à afficher une volonté, à oser…
Tout est possible pour la femme aujourd’hui. Il suffit seulement qu’elle le décide. Par exemple, moi au Gabon, aucun magistrat ne fais ce que je fais, à part madame Sidonie Flore Ouwé (ancienne procureure de la République au Gabon, Ndlr). C'est-à-dire passer à la télé, faire des conférences, interpréter certains codes du droit, etc. On nous parle du droit de réserve du magistrat. Mais, il y a un adage qui dit : « Nul n’est censé ignoré la loi ». Mais tout le monde l’ignore. Ainsi, au lieu que les gens, en particulier les femmes restent là, à ne pas savoir leurs droits, essayons de faire quelque chose.
Mains lévées de joie des femmes leaders et entreprenantes autour de Linda Bongo, affectueusement appelée ''maman Linda"
L’interpellation des femmes juristes pour l’adoption d’un code de la femme.
J’interpelle les femmes juristes, femmes notaires, etc., à faire quelque chose comme les gens l’ont fait, pour l’Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (Ohada), en l’occurrence un code pour la femme, en vue de la protection de ses droits. Parce que chaque année, ce sont des femmes, des veuves, etc., qui ne connaissent pas leurs droits qui sont spoliées de leurs biens, chassées avec leurs enfants, etc. Ce sont des femmes qui ont données leur vie, leur énergie, à un homme et qui se retrouvent dans la rue, sans rien. Mais, les femmes, ce sont nos mères, nos sœurs, nos filles... Elles sont l’avenir du foyer, de la société. Si la femme est heureuse, sécurisée, épanouie,.., l’avenir du monde est assurée. L’appel à l’endroit des femmes pour le respect de leurs droits.
Enfin, cela dit, la Côte d’Ivoire est mon deuxième pays. Je partage le deuil de la disparition de DJ Arafat. J’adresse mes sincères condoléances à toute la nation ivoirienne.