Le président français François Hollande et le vice-président américain Joe Biden se sont mis d'accord lundi pour que la force africaine au Mali (MISMA) soit "aussi rapidement que possible placée sous l'autorité de l'ONU". Sur le terrain, l'armée française poursuit dans le nord-est du pays sa traque des islamistes.
A Paris, M. Biden a rendu hommage au "courage" et à la "compétence impressionnante" des soldats français engagés au Mali. Le chef de l'Etat français a remercié Washington pour son "soutien politique, matériel, logistique".
La France souhaite cependant être rapidement remplacée sur le terrain par la force interafricaine en cours de déploiement et autorisée par l'ONU.
"Dans les villes que nous tenons, nous souhaitons être rapidement relayés par les forces africaines de la MISMA", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. A terme, les forces africaines déployées doivent comprendre quelque 6000 soldats d'Afrique de l'Ouest et du Tchad.
Paris insiste également sur la nécessité d'un rétablissement d'institutions démocratiques issues d'élections "justes et transparentes" et la mise en place d'une politique de développement, en particulier pour les régions du Nord.
Dans cette perspective, le gouvernement français a aussi annoncé lundi la reprise progressive de l'aide publique au développement. Cette aide était gelée depuis le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012.
Afin de s'entendre sur les moyens d'assurer le retour à la stabilité une fois qu'auront pris fin les opérations militaires, le Groupe de soutien au Mali va se réunir mardi à Bruxelles, ont indiqué des responsables européens. Ce groupe rassemble les grandes organisations internationales comme l'ONU.
Au Mali, la France poursuit sa traque des chefs et combattants des groupes islamistes liés à Al-Qaïda dans le massif des Ifoghas, au nord de Kidal (1500 km de Bamako). L'armée se situe tout près de la frontière algérienne.
ats / 04.02.2013