Monsieur Ohanda, nous vous remercions d’avoir sollicité Alwihdainfo, pour nous présenter votre vision en ce qui concerne le nouvel équipementier des Lions indomptables, ONE ALL SPORT. Pouvez-vous commencer par vous présenter ?
Je vous remercie de m’avoir accordé ce temps pour que j’essaie d’apporter ma lecture sur cet équipementier, ONE ALL SPORT. En ce qui me concerne je suis PDG de NTI CONSULTING SERVICES. Il s’agit d’un cabinet de négoce et de conseils dans le commerce international et de la stratégie d’entreprise. Ne pensez-vous pas que le Cameroun méritait un équipementier plus huppé ?
Le Cameroun mérite surtout un équipementier qui l’accompagne dans son ambitieux projet. A quoi sert-il de signer avec NIKE, PUMA ou ADIDAS, si ce partenariat n’arrive pas à nous faire remplir nos objectifs ? Lors de sa campagne pour la présidence de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o présenté un projet ambitieux. Pour financer ce projet, il doit faire entrer de l’argent dans les caisses de la FECAFOOT.
Quels sont les leviers qui sont à sa disposition ?
Il y a le partenariat avec l’équipementier qui est un levier non négligeable. Personnellement je pense qu’il y a une main africaine chez cet équipementier. Et si c’est celle d’un Camerounais, c’est encore mieux. Je serai déçu s’il n’y a pas une main camerounaise dans cette affaire. Car ça veut tout simplement dire que nous continuons d’être spectateurs en laissant les autres venir s’enrichir chez nous, contrôler nos marchés, capter nos ressources financières et continuer l’évasion des capitaux.
La FECAFOOT va aider ONE ALL SPORT dans la distribution de ses produits au Cameroun. Que pensez-vous de cette initiative ?
Voilà des choses qui me font également confirmer ma lecture. Tout ceci est une bonne chose pour le Cameroun. Le marché des maillots des Lions indomptables à lui seul pèse pas moins de 10 milliards de bénéfices. En revanche, c’est à ce niveau que se trouve le piège. ONE ALL SPORT est en train de reproduire les mêmes erreurs que ses prédécesseurs. Avant de distribuer, il faut mettre en place des stratégies pour contrôler le marché et non le subir. Segmenter le marché afin d’apporter un produit qui répond au besoin de tous les Camerounais. Savoir s’entourer de partenaires qui permettront de mettre une barrière institutionnelle à l’entrée du marché afin d’écouler les produits paisiblement.
Dans le commerce, on peut avoir le meilleur produit et les meilleurs services, mais si on n’a pas construit une bonne stratégie commerciale au départ, on sera perdant. Je crains bien que comme PUMA et LE COQ SPORTIF, ONE ALL SPORT soit en train de faire une passe décisive à la contrefaçon.
Quels conseils pouvez-vous leur donner pour rectifier le tir ?
Je ne sais pas s’ils auront encore le temps. Première des choses, il faut segmenter le marché en concevant trois catégories de produits par articles (top de gamme, moyen de gamme et bas de gamme). Il faut par ailleurs s’entourer des partenaires institutionnelles pour mettre une barrière à l’entrée du marché. Je vois la douane camerounaise, et le ministère du Commerce qui peuvent les accompagner dans cette mission. Ensuite, trouver les partenaires pour distribuer les produits.
Enfin, une campagne de communication au cours de laquelle Samuel Eto’o nous présentera sa vision. Et dans cette campagne, il devra nous solliciter pour l’accompagner dans cette mission. Et comment l’accompagner ? En achetant un produit ONE ALL SPORT certifié par la FECAFOOT, nous n’achetons pas uniquement un produit, mais nous participons à l’émergence du football camerounais.
Quel regard portez-vous sur la dernière Assemblée générale de la FECAFOOT ?
Oui, j’ai apprécié beaucoup de choses sur cette réunion, cependant il y a une décision que j’ai du mal à comprendre : la durée du mandat qui passera de 4 à 7 ans. Vous savez, les gens qui entourent un manager n’ont pas toujours les mêmes intérêts. Je pense que le président Eto’o doit prendre le temps de réfléchir sur cette proposition de l’Assemblée générale. Je vais vous dire où se trouve ma crainte.
Monsieur Eto’o ne restera pas indéfiniment à la FECAFOOT. Je crains bien que plus tard, des incompétents puissent utiliser de telles mesures pour prendre la FECAFOOT en otage. Il a du talent, il le démontre, il est bosseur, à l’allure où les choses évoluent, il n’aura pas d’opposant à la prochaine élection. Pourquoi lui faire cette proposition qui ressemble plus à un cadeau empoisonné ! Personnellement, je pense que ceux qui sont à l’initiative de cette décision ne sont pas à la hauteur de ses ambitions. Et je crains bien que ce type de propositions ne viennent ternir tout le travail qu’il mène.
La deuxième chose qui m’inquiète, c’est l’unanimité sur toutes les propositions. Ce que nous oublions, c’est qu’un bon manager a toujours besoin dans son équipe, des personnes qui l’amènent à se questionner plusieurs fois avant de prendre des décisions. Ce type de profil permet au manager de prendre des décisions plus judicieuses.
Je vous remercie de m’avoir accordé ce temps pour que j’essaie d’apporter ma lecture sur cet équipementier, ONE ALL SPORT. En ce qui me concerne je suis PDG de NTI CONSULTING SERVICES. Il s’agit d’un cabinet de négoce et de conseils dans le commerce international et de la stratégie d’entreprise. Ne pensez-vous pas que le Cameroun méritait un équipementier plus huppé ?
Le Cameroun mérite surtout un équipementier qui l’accompagne dans son ambitieux projet. A quoi sert-il de signer avec NIKE, PUMA ou ADIDAS, si ce partenariat n’arrive pas à nous faire remplir nos objectifs ? Lors de sa campagne pour la présidence de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o présenté un projet ambitieux. Pour financer ce projet, il doit faire entrer de l’argent dans les caisses de la FECAFOOT.
Quels sont les leviers qui sont à sa disposition ?
Il y a le partenariat avec l’équipementier qui est un levier non négligeable. Personnellement je pense qu’il y a une main africaine chez cet équipementier. Et si c’est celle d’un Camerounais, c’est encore mieux. Je serai déçu s’il n’y a pas une main camerounaise dans cette affaire. Car ça veut tout simplement dire que nous continuons d’être spectateurs en laissant les autres venir s’enrichir chez nous, contrôler nos marchés, capter nos ressources financières et continuer l’évasion des capitaux.
La FECAFOOT va aider ONE ALL SPORT dans la distribution de ses produits au Cameroun. Que pensez-vous de cette initiative ?
Voilà des choses qui me font également confirmer ma lecture. Tout ceci est une bonne chose pour le Cameroun. Le marché des maillots des Lions indomptables à lui seul pèse pas moins de 10 milliards de bénéfices. En revanche, c’est à ce niveau que se trouve le piège. ONE ALL SPORT est en train de reproduire les mêmes erreurs que ses prédécesseurs. Avant de distribuer, il faut mettre en place des stratégies pour contrôler le marché et non le subir. Segmenter le marché afin d’apporter un produit qui répond au besoin de tous les Camerounais. Savoir s’entourer de partenaires qui permettront de mettre une barrière institutionnelle à l’entrée du marché afin d’écouler les produits paisiblement.
Dans le commerce, on peut avoir le meilleur produit et les meilleurs services, mais si on n’a pas construit une bonne stratégie commerciale au départ, on sera perdant. Je crains bien que comme PUMA et LE COQ SPORTIF, ONE ALL SPORT soit en train de faire une passe décisive à la contrefaçon.
Quels conseils pouvez-vous leur donner pour rectifier le tir ?
Je ne sais pas s’ils auront encore le temps. Première des choses, il faut segmenter le marché en concevant trois catégories de produits par articles (top de gamme, moyen de gamme et bas de gamme). Il faut par ailleurs s’entourer des partenaires institutionnelles pour mettre une barrière à l’entrée du marché. Je vois la douane camerounaise, et le ministère du Commerce qui peuvent les accompagner dans cette mission. Ensuite, trouver les partenaires pour distribuer les produits.
Enfin, une campagne de communication au cours de laquelle Samuel Eto’o nous présentera sa vision. Et dans cette campagne, il devra nous solliciter pour l’accompagner dans cette mission. Et comment l’accompagner ? En achetant un produit ONE ALL SPORT certifié par la FECAFOOT, nous n’achetons pas uniquement un produit, mais nous participons à l’émergence du football camerounais.
Quel regard portez-vous sur la dernière Assemblée générale de la FECAFOOT ?
Oui, j’ai apprécié beaucoup de choses sur cette réunion, cependant il y a une décision que j’ai du mal à comprendre : la durée du mandat qui passera de 4 à 7 ans. Vous savez, les gens qui entourent un manager n’ont pas toujours les mêmes intérêts. Je pense que le président Eto’o doit prendre le temps de réfléchir sur cette proposition de l’Assemblée générale. Je vais vous dire où se trouve ma crainte.
Monsieur Eto’o ne restera pas indéfiniment à la FECAFOOT. Je crains bien que plus tard, des incompétents puissent utiliser de telles mesures pour prendre la FECAFOOT en otage. Il a du talent, il le démontre, il est bosseur, à l’allure où les choses évoluent, il n’aura pas d’opposant à la prochaine élection. Pourquoi lui faire cette proposition qui ressemble plus à un cadeau empoisonné ! Personnellement, je pense que ceux qui sont à l’initiative de cette décision ne sont pas à la hauteur de ses ambitions. Et je crains bien que ce type de propositions ne viennent ternir tout le travail qu’il mène.
La deuxième chose qui m’inquiète, c’est l’unanimité sur toutes les propositions. Ce que nous oublions, c’est qu’un bon manager a toujours besoin dans son équipe, des personnes qui l’amènent à se questionner plusieurs fois avant de prendre des décisions. Ce type de profil permet au manager de prendre des décisions plus judicieuses.