Dans le district sanitaire de Bédiondo, dans la province du Mandoul au sud du Tchad, les épidémies de rougeoles sont récurrentes. Les populations vivent souvent éloignées des centres de santé et les contraintes logistiques - mauvais état des routes, difficultés pour maintenir une chaîne de froid quand les températures extérieures dépassent les 40°C – compliquent l’organisation d’activités de vaccination de routine. En appui des autorités sanitaires locales, MSF a décidé de mettre en place une campagne de vaccination à grande échelle contre la rougeole.
Un mois de préparation a été nécessaire pour recruter et former les 252 personnes qui composent les équipes, déployées pendant deux semaines dans tout le district. En collaboration avec les centres de santé, des points fixes de vaccination ont été implantés au cœur des villages. Un important travail de sensibilisation a été mené en amont auprès de la communauté.
« Nous avons formé 114 mobilisateurs communautaires originaires des environs. Ces sensibilisateurs sillonnent les villages pour informer la population de la présence des équipes de vaccination. Leur travail est indispensable. Pour s’assurer de la participation de la communauté, les parents doivent comprendre l’importance de la vaccination et des risques de cette maladie pour la santé de leurs enfants », explique Aimé Ndouh Kassir, responsable des activités communautaires.
Pour vacciner une population d’enfants de 6 mois à 14 ans évaluée par les autorités sanitaires à environ 134.000 personnes, près de vingt mille flacons de dix doses de vaccin ont été acheminés depuis N’Djamena. Avec des habitations isolées et des centres urbains qui sont également des carrefours marchands avec le Cameroun et la République centrafricaine, il est très difficile d’estimer précisément le nombre d’enfants à vacciner. Le rôle des sensibilisateurs est là aussi primordial.
Dans certains villages, les équipes peuvent s’appuyer sur des figures locales comme à Ndouba-Goré. Malgré le passage d’une première équipe la veille, le nombre de vaccination ne correspondait pas à celui des enfants estimés. Le bras droit du chef de village s’est lui aussi engagé dans la campagne. Habituellement point focal des autorités quand elles ont des communications à faire passer à la communauté, il s’est fait le temps d’une matinée le porte-voix des messages de MSF. Par sa connaissance du village, il savait quels enfants n’avaient pas été vaccinés et est allé parler directement avec les parents concernés.
Dans d’autres cas, il peut s’agir de populations qui ne sont pas recensées par les autorités. Dans ce district, on trouve de nombreux éleveurs nomades et leurs familles qui amènent en saison sèche leurs troupeaux dans ces zones moins arides pour les faire paître avant de les revendre dans les pays limitrophes.
« Alors que nous avions fini de vacciner les enfants à Ndila, Hadjirébaye Djimtangar, mobilisateur communautaire originaire du village, nous a informés de la présence d’un campement d’éleveurs nomades à proximité. D’abord réticents, nous avons réussi à les convaincre, avec l’aide du chef traditionnel du canton de faire vacciner leur enfants. Une fois que la confiance était instaurée, ils nous ont guidés vers d’autres familles nous avons pu vacciner 128 enfants supplémentaires. Ces groupements n’étaient pas connus des autorités sanitaires. C’est un véritable travail d’équipe qui a permis de les protéger eux aussi » conclut Aimé Ndouh Kassir.
Un mois de préparation a été nécessaire pour recruter et former les 252 personnes qui composent les équipes, déployées pendant deux semaines dans tout le district. En collaboration avec les centres de santé, des points fixes de vaccination ont été implantés au cœur des villages. Un important travail de sensibilisation a été mené en amont auprès de la communauté.
« Nous avons formé 114 mobilisateurs communautaires originaires des environs. Ces sensibilisateurs sillonnent les villages pour informer la population de la présence des équipes de vaccination. Leur travail est indispensable. Pour s’assurer de la participation de la communauté, les parents doivent comprendre l’importance de la vaccination et des risques de cette maladie pour la santé de leurs enfants », explique Aimé Ndouh Kassir, responsable des activités communautaires.
Pour vacciner une population d’enfants de 6 mois à 14 ans évaluée par les autorités sanitaires à environ 134.000 personnes, près de vingt mille flacons de dix doses de vaccin ont été acheminés depuis N’Djamena. Avec des habitations isolées et des centres urbains qui sont également des carrefours marchands avec le Cameroun et la République centrafricaine, il est très difficile d’estimer précisément le nombre d’enfants à vacciner. Le rôle des sensibilisateurs est là aussi primordial.
Dans certains villages, les équipes peuvent s’appuyer sur des figures locales comme à Ndouba-Goré. Malgré le passage d’une première équipe la veille, le nombre de vaccination ne correspondait pas à celui des enfants estimés. Le bras droit du chef de village s’est lui aussi engagé dans la campagne. Habituellement point focal des autorités quand elles ont des communications à faire passer à la communauté, il s’est fait le temps d’une matinée le porte-voix des messages de MSF. Par sa connaissance du village, il savait quels enfants n’avaient pas été vaccinés et est allé parler directement avec les parents concernés.
Dans d’autres cas, il peut s’agir de populations qui ne sont pas recensées par les autorités. Dans ce district, on trouve de nombreux éleveurs nomades et leurs familles qui amènent en saison sèche leurs troupeaux dans ces zones moins arides pour les faire paître avant de les revendre dans les pays limitrophes.
« Alors que nous avions fini de vacciner les enfants à Ndila, Hadjirébaye Djimtangar, mobilisateur communautaire originaire du village, nous a informés de la présence d’un campement d’éleveurs nomades à proximité. D’abord réticents, nous avons réussi à les convaincre, avec l’aide du chef traditionnel du canton de faire vacciner leur enfants. Une fois que la confiance était instaurée, ils nous ont guidés vers d’autres familles nous avons pu vacciner 128 enfants supplémentaires. Ces groupements n’étaient pas connus des autorités sanitaires. C’est un véritable travail d’équipe qui a permis de les protéger eux aussi » conclut Aimé Ndouh Kassir.