Istanbul - Le ministère turc des Affaires étrangères a convoqué mardi les ambassadeurs d'Iran et de Russie à Ankara à propos de l'offensive menée par le régime syrien dans la province d'Idleb (nord-ouest), selon des sources diplomatiques turques.
Ankara, soutien des rebelles syriens, coopère avec Téhéran et Moscou, soutiens du régime de Bachar al-Assad, pour trouver une solution au conflit syrien.
Mais la Turquie a accusé mardi le régime syrien de viser des rebelles "modérés" sous couvert d'offensive contre des jihadistes, estimant que de tels développements risquaient de "saboter" le processus visant à mettre un terme au conflit.
"Sous couvert de lutte contre (l'ex-Front) Al-Nosra, les forces du régime frappent aussi les rebelles modérés" dans la province d'Idleb (nord-ouest), a déclaré le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, cité par l'agence de presse étatique Anadolu.
"Cette attitude pourrait saboter le processus de règlement politique" du conflit, a ajouté le ministre turc qui répondait à une question au sujet de l'offensive du régime syrien, menée avec l'appui de l'aviation russe, contre le sud-est de la province d'Idleb.
Cette province frontalière de la Turquie, qui redoute un afflux de réfugiés, est la seule à échapper entièrement au contrôle de Damas et est dominée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda (ex-Front Al-Nosra).
Ankara a donc convoqué mardi les ambassadeurs de Russie et d'Iran afin de leur transmettre sa "gêne" face à qu'il considère comme une "violation des frontières de la zone de désescalade d'Idleb" telle qu'établie par la Turquie, l'Iran et la Russie, selon des sources au sein du ministère des Affaires étrangères turc.
Lors de cette convocation, il a été demandé à l'ambassadeur de Russie à Ankara que Moscou intervienne auprès de Damas pour mettre fin à ces frappes, poursuivent ces sources.
L'offensive de Damas survient à quelques semaines d'un sommet devant réunir les 29 et 30 janvier le régime et des opposants syriens dans la station balnéaire russe de Sotchi, en vue de trouver une issue à ce conflit qui a fait plus de 340.000 morts depuis 2011.
"Ceux qui se rendront à Sotchi ne devraient pas faire cela", a tancé M. Cavusoglu.
Avant le lancement de cette opération, la Turquie avait déployé des troupes dans la province d'Idleb pour y installer des postes d'observation dans le cadre de la création de "zones de désescalade" négociées par Moscou, Ankara et Téhéran.
De profonds désaccords subsistent entre Moscou et Ankara qui refuse par exemple toute participation des groupes kurdes syriens PYD et YPG aux discussions de Sotchi.
Un autre point de désaccord concerne le sort de M. Assad, le président turc Recep Tayyip Erdogan continuant de maintenir qu'il n'existe, selon lui, aucune solution en Syrie avec le président syrien qu'il a qualifié le mois dernier de "terroriste".
Ankara, soutien des rebelles syriens, coopère avec Téhéran et Moscou, soutiens du régime de Bachar al-Assad, pour trouver une solution au conflit syrien.
Mais la Turquie a accusé mardi le régime syrien de viser des rebelles "modérés" sous couvert d'offensive contre des jihadistes, estimant que de tels développements risquaient de "saboter" le processus visant à mettre un terme au conflit.
"Sous couvert de lutte contre (l'ex-Front) Al-Nosra, les forces du régime frappent aussi les rebelles modérés" dans la province d'Idleb (nord-ouest), a déclaré le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, cité par l'agence de presse étatique Anadolu.
"Cette attitude pourrait saboter le processus de règlement politique" du conflit, a ajouté le ministre turc qui répondait à une question au sujet de l'offensive du régime syrien, menée avec l'appui de l'aviation russe, contre le sud-est de la province d'Idleb.
Cette province frontalière de la Turquie, qui redoute un afflux de réfugiés, est la seule à échapper entièrement au contrôle de Damas et est dominée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda (ex-Front Al-Nosra).
Ankara a donc convoqué mardi les ambassadeurs de Russie et d'Iran afin de leur transmettre sa "gêne" face à qu'il considère comme une "violation des frontières de la zone de désescalade d'Idleb" telle qu'établie par la Turquie, l'Iran et la Russie, selon des sources au sein du ministère des Affaires étrangères turc.
Lors de cette convocation, il a été demandé à l'ambassadeur de Russie à Ankara que Moscou intervienne auprès de Damas pour mettre fin à ces frappes, poursuivent ces sources.
L'offensive de Damas survient à quelques semaines d'un sommet devant réunir les 29 et 30 janvier le régime et des opposants syriens dans la station balnéaire russe de Sotchi, en vue de trouver une issue à ce conflit qui a fait plus de 340.000 morts depuis 2011.
"Ceux qui se rendront à Sotchi ne devraient pas faire cela", a tancé M. Cavusoglu.
Avant le lancement de cette opération, la Turquie avait déployé des troupes dans la province d'Idleb pour y installer des postes d'observation dans le cadre de la création de "zones de désescalade" négociées par Moscou, Ankara et Téhéran.
De profonds désaccords subsistent entre Moscou et Ankara qui refuse par exemple toute participation des groupes kurdes syriens PYD et YPG aux discussions de Sotchi.
Un autre point de désaccord concerne le sort de M. Assad, le président turc Recep Tayyip Erdogan continuant de maintenir qu'il n'existe, selon lui, aucune solution en Syrie avec le président syrien qu'il a qualifié le mois dernier de "terroriste".