Le Palais de justice à N'Djamena. © Alwihda Info
Les faits. Le 25 mai dernier, un jeune homme, Yaya Awad, est mort en détention au Commissariat de sécurité publique n°7 de N'Djamena, après avoir subi des coups et blessures mortels lors d'un interrogatoire. La victime avait été arrêté pour une affaire de recel de motocyclette. Quelques jours après les faits, le 1er substitut du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N'Djamena, Nedeou Gerard, a annoncé l'arrestation d'un commissaire de police, Abdelkrim Hassan Nassour, d'un officier de police judiciaire (OPJ), Ousmane Batcha Kérim, et d'un agent de l'Agence Nationale de la Sécurité (ANS), Mahamat Abderamane Yaya. Un quatrième homme a également été arrêté par la suite.
L'audience correctionnelle s'est ouverte ce vendredi au Tribunal de grande instance de N'Djamena.
Le procureur de la République a requis une peine de 10 ans d'emprisonnement ferme, le paiement des dommages-intérêts de 20 millions Francs CFA, ainsi que la condamnation aux dépens à l'encontre des quatre hommes. Ces derniers sont divisés sur la reconnaissance des faits qui leurs sont reprochés.
Le déroulé des évènements semble confus. Pour le commissaire de police et l'agent de l'ANS, la victime a bel et bien subit des tortures mais en leur absence. Un autre policier n'est pas du même avis. La victime aurait été aspergée d'eau sous un robinet. Un policier maintenait ses jambes tandis qu'un autre insérait le tuyau dans sa bouche. Il aurait rendu l'âme quelque minutes après.
Qui a donné l'ordre de torturer le jeune homme ? Les deux OPJ, Ousmane Patcha Kerime et Mahamat Ousmane expliquent que l'ordre venait du commissaire et du chef d'antenne. "Il étaient présents", assure l'un d'eux.
Des poursuites judiciaires abandonnées
L'affaire semble prendre une autre tournure avec l'abandon des poursuites judiciaires contre le commissaire 1er adjoint du CSP n°7, Abdelkerim Hassan Nassour. Cette annonce du chef de race, représentant de la famille du défunt, n'a pas laissé la salle indifférente. Certains soupçonnent des pressions, d'autres un arrangement. Du côté de la famille de la victime, cet abandon des poursuites s'expliquerait par les condoléances qu'ont présentés les proches du commissaire.
Pour sa part, Maître Kagombé, évoque "une pression extérieure sur ce dossier". Il demande l'intervention forcée de l'Etat dans la procédure.
Le verdict devrait être rendu vendredi 14 juin prochain.
L'audience correctionnelle s'est ouverte ce vendredi au Tribunal de grande instance de N'Djamena.
Le procureur de la République a requis une peine de 10 ans d'emprisonnement ferme, le paiement des dommages-intérêts de 20 millions Francs CFA, ainsi que la condamnation aux dépens à l'encontre des quatre hommes. Ces derniers sont divisés sur la reconnaissance des faits qui leurs sont reprochés.
Le déroulé des évènements semble confus. Pour le commissaire de police et l'agent de l'ANS, la victime a bel et bien subit des tortures mais en leur absence. Un autre policier n'est pas du même avis. La victime aurait été aspergée d'eau sous un robinet. Un policier maintenait ses jambes tandis qu'un autre insérait le tuyau dans sa bouche. Il aurait rendu l'âme quelque minutes après.
Qui a donné l'ordre de torturer le jeune homme ? Les deux OPJ, Ousmane Patcha Kerime et Mahamat Ousmane expliquent que l'ordre venait du commissaire et du chef d'antenne. "Il étaient présents", assure l'un d'eux.
Des poursuites judiciaires abandonnées
L'affaire semble prendre une autre tournure avec l'abandon des poursuites judiciaires contre le commissaire 1er adjoint du CSP n°7, Abdelkerim Hassan Nassour. Cette annonce du chef de race, représentant de la famille du défunt, n'a pas laissé la salle indifférente. Certains soupçonnent des pressions, d'autres un arrangement. Du côté de la famille de la victime, cet abandon des poursuites s'expliquerait par les condoléances qu'ont présentés les proches du commissaire.
Pour sa part, Maître Kagombé, évoque "une pression extérieure sur ce dossier". Il demande l'intervention forcée de l'Etat dans la procédure.
Le verdict devrait être rendu vendredi 14 juin prochain.