Le président tchadien Idriss Déby Itno a limogé ce 27 janvier deux ministres pourtant installés à des postes clé : le ministre de l'Energie et du Pétrole et le ministre du Plan, de l'Économie et de la Coopération internationale. Si aucune explication officielle n'a été donnée pour expliquer ce remaniement, son origine pourrait se trouver dans un conflit qui court depuis plusieurs semaines entre la compagnie nationale pétrolière chinoise (CNPCI) et les autorités du pays.
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Le ministre du Plan est remplacé par Bedoumra Kordié actuel vice-président de la Banque de développement, un technocrate qui a fait une bonne partie de sa carrière au sein de l’institution.
Au ministère du Pétrole, le chef de l’État a désigné Brahim Alkhali, un magistrat qui dirigeait jusque là l’Ecole nationale d’administration et de magistrature.
Selon plusieurs observateurs, ce troisième remaniement depuis le mois d’août 2011, trouve son origine dans la crise qui oppose le gouvernement tchadien à la CNPCI (China National Petroleum Corporation International), l'une des compagnies nationales pétrolières chinoises, qui exploite la raffinerie de Djermaya, une bourgade qui se trouve à 40 km au nord de Ndjamena.
En raison d’une mésentente entre Tchadiens et Chinois sur les prix des produits pétroliers, la raffinerie a arrêté de produire depuis plus d’un mois malgré les rappels à l’ordre des autorités qui ont été obligées de fermer l’usine le 19 janvier 2012. Une commission de renégociation de la convention d’établissement de la raffinerie devait être mise en place mais avant cela il fallait dégager ceux qui n’ont pas su défendre les intérêts du Tchad, explique un proche du chef de l’état.
Le président Idriss Déby Itno avait inauguré en personne la raffinerie en juin 2011, estimant qu'elle était « le symbole de l'indépendance énergétique du Tchad ». Le pays, qui exploite ses champs pétrolifères depuis 2003, produit en moyenne 120 000 barils par jour. RFI
Au ministère du Pétrole, le chef de l’État a désigné Brahim Alkhali, un magistrat qui dirigeait jusque là l’Ecole nationale d’administration et de magistrature.
Selon plusieurs observateurs, ce troisième remaniement depuis le mois d’août 2011, trouve son origine dans la crise qui oppose le gouvernement tchadien à la CNPCI (China National Petroleum Corporation International), l'une des compagnies nationales pétrolières chinoises, qui exploite la raffinerie de Djermaya, une bourgade qui se trouve à 40 km au nord de Ndjamena.
En raison d’une mésentente entre Tchadiens et Chinois sur les prix des produits pétroliers, la raffinerie a arrêté de produire depuis plus d’un mois malgré les rappels à l’ordre des autorités qui ont été obligées de fermer l’usine le 19 janvier 2012. Une commission de renégociation de la convention d’établissement de la raffinerie devait être mise en place mais avant cela il fallait dégager ceux qui n’ont pas su défendre les intérêts du Tchad, explique un proche du chef de l’état.
Le président Idriss Déby Itno avait inauguré en personne la raffinerie en juin 2011, estimant qu'elle était « le symbole de l'indépendance énergétique du Tchad ». Le pays, qui exploite ses champs pétrolifères depuis 2003, produit en moyenne 120 000 barils par jour. RFI