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TCHAD

Tchad : Farchana, une localité à la couleur teintée


Alwihda Info | Par Témandang Gontran - 19 Mars 2025



La guerre au Soudan a provoqué des déplacements des personnes dont une partie des réfugiés se retrouvent à l'Est du Tchad. Malgré les conditions de vie pénibles, ces personnes ne baissent pas les bras.

A Farchana, sous-préfecture d'Assounga, dans la province du Ouaddaï, les femmes réfugiées défient la chaleur, mettant énergie et détermination dans le montage de four et chargement des briques dans les véhicules, pour gagner leur vie. Ayant fui la guerre au Soudan, ces dames ne font pas de différence entre travail d'hommes et celui des femmes, l'essentiel pour elles étant d'avoir de quoi nourrir leurs progénitures.

En plein carême, ces femmes s'engagent au travail de fourrage des briques, à la recherche du pain quotidien. « Nous avons fui la guerre au Soudan, certains de ma famille sont morts, suite aux conflits. J’ai six enfants, on n’a pas à manger, c'est pourquoi je fais ce travail pour nous permettre d'avoir de quoi mettre sous la dent », témoigne Fatimé Issaka Adame, tout triste.

Si certaines assurent le chargement des briques déjà cuites, dans des pick-up, d'autres s'occupent du nouveau montage. Dar Salam Adame Ibrahim, muni d'une pelle, mains et pieds dans la boue souligne : « nous n'avons rien, la seule possibilité pour nous d'avoir un peu de sou, c'est de faire ces genres de travaux pour notre survie. »

Les autochtones quant à eux affirment que les réfugiés sont devenus leurs frères, raison pour laquelle ils vivent en harmonie, et les offres des petites occasions d'activités leur permettent d'avoir un peu de sou. « Les femmes réfugiées m'aident dans le montage de fourre, après avoir arrangé 100 000 briques, elles reçoivent entre 4 000 et 5 000 FCFA en guise de récompense », dit Mahamat Ismaël, vendeur de briques.

« Malgré la chaleur intense, en plus de la période de carême, c'est difficile car elles sont obligées de supporter », ajoute-t-il. Farchana regorge d’autant de réfugiés, et ils s'adaptent aux conditions de vie pénible en attendant que la paix revienne dans leur pays.




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