La Revue de la presse tchadienne
La fin du mois de février est marquée par des nouvelles tantôt tristes, tantôt angoissantes. Certains confrères rappellent, dans leurs colonnes, la disparition de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh. La célébration du 9ème anniversaire de cet illustre professeur des Mathématiques, baptisée « Journée des Martyrs et de la démocratie ». En effet, pour l’hebdomadaire L’Observateur, « …sous d’autres cieux, la démocratie amène la paix, la liberté et le développement. Mais ici au, Tchad, elle porte et traîne en elle des morts et des disparitions ». Notre confrère s’exclame en ces termes « plus jamais ça ». IL recueille le témoignage de l’opposant fédéraliste, Ngarleji Yorongar, qui accuse directement l’ex-Président français, M. Nicolas Sarkozy d’être trempé dans cette histoire sombre « Sarkozy connaissait très bien mon importance et mon harcèlement dans cette affaire ». « Deux des militaires de son parti et celui de Saleh Kebzabo lui auraient dit dans quelle circonstance Ibni Oumar est mort », rapporte le Journal. Pour N’Djaména Bi-Hebdo, cette journée, qui est désormais décrétée a pris un tournant historique « l’auditorium du centre culturel Al-Mouna était plein à craquer ».
Cependant, toutes les conditions sont réunies pour que lumière ne soit pas faite sur cet assassinat ; aucune enquête ne pourrait porter des fruits dans cet appareil actuel. Et, « Tout commence par le mensonge. Toute une machine d’Etat est mise en place pour du faux : les propos sont faux, les papiers sont faux, les informations sont fausses, les renseignements sont faux et les écrits sont faux. Tout un système de communication est conçu pour masquer toute la vérité et des faits concrets », informe le Journal.
Des victimes, comme le professeur Ibni, sont encore malheureusement nombreuse. N’Djaména Bi-Hebdo de le regretter « cette atmosphère est empirée depuis l’arrestation d’Ibni… Il est impossible de différencier les Renseignements généraux de l’Agence Nationale de Sécurité (ANS), du Renseignement militaire et des enquêteurs de la ‘’République’’ ». Justement, par rapport à ces actes, qui ont toujours le beau jour au Tchad, le Journal Tribune Infos, informe que son personnel est effarouché par les ANS. « Depuis le 23 février dernier, une épée de Damoclès pèse sur ses Journalistes. Des perquisitions opérées au domicile de son Directeur de Publication, des traques contre l’équipe de rédacteurs dans tous les quartiers. Bref, une machine de nuisance qui est mise en place. Mais l’on ignore, jusqu’à preuve du contraire, les motifs de ces menaces et arrestations». Le confrère, Tribune Infos déduit dans son Editorial « les journalistes, les activistes et les hommes en toge sont traqués pour leurs opinions dans l’optique de les réduire au silence afin de laisser libre cour au régime et ses prédateurs d’asseoir leur plan macabre et apocalyptique ». Pourtant, N’Djaména Bi-Hebdo se désole « Toutes ces pratiques sont en contradiction avec les principes démocratiques de l’Etat de droit et de la République. Cette gouvernance s’est révélée un peu partout un échec : les indicateurs économiques, financiers et sociaux affichent le classement du Tchad parmi les Etats les plus pauvres, les corrompus, et ses systèmes éducatifs et de santé s’effondrent ».
Agression du Ministre de l'Enseignement supérieur
Une autre actualité qui a vraiment embelli le week-end passé sur les radios et cette semaine dans les journaux, c’est l’humiliation du Ministre de l’enseignement supérieur, Mackaye Hassane Taïsso par les étudiants sur le campus universitaire de Toukra. Alors qu’il venait, en compagnie de son homologue sénégalais pour une visite de travail. Mais, que n’a-t-on pas vu ?Tribune Infos, titre dans ses colonnes « Mackaye Hassane Taïsso échappe à un lynchage ! ». Il commente ensuite que « Mackaye et son invité ont eu la vie sauve grâce à leurs jambes. Les étudiants qui les attendaient avec furie et déterminations les ont pris en sandwich et ont voulu en découdre avec eux ». Ainsi, l’hebdomadaire Le Visionnaire de souligner « Depuis que Mackaye Hassane Taïsso est monté au poste de ministre de l’enseignement supérieur, un climat malsain est créé au sein des facultés de nos universités. Division des étudiants, nominations fantaisistes, confusions des facultés à un sanatorium, etc. Comme s’il fallait s’attendre, le paléontologue vient de subir une humiliation le 25 février 2017 au campus de Toukra devant son homologue sénégalais ». C’est pourquoi conclut le Journal, « Mackaye doit démissionner ».
Grève syndicale
Dans tout ce climat, un autre sujet qui est tout aussi une patate chaude. Nombreux sont des journaux qui craignent la reprise de la grève d’ici le 6 février 2017, date limite de trêve accordée par la plateforme syndicale. Puisque le gouvernement n’a pas manifesté sa bonne volonté. C’est ce qui fait écrire notre contre Tribune Infos en ces termes « l’irréversible débrayage ». Il ajoute aussi que par ce retour de la grève, c’est également une « inéluctable année blanche ».
Cependant, toutes les conditions sont réunies pour que lumière ne soit pas faite sur cet assassinat ; aucune enquête ne pourrait porter des fruits dans cet appareil actuel. Et, « Tout commence par le mensonge. Toute une machine d’Etat est mise en place pour du faux : les propos sont faux, les papiers sont faux, les informations sont fausses, les renseignements sont faux et les écrits sont faux. Tout un système de communication est conçu pour masquer toute la vérité et des faits concrets », informe le Journal.
Des victimes, comme le professeur Ibni, sont encore malheureusement nombreuse. N’Djaména Bi-Hebdo de le regretter « cette atmosphère est empirée depuis l’arrestation d’Ibni… Il est impossible de différencier les Renseignements généraux de l’Agence Nationale de Sécurité (ANS), du Renseignement militaire et des enquêteurs de la ‘’République’’ ». Justement, par rapport à ces actes, qui ont toujours le beau jour au Tchad, le Journal Tribune Infos, informe que son personnel est effarouché par les ANS. « Depuis le 23 février dernier, une épée de Damoclès pèse sur ses Journalistes. Des perquisitions opérées au domicile de son Directeur de Publication, des traques contre l’équipe de rédacteurs dans tous les quartiers. Bref, une machine de nuisance qui est mise en place. Mais l’on ignore, jusqu’à preuve du contraire, les motifs de ces menaces et arrestations». Le confrère, Tribune Infos déduit dans son Editorial « les journalistes, les activistes et les hommes en toge sont traqués pour leurs opinions dans l’optique de les réduire au silence afin de laisser libre cour au régime et ses prédateurs d’asseoir leur plan macabre et apocalyptique ». Pourtant, N’Djaména Bi-Hebdo se désole « Toutes ces pratiques sont en contradiction avec les principes démocratiques de l’Etat de droit et de la République. Cette gouvernance s’est révélée un peu partout un échec : les indicateurs économiques, financiers et sociaux affichent le classement du Tchad parmi les Etats les plus pauvres, les corrompus, et ses systèmes éducatifs et de santé s’effondrent ».
Agression du Ministre de l'Enseignement supérieur
Une autre actualité qui a vraiment embelli le week-end passé sur les radios et cette semaine dans les journaux, c’est l’humiliation du Ministre de l’enseignement supérieur, Mackaye Hassane Taïsso par les étudiants sur le campus universitaire de Toukra. Alors qu’il venait, en compagnie de son homologue sénégalais pour une visite de travail. Mais, que n’a-t-on pas vu ?Tribune Infos, titre dans ses colonnes « Mackaye Hassane Taïsso échappe à un lynchage ! ». Il commente ensuite que « Mackaye et son invité ont eu la vie sauve grâce à leurs jambes. Les étudiants qui les attendaient avec furie et déterminations les ont pris en sandwich et ont voulu en découdre avec eux ». Ainsi, l’hebdomadaire Le Visionnaire de souligner « Depuis que Mackaye Hassane Taïsso est monté au poste de ministre de l’enseignement supérieur, un climat malsain est créé au sein des facultés de nos universités. Division des étudiants, nominations fantaisistes, confusions des facultés à un sanatorium, etc. Comme s’il fallait s’attendre, le paléontologue vient de subir une humiliation le 25 février 2017 au campus de Toukra devant son homologue sénégalais ». C’est pourquoi conclut le Journal, « Mackaye doit démissionner ».
Grève syndicale
Dans tout ce climat, un autre sujet qui est tout aussi une patate chaude. Nombreux sont des journaux qui craignent la reprise de la grève d’ici le 6 février 2017, date limite de trêve accordée par la plateforme syndicale. Puisque le gouvernement n’a pas manifesté sa bonne volonté. C’est ce qui fait écrire notre contre Tribune Infos en ces termes « l’irréversible débrayage ». Il ajoute aussi que par ce retour de la grève, c’est également une « inéluctable année blanche ».