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Tchad: Grogne et après?


Alwihda Info | Par - 13 Novembre 2014


Vu ce qui se passe autour de nous, au Nigeria, Rca, Soudan, Libye, nous voulons entretenir cette paix chèrement acquise après quatre décennies d'instabilité.


Tchad: Grogne et après?
La corruption est devenue monnaie courante. Il ne se passe pas un jour où on annonce pas l'arrestation d'un haut dignitaire politique pour son implication dans une affaire de détournement ou de malversation. Ces dernières semaines, la population assiste à une pénurie exagérée de carburant à laquelle vient s'ajouter la cherté de la vie en grande partie due à la situation sécuritaire au Nigeria. Les services concernés, au lieu d'établir des fiches sérieuses pour informer le chef de l'Etat et l'alerter sur la situation, passent leur temps à espionner des paisibles citoyens pour des futilités. C'est pourquoi on est passé à côté de ce qui était en train de se tramer.
A défaut d'appréhender la situation et trouver des solutions adéquates aux difficultés de la population, on a compté sur la naïveté et le silence de la population habituée à subir sans broncher. Mais c'est sans compter sur la maturité acquise grâce à l'école de l'écran. Mardi les habitants de la ville de Sarh et des lycéens de N'Djamena ont manifesté pour dénoncer la pénurie de carburants, la cherté de la vie aussi pour soutenir des enseignants grévistes qui réclament le paiement de primes. Des notaires, avocats et huissiers se seraient également joints au mouvement de grève. Et grâce à Dieu le pire a été évité. Vu ce qui se passe autour de nous, au Nigeria, Rca, Soudan, Libye, nous voulons entretenir cette paix chèrement acquise après quatre décennies d'instabilité. Nous voulons que cette paix se renforce, grâce à l'intelligence de ceux qui nous gouvernent pour faire du Tchad un pays de justice, de modernité et de concurrence intellectuelle et non un pays où une minorité pille et une majorité subie jusqu'au soulèvement dont on ignore les conséquences. Un soulèvement qui peut atteindre tout le monde, le pilleurs et la victime, à l'instar de la Libye. C'est pourquoi, il appartient au chef de l'état d'intervenir d'urgence pour apporter des changements en profondeur en commençant par les exécutifs. Il ne sert à rien de se faire entourer des griots et des béni oui oui. Le pays a besoin des hommes et des femmes capables de critiquer, de dire la vérité et de contribuer au développement social dont les peuples longtemps privés seront les premiers à en profiter. Les changements doivent toucher tous les sphères de l'état si réellement le cri d'alarme du 11 novembre est bien compris.




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)