Mariam Attahir: Je remercie le journal Alwihda Actualités de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer. Mon parcours professionnel se résume comme suit : je suis cadre de la fonction publique, relevant du ministère de l’agriculture. Ingénieur en génie rural, je suis intégrée depuis 1989. J’ai servi au départ, quelques années, en tant que cadre du ministère de l’agriculture avant d’être promu au poste de Directrice adjoint de l’enseignement agricole et de la formation rurale. Après cela, j’ai été appelée à une autre fonction au poste de Conseillère chargée de l’action sociale auprès du Président de la République, de 1999 à 2001. Puis, ministre de l’action sociale et de la famille en 2001. Notre gouvernement a démissionné après les élections présidentielles de 2001 et je n’ai pas été reconduite. Un mois après, j’ai été nommée la première Directrice Générale de l’Office national de sécurité alimentaire (ONASA). A partir de 2002, j’ai servi à la Primature comme conseillère où j’ai occupé successivement le poste de celui chargé du développement rural et de l’environnement, ensuite de chargé de la formation professionnelle et de l’emploi et aussi conseillère chargée de missions. Actuellement, je suis revenue à mon ministère d’origine comme secrétaire d’Etat à l’agriculture et à l’irrigation.
Alwihda Actualités: Comment arrivez-vous à gérez les multiples bureaux de soutien au MPS ?
Mariam Attahir: Effectivement, les bureaux de soutien se multiplient de jour en jour et je pense que c’est une bonne chose pour notre partie. Quand vous voyez ces bureaux à tout bout de chemin et partout à N’Djaména, cela veut dire que nos concitoyens apprécient les réalisations du Chef de l’Etat, le Président Idriss Déby Itno. La population N’Djaménois soutient l’homme dans toutes ses actions et nous ne pourrions qu’être satisfaits de l’émergence de ces bureaux de soutien.
Alwihda Actualités: Avez-vous une idée sur le nombre de bureaux de soutien ouverts à N’Djamena ?
Mariam Attahir: Pas exactement. Vous savez, au moment où je vous parle, on peut avoir un nouveau bureau de soutien qui se crée. Raison pour laquelle, nous délivrons pour l’instant uniquement des autorisations d’ouverture aux demandeurs. Le moment venu, nous mettrons en place un mécanisme par arrondissement pour nous permettre d’avoir le nombre exact des bureaux de soutien.
Alwihda Actualités: A qui revient la charge financière et matérielle, des bureaux de soutien ?
Mariam Attahir: Je voudrai vous dire d’abord que les bureaux de soutien sont crées par des bonnes volontés. Sachez que ce sont des militants, des hommes et des femmes qui s’unissent, s’organisent et qui viennent vers nous pour apporter leurs soutiens au MPS en général et en particulier au Président fondateur. C’est donc des personnes qui s’organisent elles-mêmes comme il le faut, peu importe ce qu’on leur donne comme appui financier ou matériel. Mais il y a certes dans nos textes une disposition qui stipule que les bureaux de soutien fonctionnent avec leur propre fond.
Alwihda Actualités: Quel résultat visez-vous aux futures élections ? Vous vous attendez à une concurrence sérieuse?
Mariam Attahir: Justement on se prépare pour affronter toutes les échéances électorales futures, comme on se prépare aussi à affronter toute concurrence. Nous estimons que les réalisations faites par le Président de la république, sous son mandat social, sont au vue d’œil. Nous avons la confiance de nos militantes et militants, comme nous avons la confiance de tout le peuple. Le peuple tchadien a toujours apprécié le programme du MPS et nous pesons sérieusement que c’est un atout de taille pour notre mouvement. L’enjeu politique existe, mais nous sommes sereins et confiants.
Alwihda Actualités: Comment analysez vous les différents ralliements au MPS observés ce dernier temps ?
Mariam Attahir: Je vous dirais que c’est une très bonne chose et ça fait partie de l’actif du MPS et partant du quinquennat social prôné par le Président de la République. Ceci étant, le Chef de l’Etat, pendant son mandat qui tend vers sa fin, a fait beaucoup des réalisations dans le domaine social. Cet engouement vient du peuple lui-même qu’il soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Attiré par les réalisations et le développement à grande vitesse du pays, beaucoup ne veulent pas rester en marge mais souhaitent apporter leurs pierres de contribution.
Alwihda A.: Quels sont vos préparatifs au niveau communal pour affronter les futures échéances électorales ?
Mariam Attahir: Au niveau communal, nous sommes plus que prêt. Je le dirai parce qu’au niveau de la ville de N’Djaména toute la stratégie du Comité communal a été mise en place. Donc, une fois la stratégie fonctionne à 99%, nous allons aussi gagner à 99%. N’Djaména est la vitrine du pays et nous comptons gagner toutes les batailles, qu’elles soient communales ou législatives. Nous comptons gagner les 10 arrondissements qui sont des circonscriptions électorales au même horizontal que les départements administratifs. Nous allons mettre le paquet pour gagner et les législatives, et le communal. Au communal, nous visons effectivement le poste du maire de la ville de N’Djaména et ceux de 10 arrondissements. Notre stratégie repose sur la victoire totale et nous en sommes optimistes.
Alwihda A.: Serez vous personnellement candidate aux élections futures : communal ou législative ?
Mariam Attahir: Selon le calendrier de la Ceni, les élections communales et législatives se dérouleront à la fin de cette année, d’ici là, je crois qu’un Homme politique pourrait changer d’ambition. Vous voyez, je ne peux me prononcer donc pour le moment parce qu’il est encore tôt. Même si je vous annonce aujourd’hui ma candidature à un poste quelconque, rien ne prouve que je n’aie une autre vision le moment venu. Chaque politicien à ses ambitions, on attend de ce fait le moment venu pour voir si c’est opportun de se présenter à un poste de député ou de maire. Nous avons encore des mois devant nous et l’essentiel c’est d’œuvrer ensemble pour le parti en oubliant les ambitions personnelles. En tant que Secrétaire générale du MPS de la commune de N’Djaména, mon objectif c’est de voir notre parti gagner la capitale dans toute les élections. Je me verrais personnellement gagnante quand le MPS gagnerait tous les postes en jeux.
Alwihda A.: Comment conciliez-vous vos agendas et activités : secrétaire générale de la commune de N’Djamena, membre du gouvernement et mère de famille ?
Mariam Attahir: Vu les mentalités, je vous dirais que c’est un peu difficile. Vous savez, au Tchad, beaucoup de gens ne respecte pas le programme d’autrui et de surcroit d’une autorité. Nous n’avons pas l’habitude de respecter le programme d’un ami, d’un camarade ou d’un parent et j’ai l’impression que tout se gère en urgence et par précipitation. Cela ne favorise certainement pas le travail d’une femme politique, celle qui a une responsabilité de haut niveau. Nous sommes entrain de faire de notre mieux pour pallier les insuffisances que ça soit dans la famille, dans l’administration ou au niveau politique.
Alwihda A.: Quelles sont vos relations avec les partis, alliés et autres ?
Mariam Attahir: Nous avons des bonnes relations avec tous les partis politiques qu’ils soient alliés ou de l’opposition. Nous sommes d’abord des frères et des sœurs et luttons tous pour améliorer les conditions de vie de notre population. Avec les partis alliés, nous sommes en concertation permanente puisque nous avons des objectifs qui se convergent, à savoir la recherche de la paix, de la stabilité, de l’amélioration des conditions de vie. Nous avons bon nombre de choses communes et nous devons à tout moment rester ensemble pour discuter et trouver des solutions au problème du Tchad.
Alwihda A.: Comment jugez-vous la représentativité de la femme tchadienne dans les différentes structures de l’Etat ?
Dieu merci, la femme tchadienne se bat et cela malgré un environnement social peu favorable, qui ne lui permet pas de percer très haut. Et il n’y a pas des miracles de voir aussi un nombre très important des femmes dans différents postes de responsabilité. Je vous assure que tous les mérites reviennent au Président Idriss Déby Itno. Il a toujours su accordé une attention particulière à sa sœur tchadienne. Il l’a toujours encouragé aussi à aller de l’avant.
Allwihda A.: Avez-vous un message particulier à l’endroit de vos militants ?
Mariam Attahir: Aux militants, je leur demanderais d’être prêts pour le recensement qui doit commencer le 3 mai. Et que tous nos militants doivent se faire recenser. C’est presque une répétition sinon, nous savons que nos militants sont plus que prêts pour le recensement.