Les nouveaux prix pétroliers qui ont été récemment fixés par le gouvernement tchadien font à nouveau objet d’une grosse polémique. Tandis que plusieurs organisations de la société civile demandent leur annulation les trouvant excessifs, les autorités tchadiennes pensent plutôt que ces prix ne peuvent pas être rapportés car tout le monde y trouve son compte. Ainsi ce lundi, devant la presse locale, plusieurs autorités du pays ont réaffirmé d’une voix unanime que les nouveaux prix pétroliers ne sauraient être revus à la baisse. « Ces prix sont raisonnables, compte tenu des investissements réalisés pour avoir ces produits », a notamment souligné le Secrétaire général adjoint du ministère tchadien de l’Energie et du Pétrole.
Par ailleurs d’après les consommateurs, le pouvoir d’achat du pays ne leur permet pas de supporter une telle hausse des prix. Rappelons qu’avec ces nouveaux prix, la hausse est quand même de 160 francs le litre pour l’essence, 121 francs pour le gasoil et 400 francs pour la bouteille de gaz de 5 kilogrammes. Quant aux autorités de tels prix s’expliquent essentiellement par trois facteurs : le prix de cession du brut, son coût de traitement à la raffinerie et la marge de la raffinerie. Or le prix de cession convenu entre le gouvernement tchadien et la China National Petroleum Company Incorporated (CNPCI) après de rudes négociations est de 68 dollars US, alors que le coût de traitement d’un baril à la raffinerie s’élève, quant à lui, à 54,2 dollars US. Ce qui explique donc, selon les autorités tchadiennes, l’état actuel des prix. Et pour ces dernières, tout le monde y trouve son compte, de l’Etat tchadien, aux consommateurs en passant par la CNPCI, la Société de Raffinage de N’Djaména, et même les transporteurs. Afrique7 Patrice Garner