LIBREVILLE - L'opposant tchadien Ngarlejy Yorongar a annoncé qu'il rentrerait lundi soir au Tchad, neuf mois après s'être réfugié en France après avoir été arrêté et porté disparu à l'issue d'un raid rebelle sur N'Djamena, dans une interview à Radio France Internationale (RFI).
"A l'issue de mes soins (...), je retourne au Tchad pour marquer (le président) Idriss Deby (Itno) à la culotte", a déclaré le député fédéraliste.
Il était arrivé en France en mars après avoir été porté disparu pendant près d'un mois à la suite d'une offensive rebelle sur N'Djamena qui avait failli renverser le régime du président Deby Itno.
Selon son récit à l'époque confirmé par des témoignages concordants, il avait été arrêté le 3 février dans la capitale par les services tchadiens de sécurité, à la fin de cette attaque rebelle. Il avait affirmé avoir réussi, après 18 jours de détention au secret, à fuir au Cameroun voisin d'où il s'est rendu en France, en indiquant être en mauvaise santé.
M. Yorongar, qui doit emprunter un vol Paris-N'Djamena lundi soir, a précisé qu'il serait accompagné, pour son retour, de la sénatrice française Alima Boumediene-Thiéry, à la demande de l'Union interparlementaire (UIP).
Interrogé sur une éventuelle crainte à l'arrivée, il a répondu: "Si Idriss Deby (Itno) m'a fait arrêter quatorze fois et tenté de me tuer trois fois, c'est que tout peut arriver".
Ngarlejy Yorongar, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2001, a indiqué que sa priorité était de "reprendre (ses) activités parlementaires", en rejetant une alliance de sa Fédération Action pour la République (FAR-Parti Fédération) avec d'autres opposants.
"L'alliage est possible entre un métal et un métal, pas entre un métal et une pierre. (...) L'alliance pour l'alliance, nous, nous ne sommes pas prêts à le faire", a-t-il dit, n'écartant cependant pas l'hypothèse d'une entente "sur des points très précis, par exemple les règles de jeu électoral".
Il a en outre assuré avoir "vu mort" l'opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh, qui n'a pas donné signe de vie depuis son arrestation dans des circonstances similaires le 3 février.
"Jusqu'à aujourd'hui, on n'a pas formellement dit qu'il est mort, alors que je l'ai vu mort (...) à travers le trou de la serrure" de son lieu de détention, a-t-il ajouté. "Il faudrait que l'Etat ait le courage de dire qu'Ibni est mort", pour permettre à ses proches de "faire le deuil".
Une commission d'enquête a conclu début septembre que M. Ibni, porte-parole de la Coordination des partis pour la défense de la démocratie (CPDC), était selon toute vraisemblance "décédé", sans en apporter la preuve formelle.
"A l'issue de mes soins (...), je retourne au Tchad pour marquer (le président) Idriss Deby (Itno) à la culotte", a déclaré le député fédéraliste.
Il était arrivé en France en mars après avoir été porté disparu pendant près d'un mois à la suite d'une offensive rebelle sur N'Djamena qui avait failli renverser le régime du président Deby Itno.
Selon son récit à l'époque confirmé par des témoignages concordants, il avait été arrêté le 3 février dans la capitale par les services tchadiens de sécurité, à la fin de cette attaque rebelle. Il avait affirmé avoir réussi, après 18 jours de détention au secret, à fuir au Cameroun voisin d'où il s'est rendu en France, en indiquant être en mauvaise santé.
M. Yorongar, qui doit emprunter un vol Paris-N'Djamena lundi soir, a précisé qu'il serait accompagné, pour son retour, de la sénatrice française Alima Boumediene-Thiéry, à la demande de l'Union interparlementaire (UIP).
Interrogé sur une éventuelle crainte à l'arrivée, il a répondu: "Si Idriss Deby (Itno) m'a fait arrêter quatorze fois et tenté de me tuer trois fois, c'est que tout peut arriver".
Ngarlejy Yorongar, candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2001, a indiqué que sa priorité était de "reprendre (ses) activités parlementaires", en rejetant une alliance de sa Fédération Action pour la République (FAR-Parti Fédération) avec d'autres opposants.
"L'alliage est possible entre un métal et un métal, pas entre un métal et une pierre. (...) L'alliance pour l'alliance, nous, nous ne sommes pas prêts à le faire", a-t-il dit, n'écartant cependant pas l'hypothèse d'une entente "sur des points très précis, par exemple les règles de jeu électoral".
Il a en outre assuré avoir "vu mort" l'opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh, qui n'a pas donné signe de vie depuis son arrestation dans des circonstances similaires le 3 février.
"Jusqu'à aujourd'hui, on n'a pas formellement dit qu'il est mort, alors que je l'ai vu mort (...) à travers le trou de la serrure" de son lieu de détention, a-t-il ajouté. "Il faudrait que l'Etat ait le courage de dire qu'Ibni est mort", pour permettre à ses proches de "faire le deuil".
Une commission d'enquête a conclu début septembre que M. Ibni, porte-parole de la Coordination des partis pour la défense de la démocratie (CPDC), était selon toute vraisemblance "décédé", sans en apporter la preuve formelle.