« La communication que je m’apprête à lancer est destinée spécialement aux forces de défense et de sécurité du Tchad appartenant à la communauté Zaghawa du Tchad, c’est pourquoi je parle en Zaghawa. Je réponds au nom de Tom Erdimi. Nous, les Hommes de l’UFR sommes à l’intérieur du Tchad depuis presqu’une semaine et nous faisons la guerre contre les blancs, c’est-à-dire contre la France. Comme vous le savez à Ndjamena, il y a beaucoup de bases militaires. Il s’agit des militaires français avec l’opération Barkhane, il y a aussi celle de la force mixte G5 Sahel, la force mixte multi-régionale. Mais nous sommes attaqués uniquement par l’opération Barkhane pour les français. Les français, depuis que nous avons quitté la Libye jusqu’à notre entrée au Tchad hier, ils sont en train de nous bombarder sans cesse, mais ils n’ont rien pu faire jusqu’à notre destination à l’intérieur du Tchad. Je me demande pourquoi les blancs font ça ? C’est parce que les français sont toujours derrière nous les Africains depuis longtemps, particulièrement au Tchad, ils sont là tantôt avec toi en te donnant des informations secrètes de ton ennemi et tantôt ils seront avec ton ennemi en donnant des informations secrètes pour déstabiliser ton pouvoir. En réalité, même les français n’aiment pas Deby mais ils ont dit qu’ils ne veulent pas aussi de changement de Deby, parce qu’il exécute tous ce qu’ils disent comme le chien et son maitre. Deby envoie ses soldats pour leur protection sur des théâtres de guerre qui n’ont rien avoir avec le Tchad à cause des blancs. Ce que Deby est en train de faire, aucun Président peut faire du mal plus que çà, c’est clair pour tous les Zaghawas.
Ce qui se passe actuellement contre nous, par la complicité des blancs surtout le commandant de la force Barkhane et Deby lui-même, aucun tchadien ou tchadienne n’est au courant de cette opération armée contre nous, même pas son chef d’état-major de l’armée. Même le communiqué du chef d’état-major est faux parce qu’il ne connait même pas ce qui s’est passé lors de cette opération mais on lui a donné une copie écrite du communiqué de presse et il a lu tout simplement ça. Ni le personnel du service des renseignements généraux, ni le Gouvernement, ni l’Assemblée Nationale n’est tenue au courant de cette opération, sauf Deby et son complice, le commandant du Barkhane, sont en train de nous malmener. L’opération Barkhane fait des images satellitaires de notre position à l’aide de leur radar et donne à Deby. Il revient à Deby à son tour de donner des orientations à la force Barkhane pour lui demande de faire des opérations contre notre position depuis la frontière jusqu’ici.
Donc c’est une opération personnelle menée par Deby sans le consentement du peuple. Depuis que nous sommes arrivés hier, nous tenons toujours notre position. Mais nous avons appris une information selon laquelle nos frères militaires ont dit qu’ils n’allaient pas nous combattre, ce qui nous a donné une grande joie. Nous sommes vraiment contents d’eux. Ces militaires ont dit sur les réseaux qu'au cas où l’Etat les envoient pour nous combattre, ils feront la navette entre leur garnison et le front sans nous combattre. Nous vous remercions beaucoup et vous encourageons pour cela. Ne nous combattez pas parce que nous ne venons pas pour vous combattre, nous ne tuons personne, nous ne voulons pas faire des veuves aux femmes, ni des orphelins aux enfants mais nous plaidons en faveur de notre unité tous ensemble, main dans la main pour renverser Deby.
Vous, l’armée du Tchad, si vous n’aviez pas bénéficié de la révolution que nous menons actuellement, vous ne pourrez jamais bénéficier sous le régime de Deby parce que vous avez perdu votre droit, votre honneur, votre respect et votre dignité. Depuis presque 30 ans de règne, vous n’aviez rien gagné, donc ni hier, ni aujourd’hui et ni demain sous Deby. Mais ce que nous voulons que vous fassiez, il faut toujours se montrer intransigeant en refusant de nous de combattre, en conservant votre honneur et surtout ne vous laissez pas tromper par Deby. Essayez de voir ou sont les droits de vos enfants, frères, pères, amis qui sont morts lors de la prise de pouvoir par le MPS en 1990. Deby a envoyé tous vos maris, vos frères, et vos enfants au Mali, en RCA, au Cameroun, au Niger, et au Nigeria pour les tuer sans une cause juste et sans un droit pour la famille du défunt. Deby a vendu toutes nos filles et tous nos fils pour les étrangers à cause de son propre intérêt égoïste. Même avant-hier, 12 soldats des fils Zaghawa sont morts au Mali et ont été enterrés sans une récompense juste. Deby se contente seulement d’appeler les parents des défunts pour leur donner une maigre somme d’argent et l’affaire est close.
En réalité, Deby a abandonné tout le monde, mêmes les tchadiens, les militaires et surtout les militaires Zaghawa. Vous, les militaires et nous les rebelles, devons tous nous unir et changer le régime de Deby. Que Dieu nous donne la victoire. Si nous échouons à vaincre Deby, vos causes seront mises en danger non seulement pour vous et nous, mais aussi pour toute la communauté Zaghawa dans le monde. Il faut que vous reteniez bien cela, une fois pour toute. Si on a laissé Deby seul, même les femmes du Sud peuvent le combattre. Si nous arriverons au pouvoir, nous vous mettront sur pieds la justice, le respect, l’égalité et l’équité dans la tranquillité. Chacun de vous devra être rétabli dans son droit militaire, entre le droit à la retraite, droit au grade militaire normal, la prise en charge de vos enfants avec la gratuité de soins et l’école, etc...
Celui qui veut notre cause, il n’a qu’à nous rejoindre, mais ne nous combattez pas. Celui qui ne peut pas nous rejoindre, il ne faut pas qu’il nous combatte. Deby ne défend plus vos intérêts. Pour finir, je vous remercie du fond de mon cœur et unissons nous tous contre Deby, vive la rébellion », explique Tom Erdimi.
Propos recueillis et traduits par Mahamat Abdramane Kitire.
Ce qui se passe actuellement contre nous, par la complicité des blancs surtout le commandant de la force Barkhane et Deby lui-même, aucun tchadien ou tchadienne n’est au courant de cette opération armée contre nous, même pas son chef d’état-major de l’armée. Même le communiqué du chef d’état-major est faux parce qu’il ne connait même pas ce qui s’est passé lors de cette opération mais on lui a donné une copie écrite du communiqué de presse et il a lu tout simplement ça. Ni le personnel du service des renseignements généraux, ni le Gouvernement, ni l’Assemblée Nationale n’est tenue au courant de cette opération, sauf Deby et son complice, le commandant du Barkhane, sont en train de nous malmener. L’opération Barkhane fait des images satellitaires de notre position à l’aide de leur radar et donne à Deby. Il revient à Deby à son tour de donner des orientations à la force Barkhane pour lui demande de faire des opérations contre notre position depuis la frontière jusqu’ici.
Donc c’est une opération personnelle menée par Deby sans le consentement du peuple. Depuis que nous sommes arrivés hier, nous tenons toujours notre position. Mais nous avons appris une information selon laquelle nos frères militaires ont dit qu’ils n’allaient pas nous combattre, ce qui nous a donné une grande joie. Nous sommes vraiment contents d’eux. Ces militaires ont dit sur les réseaux qu'au cas où l’Etat les envoient pour nous combattre, ils feront la navette entre leur garnison et le front sans nous combattre. Nous vous remercions beaucoup et vous encourageons pour cela. Ne nous combattez pas parce que nous ne venons pas pour vous combattre, nous ne tuons personne, nous ne voulons pas faire des veuves aux femmes, ni des orphelins aux enfants mais nous plaidons en faveur de notre unité tous ensemble, main dans la main pour renverser Deby.
Vous, l’armée du Tchad, si vous n’aviez pas bénéficié de la révolution que nous menons actuellement, vous ne pourrez jamais bénéficier sous le régime de Deby parce que vous avez perdu votre droit, votre honneur, votre respect et votre dignité. Depuis presque 30 ans de règne, vous n’aviez rien gagné, donc ni hier, ni aujourd’hui et ni demain sous Deby. Mais ce que nous voulons que vous fassiez, il faut toujours se montrer intransigeant en refusant de nous de combattre, en conservant votre honneur et surtout ne vous laissez pas tromper par Deby. Essayez de voir ou sont les droits de vos enfants, frères, pères, amis qui sont morts lors de la prise de pouvoir par le MPS en 1990. Deby a envoyé tous vos maris, vos frères, et vos enfants au Mali, en RCA, au Cameroun, au Niger, et au Nigeria pour les tuer sans une cause juste et sans un droit pour la famille du défunt. Deby a vendu toutes nos filles et tous nos fils pour les étrangers à cause de son propre intérêt égoïste. Même avant-hier, 12 soldats des fils Zaghawa sont morts au Mali et ont été enterrés sans une récompense juste. Deby se contente seulement d’appeler les parents des défunts pour leur donner une maigre somme d’argent et l’affaire est close.
En réalité, Deby a abandonné tout le monde, mêmes les tchadiens, les militaires et surtout les militaires Zaghawa. Vous, les militaires et nous les rebelles, devons tous nous unir et changer le régime de Deby. Que Dieu nous donne la victoire. Si nous échouons à vaincre Deby, vos causes seront mises en danger non seulement pour vous et nous, mais aussi pour toute la communauté Zaghawa dans le monde. Il faut que vous reteniez bien cela, une fois pour toute. Si on a laissé Deby seul, même les femmes du Sud peuvent le combattre. Si nous arriverons au pouvoir, nous vous mettront sur pieds la justice, le respect, l’égalité et l’équité dans la tranquillité. Chacun de vous devra être rétabli dans son droit militaire, entre le droit à la retraite, droit au grade militaire normal, la prise en charge de vos enfants avec la gratuité de soins et l’école, etc...
Celui qui veut notre cause, il n’a qu’à nous rejoindre, mais ne nous combattez pas. Celui qui ne peut pas nous rejoindre, il ne faut pas qu’il nous combatte. Deby ne défend plus vos intérêts. Pour finir, je vous remercie du fond de mon cœur et unissons nous tous contre Deby, vive la rébellion », explique Tom Erdimi.
Propos recueillis et traduits par Mahamat Abdramane Kitire.