Si en 2026, le futur salon de jeux de Rimouski ouvrira bien ses portes, ce n’est pas le seul projet de Loto-Québec. En effet, cette entreprise publique du Canada souhaite ouvrir des minicasinos dans les régions. Il faut savoir que le Québec compte pas moins de 17 régions, et peu d’entre elles disposent pour l’instant d’un espace jeux casino à proprement parler.
Avec le projet de Loto-Québec, qui consiste à créer des espaces de jeux plus sûrs que les bars (où se trouvent actuellement des jeux de loteries), le paysage des jeux va changer au Québec. Nous vous proposons d’en découvrir plus sur ce projet que Loto-Québec a hâte de mettre en place.
Le fonctionnement des jeux de hasard au Canada aujourd’hui
Avant de voir plus en détail ce projet de minicasinos dans les régions, revenons sur le fonctionnement des jeux de hasard au Canada. Ces jeux regroupent divers types de divertissement comme la loterie, les machines à sous ou encore des jeux de table.
Dans un salon de jeux Québec, les joueurs peuvent trouver différents jeux et s’y adonner en toute légalité. De fait, si les jeux de hasard en ligne se développent, il faut rester prudent quant à leur légalité. Il faut toujours jouer sur des sites fiables et légaux. Pour en être certain, vous devez vérifier si le site possède une licence reconnue par le gouvernement du Québec ou du Canada en général par exemple.
L’offre de casino Canada s’étoffe petit à petit, au fur et à mesure que le gouvernement autorise des établissements. À l’heure actuelle, outre le salon de jeux de Rimouski qui va ouvrir ses portes, Loto-Québec compte un espace de jeux similaire à Québec et un autre à Trois-Rivières. Il faut aussi savoir que le Canada compte 4 “grands” casinos mais qui ne sont pas gérés par Loto-Québec.
Objectifs de Loto-Québec
Les objectifs du PDG de Loto-Québec sont clairs. Il part du constat selon lequel la multiplication des jeux de casino en ligne représente un plus grand danger pour la santé publique. Il met notamment en avant le fait que des sites illégaux peuvent exister et que jouer trop souvent en ligne peut mener à un isolement et un risque d’addiction aux jeux plus élevé.
Autre constat du PDG, une grande majorité des jeux de loterie vidéo se trouve dans des bars. Dans les régions administratives du Québec, ce ne sont pas moins de 1 300 tenanciers de bar qui proposent de la loterie vidéo. C’est beaucoup plus que dans d'autres régions du Canada.
Or, pour le PDG de Loto-Québec, ce ne sont pas des lieux très sécuritaires pour les joueurs. Comme le déclare Jean-François Bergeron, le PDG de Loto-Québec, “c’est démontré que, quand le jeu se consomme dans un environnement où on se divertit, moins on s’isole pour jouer, moins on a de risque” en rapport avec la dépendance au jeu.
L’objectif de Loto-Québec est donc simple : bien plus que créer un nouveau casino au Québec, l’entreprise veut offrir un espace de jeux plus sécuritaire. Ce qui devrait rassurer la direction régionale de la santé publique qui émet quelques réserves sur ces types de divertissement.
Y-a-t-il déjà des mini-casinos en activité au Québec ?
Comme nous l’avons évoqué, on dénombre 17 régions administratives du Québec. On pourrait donc s’attendre à ce qu’il y ait de nombreux mini-casinos en activité. Or, ce n’est pas le cas. Comme l’a rappelé le PDG de Loto-Québec, pour l’instant la majorité des machines de loterie vidéo se trouve dans les bars.
Actuellement, mis à part le futur salon de jeux de Rimouski, on ne compte que 2 mini-casinos. Le salon de jeux Québec et celui de Trois-Rivières. Mais il y a des casinos “grand format” un peu partout au Canada, comme à Montréal, Charlevoix, Mont-Tremblant ou encore Lac-Leamy.
Outre ces minicasinos dans les régions, on compte plus de 1 300 tenanciers de bars qui proposent plusieurs types de divertissement, dans les jeux de hasard. Comme pour le casino français, le casino Canada physique a tendance à perdre du terrain face à l’alternative en ligne.
Plans d’expansion
Si Loto-Québec a déjà prévu l’ouverture de son salon de jeux Rimouski, ce ne sera pas le seul salon de jeux Québec. Et pour cause, l’entreprise a à terme l’objectif d’implanter des mini-casinos dans toutes les régions administratives du Québec.
Bien sûr, le PDG le souligne, cela ne doit pas se faire au détriment des tenanciers de bar. Leurs revenus dépendent largement des machines de loterie vidéo qu’ils proposent. L’expansion des mini casinos dans les régions administratives du Québec va donc se faire petit à petit.
Il faut rappeler que ce sont des chantiers d’envergure. Par exemple, le coût de l’aménagement du salon de jeux de Rimouski est estimé à 15 millions de dollars (sans compter le prix des différentes machines de jeux). L’expansion du réseau de mini-casinos va donc se faire progressivement au fil des années, et va dépendre évidemment de l’accueil que les joueurs leur réservent.
Avantages potentiels
Si la direction régionale de la santé publique se montre réticente, le PDG de Loto-Québec est enthousiaste. Et pour cause, selon lui, ce projet offre de nombreux avantages, aussi bien pour le gouvernement du Québec que pour l’ensemble du Canada. Voici quelques-uns de ces avantages potentiels :
- création de plus de 135 emplois (directs et indirects) ;
- plus forte attractivité touristique de la région ;
- hausse de 15,5 % des revenus Québec avec la création de ces établissements ;
- augmentation de l’offre congressiste (le salon de jeux pourra accueillir des congrès et autres animations).
Il faut savoir que Loto-Québec reverse ses bénéfices au gouvernement du Québec. Ce qui fait un apport non négligeable, surtout quand on sait que le déficit du gouvernement s’élève à 11 milliards.
Impact attendu sur l’industrie du jeu
Pour l’instant seuls deux salons de jeux ont été ouverts. Mais l’arrivée d’un troisième salon à Rimouski démontre que les mini-casinos ont un bel avenir devant eux. Loto-Québec a partagé son bilan de 2024 et il est largement positif. Entre le 1er avril et le 30 septembre 2024, l’entreprise a connu une hausse de revenus de plus de 4,7 % par rapport à l’année 2023. Et cela risque fort de ne pas s’arrêter là, avec l’arrivée de ce nouveau salon de jeux et les prochains qui vont sûrement suivre.
Il se peut que ces nouveaux établissements dynamisent le tourisme et permettent de limiter le développement des sites illégaux en ligne. En se situant dans les différentes régions, ils vont permettre de rendre le jeu plus accessible. S’il est encore un peu tôt pour prédire de l’impact sur l’industrie du jeu, on peut déjà avancer que celui-ci sera sûrement positif.
Préoccupations et débats
Si ce projet semble enthousiasmer Loto-Québec, ce n’est pas le cas de tout le monde. En effet, la direction régionale de santé publique soulève plusieurs points qui la préoccupent. Comme par exemple le fait que le salon de jeux se situe près de logements abordables dont la construction est prévue juste à côté.
La direction régionale de santé publique alerte donc sur les risques d’addiction liés à cette proximité. Or, le PDG de Loto-Québec l’affirme, ce sera toujours plus sécuritaire que les lieux de jeux actuels (à savoir les bars).
Certains projets ont déjà dû être annulés. Comme l’ouverture d’un salon de jeux à Centre Bell ou le projet de casino dans le quartier Pointe-Saint-Charles. L’industrie du jeu fait toujours un peu peur car elle est liée à l’addiction et autres pratiques dans l’imaginaire collectif.
Il faut donc voir les résultats de l’ouverture de la salle de jeux de Rimouski pour voir si l’expansion pourra se faire ou non.
Résumé
Loto-Québec est la deuxième entreprise la plus lucrative du Canada (après Hydro Québec). Elle a connu une de ses meilleures années en 2024. Cela s’explique par le dynamisme de la société qui met en place des projets d’envergure.
Son objectif à terme est simple : étendre l’offre de jeux sur l’ensemble des régions administratives du Québec. Si l’entreprise se heurte à quelques réticences, notamment de la part de la direction régionale de santé publique, son projet a su convaincre. De fait, une nouvelle salle de jeux va voir le jour à Rimouski en 2026. Sûrement le début d’une nouvelle vague de chantiers qui pourrait modifier la face de l’industrie du jeu au Canada.