Le dialogue national inclusif prévu en février prochain est une « mascarade orchestrée par le Conseil militaire de transition (CMT) », ont affirmé ce 12 janvier, des chefs de partis au cours de la rencontre avec le Comité d'organisation du dialogue national inclusif (CODNI) au Radisson Blu de Ndjamena.
Pour plusieurs partis politiques, il n'est pas question d'aller au dialogue « si les choses ne changent pas ». À l'origine des tensions, des partis estiment que lors de la phase des questions avec les présidents des sous-comités thématiques du CODNI, les questionnaires n'ont pas été remis à tous les représentants de partis dans la salle. C'est ainsi que plusieurs chefs de partis et leurs staffs ont quitté la salle dans une colère monstre.
Le président Yaya Dillo du PSF affirme avoir « perdu inutilement son temps pour une diversion en vue de la préparation d'une mascarade de dialogue ». « Je crois que la prétendue souveraineté des assises est un piège qui se jouera sur la qualité des participants. Détrompons-nous et préparons-nous à autre chose », dit-il. Un avis partagé par le porte-parole du M12R, Natoï-Allah Ringar. D'après lui, c'est du mensonge de dupe et un piège. « La machine a été lancée et tout est déjà préparé. C'est une formalité pour faire passer la volonté du CMT.
Ce n'est pas un dialogue », selon lui. Quant à la présidente du parti Rassemblement pour le Progrès et la justice Sociale (RPJS), Bourkou Louise, elle affirme qu'elle n'était même pas informée de la mise sur pied du CODNI. Pour elle, c'est une deuxième Commission électorale nationale indépendante (CENI), organisée pour la même cause.
« Ce dialogue n'a pas d'importance si on ne change pas les choses », s'alarme Yacoub Hassaballah du parti Rassemblement des Démocrates et des Républicains, membre du groupe d'action patriote. Et d'ajouter : « c'est impossible de comprendre que le Tchad prétend faire un dialogue mais fait de la discrimination lors des consultations. Je ne pense pas que ce dialogue va porter ses fruits. Ça sera une honte pour le Tchad (...) Ils n'ont qu'à nous amener dans un pays neutre pour ce dialogue », estime Yacoub Hassaballah.
S'agissant de Delwa Kassiré Koumakoye, président du VIVA RNDT, le moment opportun viendra pour parler mais pas pour le moment. Une réaction qui a engendré beaucoup de bruits dans la salle. Le leader politique et ex-député Djimet Clement Bagaou s'interroge s'il ne s'agit pas de flatteries du CODNI pour tromper la vigilance du peuple et accomplir la volonté du président du CMT. « Non, bien loin de là », répond Lamine Mahamat, rapporteur général du CODNI.
« Le travail qui a été fait par le CODNI est le résultat d'une équipe d'experts et de chercheurs expérimentés. Il n'est pas question d'une volonté de qui que ce soit », déclare Lamine. Pour d'autres partis, il y a une catégorisation des mouvances politiques. Certains seraient privilégiés au détriment d'autres. Les partis demandent dans leur ensemble au CODNI de tenir compte de tous les aspects pour leur permettre d'aller au dialogue, au risque d'un boycott.
Pour plusieurs partis politiques, il n'est pas question d'aller au dialogue « si les choses ne changent pas ». À l'origine des tensions, des partis estiment que lors de la phase des questions avec les présidents des sous-comités thématiques du CODNI, les questionnaires n'ont pas été remis à tous les représentants de partis dans la salle. C'est ainsi que plusieurs chefs de partis et leurs staffs ont quitté la salle dans une colère monstre.
Le président Yaya Dillo du PSF affirme avoir « perdu inutilement son temps pour une diversion en vue de la préparation d'une mascarade de dialogue ». « Je crois que la prétendue souveraineté des assises est un piège qui se jouera sur la qualité des participants. Détrompons-nous et préparons-nous à autre chose », dit-il. Un avis partagé par le porte-parole du M12R, Natoï-Allah Ringar. D'après lui, c'est du mensonge de dupe et un piège. « La machine a été lancée et tout est déjà préparé. C'est une formalité pour faire passer la volonté du CMT.
Ce n'est pas un dialogue », selon lui. Quant à la présidente du parti Rassemblement pour le Progrès et la justice Sociale (RPJS), Bourkou Louise, elle affirme qu'elle n'était même pas informée de la mise sur pied du CODNI. Pour elle, c'est une deuxième Commission électorale nationale indépendante (CENI), organisée pour la même cause.
« Ce dialogue n'a pas d'importance si on ne change pas les choses », s'alarme Yacoub Hassaballah du parti Rassemblement des Démocrates et des Républicains, membre du groupe d'action patriote. Et d'ajouter : « c'est impossible de comprendre que le Tchad prétend faire un dialogue mais fait de la discrimination lors des consultations. Je ne pense pas que ce dialogue va porter ses fruits. Ça sera une honte pour le Tchad (...) Ils n'ont qu'à nous amener dans un pays neutre pour ce dialogue », estime Yacoub Hassaballah.
S'agissant de Delwa Kassiré Koumakoye, président du VIVA RNDT, le moment opportun viendra pour parler mais pas pour le moment. Une réaction qui a engendré beaucoup de bruits dans la salle. Le leader politique et ex-député Djimet Clement Bagaou s'interroge s'il ne s'agit pas de flatteries du CODNI pour tromper la vigilance du peuple et accomplir la volonté du président du CMT. « Non, bien loin de là », répond Lamine Mahamat, rapporteur général du CODNI.
« Le travail qui a été fait par le CODNI est le résultat d'une équipe d'experts et de chercheurs expérimentés. Il n'est pas question d'une volonté de qui que ce soit », déclare Lamine. Pour d'autres partis, il y a une catégorisation des mouvances politiques. Certains seraient privilégiés au détriment d'autres. Les partis demandent dans leur ensemble au CODNI de tenir compte de tous les aspects pour leur permettre d'aller au dialogue, au risque d'un boycott.