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Tchad : il faut réglementer le transport par motos-taxis


Alwihda Info | Par Yana Abdoulaye - 19 Avril 2022



Tchad : il faut réglementer le transport par motos-taxis
Ces derniers temps, bon nombre de diplômés sans emploi exercent l’activité de conducteur de motos-taxis, pour subvenir à leurs besoins. Dans la pratique, le manque de réglementation rend confus ce service. Résultats, clients et conducteurs de motos-taxis sont exposés à l’insécurité.

Pourtant, en 2013, le gouvernement tchadien avait interdit de circuler les motos-taxis communément appelés « clandos » à N’Djamena. Après près de 10 ans, aucune réglementation n’est envisagée pour normaliser cette activité. Aujourd’hui, il est même difficile de distinguer les conducteurs de motos-taxis aux autres motocyclistes ordinaires.

Des points stratégiques, carrefours, recoins et rues de la ville de N’Djamena, sont transformés en station de motos-taxis. Ils proposent ce service aux usagers, sans aucune identification quelconque. Cela découle du fait que les syndicats et associations qui organisent l’activité dans les différentes communes d’arrondissement ont cessé d’exister, suite à la décision ministérielle de 2013. Tout de même, certains responsables communaux ont voulu remettre de l’ordre dans ce service, sans suite favorable. « J’exerce par moment cette activité. Cela pour mon carburant, le crédit de communication et d'autres besoins élémentaires », explique Alfred.

Mais cela n’est pas sans risques. Le fait que les jeunes fassent cette activité dans l’informel est le risque premier, et le deuxième risque est le braquage au quotidien. « Par le passé, les conducteurs de motos-taxis ont identifié facilement les motos-taxis d’un arrondissement à un autre. Aujourd’hui, cela n’est plus facile », se lamente un client. En effet, le manque d’emplois et la précarité obligent les jeunes à faire de ce business, l’une des activités les plus sollicitées. C’est ainsi que tout conducteur de moto est un moto-taximan. « Ils ont deux visages. Le jour, ce sont des « clandomans » et la nuit tous ne sont pas des moto-taximen », s’inquiète Hélène Noubarangué.

En cas d’une infraction certains de ces « clandomans » prennent la poudre d’escampette. C’est ce que vivent constamment des usagers. Comme toute autre décision gouvernementale, le Tchad justifie cette interdiction sous l’angle sécuritaire. « C’est donc pour des raisons de sécurité que cette décision interdisant la circulation des clandomans en centre-ville de N’Djamena avait été prise », a justifié le ministre de la Sécurité de l’époque.

Mais la mise en place d’une structure permettant de réglementer cette activité s’avère très importante, pour limiter le désordre et assurer la sécurité à tous.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)