La chaine Electron TV a animé vendredi soir un débat intitulé « vérités politiques » entre Abderaman Koulamallah -chef du parti Union Démocratique Tchadienne (UDT) et conseiller du chef de l’État- et Succès Masra, président des Transformateurs. La veille, le débat a confronté l’opposant et leader de l’UNDR, Saleh Kebzabo et le président du Viva-RNDP et ministre d'Etat, Nouradine Delwa Kassiré Coumakoye.
Ce vendredi, les deux hommes politiques ont échangé sur plusieurs sujets, livrant chacun leur vision sur les questions liées à l’économie, l’emploi des jeunes, l’élevage, l’agriculture, l’entrepreneuriat, les infrastructures, la gouvernance, la 4ème République ou encore la Constitution.
Selon Abderaman Koulamallah, « c’est dans les services qu’on peut générer des ressources pour le pays. Deuxièmement, beaucoup de jeunes se mettent à l’agriculture. (…) S’il faut aider les jeunes, c’est dans l’agriculture et l’élevage. (…) Même dans le milieu rural (…) Si vous parcourez le Tchad, vous trouvez toujours un endroit pour pouvoir cultiver quelque chose. »
« Aujourd’hui, beaucoup de tchadiens, énormément de tchadiens, se sont mis à l’agriculture et à l’élevage. Le secteur agricole est un secteur qui participe à la sécurité alimentaire en matière de protéines animales », a-t-il estimé.
Succès Masra a évoqué le rôle de l’entrepreneuriat, estimant que la somme de 1 million FCFA au Tchad peut permettre aux gens de créer de la valeur. « En même temps, Monsieur Koulamallah, en disant qu’il faut 15 millions FCFA pour avoir une entreprise viable, est entrain de dire que l’environnement d’investissement dans ce pays est un problème aussi quelque part », selon le leader des Transformateurs. « Bien sûr, je ne le nie pas », a ajouté Abderaman Koulamallah.
Succès Masra a donné l’exemple du Rwanda où des jeunes affirment qu’il faut seulement quelques heures pour créer une entreprise. « Ici il faut payer des frais qui occasionnent des coûts de transaction », a-t-il souligné. A ces affirmations, Koulamallah y répond par la négative. Selon lui, « créer une entreprise individuelle ne coute pratiquement rien ». En revanche, avec un investissement de « un million, on ne peut pas prospérer ».
Sur le plateau, Abderaman Koulamallah se veut clair lorsque Succès Masra souhaite à travers lui, envoyer un message au Gouvernement qu’il conseille. « Je suis venu ici en tant que chef de parti politique », et non en tant que conseille du chef de l’État.
Répondant à la question d’un téléspectateur sur le développement des infrastructures, le leader de l’UDT concède qu’on ne peut pas développer le pays avec l’état actuel des routes. Il met toutefois en avant les « défis sécuritaires incroyables » qui pèsent sur le budget national. Koulamallah appelle à la solidarité car le Tchad « connait un recul sur le plan social, économique et financier ».
« Quand on ne gouverne pas, on peut faire des théories fumeuses et venir dire qu’on peut, en jetant sa baguette magique, créer 100.000 emplois », a dit le leader de l’UDT.
S’agissant des réformes institutionnelles de 2018, elles « ont amené un régime présidentiel intégral, un régime de piège intégral », a estimé Succès Masra. Pour lui, la réforme concentre tous les pouvoirs entre les mains d’un homme, d’une personne. « Ceci est une grave erreur politique que nous avons laissée », a indiqué Succès Masra qui plaide pour un dialogue pour « remettre sur pieds les institutions », tandis qu’Abderamane Koullamallah s’est dit « sidéré par la méconnaissance du système judiciaire par M. Masra ».
Sur la question d’un éventuel bilan de la 4ème République, il est encore trop tôt de juger alors que ça fait à peine deux ans, soutient Koulamallah qui estime qu’il faut laisser du temps pour que les institutions montrent leurs insuffisances ou imperfections.
Succès Masra s’est offusqué contre le rehaussement à 45 ans pour se présenter à une élection présidentielle. Cependant, aux yeux du leader de l’UDT, « être Président de la République c’est quelque chose d’important. On ne peut, à moins d’être un génie, diriger le pays si on n’a pas une certaine maturité. ».
Ce vendredi, les deux hommes politiques ont échangé sur plusieurs sujets, livrant chacun leur vision sur les questions liées à l’économie, l’emploi des jeunes, l’élevage, l’agriculture, l’entrepreneuriat, les infrastructures, la gouvernance, la 4ème République ou encore la Constitution.
Selon Abderaman Koulamallah, « c’est dans les services qu’on peut générer des ressources pour le pays. Deuxièmement, beaucoup de jeunes se mettent à l’agriculture. (…) S’il faut aider les jeunes, c’est dans l’agriculture et l’élevage. (…) Même dans le milieu rural (…) Si vous parcourez le Tchad, vous trouvez toujours un endroit pour pouvoir cultiver quelque chose. »
« Aujourd’hui, beaucoup de tchadiens, énormément de tchadiens, se sont mis à l’agriculture et à l’élevage. Le secteur agricole est un secteur qui participe à la sécurité alimentaire en matière de protéines animales », a-t-il estimé.
Succès Masra a évoqué le rôle de l’entrepreneuriat, estimant que la somme de 1 million FCFA au Tchad peut permettre aux gens de créer de la valeur. « En même temps, Monsieur Koulamallah, en disant qu’il faut 15 millions FCFA pour avoir une entreprise viable, est entrain de dire que l’environnement d’investissement dans ce pays est un problème aussi quelque part », selon le leader des Transformateurs. « Bien sûr, je ne le nie pas », a ajouté Abderaman Koulamallah.
Succès Masra a donné l’exemple du Rwanda où des jeunes affirment qu’il faut seulement quelques heures pour créer une entreprise. « Ici il faut payer des frais qui occasionnent des coûts de transaction », a-t-il souligné. A ces affirmations, Koulamallah y répond par la négative. Selon lui, « créer une entreprise individuelle ne coute pratiquement rien ». En revanche, avec un investissement de « un million, on ne peut pas prospérer ».
Sur le plateau, Abderaman Koulamallah se veut clair lorsque Succès Masra souhaite à travers lui, envoyer un message au Gouvernement qu’il conseille. « Je suis venu ici en tant que chef de parti politique », et non en tant que conseille du chef de l’État.
Répondant à la question d’un téléspectateur sur le développement des infrastructures, le leader de l’UDT concède qu’on ne peut pas développer le pays avec l’état actuel des routes. Il met toutefois en avant les « défis sécuritaires incroyables » qui pèsent sur le budget national. Koulamallah appelle à la solidarité car le Tchad « connait un recul sur le plan social, économique et financier ».
« Quand on ne gouverne pas, on peut faire des théories fumeuses et venir dire qu’on peut, en jetant sa baguette magique, créer 100.000 emplois », a dit le leader de l’UDT.
S’agissant des réformes institutionnelles de 2018, elles « ont amené un régime présidentiel intégral, un régime de piège intégral », a estimé Succès Masra. Pour lui, la réforme concentre tous les pouvoirs entre les mains d’un homme, d’une personne. « Ceci est une grave erreur politique que nous avons laissée », a indiqué Succès Masra qui plaide pour un dialogue pour « remettre sur pieds les institutions », tandis qu’Abderamane Koullamallah s’est dit « sidéré par la méconnaissance du système judiciaire par M. Masra ».
Sur la question d’un éventuel bilan de la 4ème République, il est encore trop tôt de juger alors que ça fait à peine deux ans, soutient Koulamallah qui estime qu’il faut laisser du temps pour que les institutions montrent leurs insuffisances ou imperfections.
Succès Masra s’est offusqué contre le rehaussement à 45 ans pour se présenter à une élection présidentielle. Cependant, aux yeux du leader de l’UDT, « être Président de la République c’est quelque chose d’important. On ne peut, à moins d’être un génie, diriger le pays si on n’a pas une certaine maturité. ».
Au niveau constitutionnel, le leader des transformateurs a appelé à changer la législation « injuste » qui empêche certains tchadiens de se présenter à l’élection présidentielle dès lors qu’ils ont par exemple un parent issu d’une autre origine, ou qu’ils sont nés en dehors du Tchad. Pour Koulamallah, il faut respecter la loi, précisant en avoir été victime en 1996 lorsqu'il voulait se présenter à l'élection présidentielle. Cependant, rien n’empêche de demander des changements.
Évoquant la légalité des Transformateurs, Masra a assuré qu’il s’agit d’un parti politique légalement constitué, publié au Journal officiel de la République. Selon Koulamallah, l’absence de réponse du ministère ne constitue pas une légalisation implicite du parti car un courrier a été adressé aux Transformateurs. De l’avis de Succès Masra, « l’acharnement contre les Transformateurs n’a rien à voir avec la légalité. »
La polémique sur le livre co-écrit par Succès Masra a été abordée. « Les propos sont violents », « nauséabonds » et « touchent à l’équilibre social », a affirmé Koulamallah qui a reconnu avoir également eu « des mots qui ne sont pas dignes de (lui) dans une conversation privée », s’étant excusé par la suite.
Succès Masra a affirmé qu’il s’est expliqué dans un courrier, en s’excusant auprès de ceux qui ont été heurtés. « Je n’ai pas attendu cette émission pour prendre mes responsabilités. J’ai fait une déclaration adressée à la nation sur le pardon ».
De nombreux internautes se sont livrés à des pronostics. De l’avis d’un bon nombre de spectateurs du débat, c’est la consolidation de la démocratie qui en ressort grandie car c’est l’expression de la parole plutôt que celle des armes.
Évoquant la légalité des Transformateurs, Masra a assuré qu’il s’agit d’un parti politique légalement constitué, publié au Journal officiel de la République. Selon Koulamallah, l’absence de réponse du ministère ne constitue pas une légalisation implicite du parti car un courrier a été adressé aux Transformateurs. De l’avis de Succès Masra, « l’acharnement contre les Transformateurs n’a rien à voir avec la légalité. »
La polémique sur le livre co-écrit par Succès Masra a été abordée. « Les propos sont violents », « nauséabonds » et « touchent à l’équilibre social », a affirmé Koulamallah qui a reconnu avoir également eu « des mots qui ne sont pas dignes de (lui) dans une conversation privée », s’étant excusé par la suite.
Succès Masra a affirmé qu’il s’est expliqué dans un courrier, en s’excusant auprès de ceux qui ont été heurtés. « Je n’ai pas attendu cette émission pour prendre mes responsabilités. J’ai fait une déclaration adressée à la nation sur le pardon ».
De nombreux internautes se sont livrés à des pronostics. De l’avis d’un bon nombre de spectateurs du débat, c’est la consolidation de la démocratie qui en ressort grandie car c’est l’expression de la parole plutôt que celle des armes.