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TCHAD

Tchad : la jeunesse s'engage contre la haine, l'intolérance et le mépris


Alwihda Info | Par Aristide Djimalde - 24 Février 2022


Chad Charity, MCG23 et Jeunesse Participative prônent le vivre ensemble à Klemé, une localité située à 30 km au Nord de N’djamena.


À l’occasion de la semaine de l’unité de la jeunesse tchadienne placée sous le thème « engagement de la jeunesse dans le processus du maintien de la paix durable au Tchad », les Associations Chad Charity, MCG23 et Jeunesse Participative se sont déplacés au village Klemé, dans une localité située à 30 km à la sortie Nord de N’djamena, dans la province de Hadjer Lamis pour véhiculer le message de la paix, la cohabitation pacifique et le vivre ensemble, ce 23 février 2022. Les associations ont également assisté la population de ladite localité en remettant un kit alimentaire composé notamment de sucre, macaroni et spaghetti.

Selon la secrétaire générale de Chad Charity Association, Hamida Saleh, l’objectif de leur déplacement est de sensibiliser la population du village Klemé sur le vivre ensemble entre les différentes communautés. Elle indique que le Tchad appartient à tous les tchadiens et personne n’est supérieure à l’autre. Il faut apprendre à vivre en cohabitation avec n’importe quelle communauté quelle que soit son appartenance ethnique, linguistique, sa couleur de la peau, son origine, sa religion, son rang social ou encore sa vie politique.

Pour Hamida Saleh, les habitants du village Klemé doivent chasser l’esprit de haine, d'intolérance, de mépris de soi car dit-elle, ce sont ces habitudes qui engendrent les conflits intercommunautaires ou agriculteurs-éleveurs. « La paix est synonyme du développement. La paix doit être le slogan de tous. Sans la paix, il n’y a pas le vivre ensemble ni la cohabitation pacifique », soutient-elle.

Le coordonnateur de l’association Jeunesse Participative, Ousmane Abbas, affirme que chaque personne présente à cette rencontre de sensibilisation doit au retour être l’ambassadeur de la paix auprès de sa famille, ses voisins ainsi que des autres habitants de la localité.

Ousmane Abbas estime que les parents doivent apprendre à leurs progénitures dès le bas âge, l’esprit de paix, de cohabitation pacifique et de vivre ensemble. Ousmane Abbas relève que leur plateforme est apolitique et que la population du village Klemé doit être rassurée car ils sont là pour  apporter un message de la paix et non pour mentir comme le font les politiciens.

Le coordonnateur de Jeunesse Participative se dit consterné par l’absence d'école pour les enfants et de centre de santé dans un village qui compte plus de mille habitants. Il promet de se concerter avec les jeunes de la plateforme associative pour trouver une issue à cette lacune.

De l'avis du représentant de l’association MCG23, Nassour Mahamat, le Tchad est mouvementé ces derniers temps par des conflits intercommunautaires. "Le pays a déjà connu par le passé des fratricides guerres civiles et religieuses. La nouvelle génération a intérêt d’arrêter ce genre de conflits pour que le pays ne se bascule pas", affirme-t-il.

La population de Klemé doit prendre conscience en véhiculant le message de la paix, du pardon et du vivre ensemble car pour lui, il n’est pas agréable de vivre en conflit avec d’autres communautés sœurs ou des personnes d’autres religions. « Nous sommes condamnés à vivre ensemble. Le Tchad appartient à tous ; il n’y a ni tchadien du Sud ou du Nord. Sans musulman, le chrétien n'est rien et sans le chrétien, le musulman n'est rien », déclare-t-il.

Le chargé de projet de Chad Charity Association, Zezerty Abdelkerim, souligne que sans la paix, il n’y aura de développement. Le Tchad n’appartient pas à une seule communauté ni à une seule religion, il est pour tous les tchadiens, dit-il. "Il faut chasser hors de soi l’esprit du tribalisme, régionalisme et du clanisme", encourage Zezerty Abdelkerim. Il souligne que ceux qui incitent la population au conflit sont des haineux et avares qui ne veulent pas le développement de leur pays ni le vivre ensemble. Ceux-là, rétorque t-il, ne sont pas différents du diable.

Le chef du village Klemé se dit très satisfait des conseils prodigués. Il révèle que son village qui regroupe plus de mille habitants n’a ni accès à l’eau potable ni accès à un centre de santé, et encore moins à une école pour les enfants. Il appelle les bonnes volontés à venir assister son village qui est abandonné à la merci de la nature.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)