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Revue de Presse

Tchad : la revue de la presse du 30 mai au 5 juin


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - Yana Abdoulaye - 7 Juin 2022


Affrontements à Kouri Bougoudi, la crise de leadership au sein du Parti socialiste sans Frontières (PSF) et la restriction des libertés publiques sont les principaux sujets abordés par la presse la semaine dernière.


L'affrontement à Kouribouguidi : le gouvernement a tout faux, tranche L'hebdomadaire La Voix.

Les conflits sanglants qui ont éclaté à la fin du mois de mai entre les orpailleurs à Kouri Bougoudi, faisant des centaines de morts et de blessés, ont mis à nu non seulement l'incapacité du gouvernement à communiquer efficacement et en toute cohérence en temps de crise, mais également de nombreuses interrogations quant à la gestion des sites aurifères au Tchad, explique La Voix.

"Que s'est-il réellement passé à Kouri Bouguidi ?", s'interroge L'hebdomadaire Le Visionnaire. En date du 22 au 23 mai, deux communautés se sont violemment affrontées à l'extrême Nord du pays à la frontière de la Libye. Aucun bilan n'a été relevé. Seuls les réseaux sociaux brandissent une centaine de morts tandis que sur place, la situation est toujours tendue. Tout serait parti d'une rixe entre deux orpailleurs. Une rixe qui s'est vite transformée en une bataille rangée entre deux communautés, faisant bon nombre des morts. Pour plus de détails, Kouri Bougoudi est une zone où l'or est à fleur de sol. Une ruée des personnes de différentes nationalités notamment libyens, nigérians, tchadiens et autres disputent cette pierre précieuse sous différentes formes dans cette localité.

Le CMT est incapable d'assurer la sécurité et la quiétude des tchadiens, déplore Le Pays. En une année de transition, des dizaines de conflits intercommunautaires ont eu lieu un peu partout au Tchad. Des conflits qui se soldent toujours par des morts et des blessés, s'inquiète le journal. Plus de trente morts à Tiyo, 22 morts à Abéché dans le Ouaddaï, 13 morts à Sandana, 10 à Danamadji dans le Moyen Chari, une centaine à Kouri Bougoudi dans le Tibesti, pour ne citer que ces cas ; des tchadiens ont été tués dans des conflits banals. Pendant que le gouvernement peine à solutionner les conflits intercommunautaires, une nouvelle rébellion voit le jour, titre à sa une l'hebdomadaire La Voix. Alors que les pourparlers entre les politico-militaires et le gouvernement piétinent à Doha au Qatar, un autre mouvement politico-militaire dénommé Front de la nation pour la démocratie et la justice au Tchad/Fondamental (FNDJT/F) voit le jour à Kouri Bougoudi dans le Tibesti, à l'extrême Nord du pays.

La crise de leadership au sein du PSF

Bras de fer serré, titre à sa une l'hebdomadaire Le Visionnaire ; Yaya Dillo - Dinamou Daram. Le PSF connaît un dur moment de son existence depuis le 30 mai 2022. Son président à travers une note, a exclu le vice-président et fondateur Dinamou Daram ainsi que neuf membres du bureau exécutif pour haut trahison. 24 heures après, un congrès extraordinaire s'est tenu à Bongor par les exclus pour destituer Yaya Dillo. Enjeux de la toute première véritable comédie politique en cette période de transition.

Yaya Dillo Djerou, un général sans arme, s'exclame Le Libérateur. Pour le journal, le PSF tangue et risque de chavirer à cause du manque de collaboration et d'une attitude arrogante de son nouveau président Yaya Dillo Djerou. Ces derniers temps, depuis le congrès qui l'a investi comme président du PSF, il affiche bel et bien son vrai visage d'un maquisard et natif du septentrion du pays, affirme le journal. Pendant qu'il y a une crise de leadership au sein du PSF, il y a défection de l'autre côté du parti de Laoukein Kourayo Médard, la CTPD, informe Le Déclic. Le secrétaire général de la CTPD, Adelaziz Mahamat Zakaria, a annoncé le 19 mai 2022 sa démission au cours d'un point de presse.

La restriction des libertés publiques au Tchad

Au nom du dialogue national inclusif qui peine encore à voir le jour et dont les préparatifs sont loin d'être consensuels, on est arrivé par des manœuvres à vouloir en fin de compte interdire les expressions démocratiques sous des fallacieux prétextes de risques sécuritaires, clame N'Djamena Hebdo. Pour le journal, ces derniers jours, deux situations constituent un prétexte pour les autorités de transition à procéder aux restrictions des libertés publiques arrachées au prix du sang et d'âpres luttes populaires. Il s'agit d'une prétendue infiltration des terroristes dans la capitale et le sentiment anti-français qui se soulève avec détermination au sein de la masse populaire guide par la société civile, justifie le journal.

« La fin du droit de marcher ? », s'interroge le journal Le Pays. À la veille de la deuxième marche contre la politique française au Tchad le 28 mai dernier, N'djamena a été pris d'assaut par les militaires lourdement armés, suscitant l'inquiétude et des interrogations. « Était-ce contre les manifestants ou pour parer à la menace terroriste annoncée quelques jours plus tôt ? », s'interroge encore le journal Le Pays.



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