Tchad : les diplômés sans emploi assurent que leur lutte n'est pas abandonnée

Au cours de cette assemblée, le nombre des participants s'est drastiquement réduit. Une minute de silence a été observée en mémoire d'une membre du collectif qui est décédée.

"Nous n'avons pas pu mener des actions durant deux semaines, cela ne veut pas dire qu'on a abandonné la lutte chers amis. Si nous n'avons pas pu sortir pour aller remettre le mémorandum au ministre de la Justice, c'est parce que nous avons nos partenaires avec qui nous menons la lutte, qui ont voulu au préalable déposer une plainte en justice contre le gouvernement", a déclaré Neuzilka Emmanuel, porte-parole des lauréats.

​De nouvelles actions de revendication sont prévues cette semaine. Aussi, les lauréats entendent déposer aux autorités un mémorandum recensant toutes les injustices subies, si rien ne bouge.

Ils affirment que leurs actions de protestation ne se limiteront plus uniquement aux ministères de l'Éducation et de la Fonction publique mais s'étendront aux autres institutions étatiques.

Un autre point évoqué au cours de l'assemblée : le recensement des diplômés sans emploi de tout le pays. En province, des "individus mal intentionnés" enregistrent les dossiers des diplômés et en font un business.

"La police a eu à mettre la main sur l'un des responsables du lobby. Au départ, celui-ci a refusé de décliner son identité aux forces de l'ordre et de sécurité. Il fut embarqué et emprisonné. Ça s'est passé à Sarh dans le Moyen-Chari", a témoigné un lauréat.

Les lauréats ont décidé de ne plus recevoir les dossiers des provinciaux qui sont expédiés par les agences de voyage.

Après l'assemblé générale, les lauréats se sont rendus à Ambatta, dans le 7ème arrondissement, pour présenter leurs condoléances à la suite du décès d'une membre du collectif.