Ce sont des filles âgés de 16 à 18 ans, et des filles mères prêtes à exercer ces activités génératrices de revenus pour se prendre en charge. En équipe de deux à trois personnes ou encore à seules, elles sillonnent les alimentations, bars, gares et restaurants à la recherche de la clientèle. Un périple marqué par la guérilla de tout genre. "Ils m'ont demandé de venir avec mes marchandises, une fois arrivée, ils ne m'ont dit que des choses qui n'ont aucun rapport avec le marché", nous renseigne Tomal Rebecca. "Ils m'ont dit que si j'étais leur copine, je n'allais pas continuer à me promener comme ça pour chercher de l'argent", raconte sa copine vendeuse de criquets.
Juste à côté du restaurant Selesao à Sabangali, Ariane vend des avocats et des biscuits. À peine devancé le restaurant, un homme, la quarantaine, lui demande de le suivre sous un hangar. "Madame, vous êtes magnifique y compris votre marchandise. Si je demandais autre chose, pourrais-tu accepter ?", l'interroge-t-il.
Comme cette dame, des filles sont harcelées voir violées au quotidien. "Si c'est l'histoire des hommes qui nous harcèlent dans nos activités, c'est au quotidien. Beaucoup de nous, vendeuses, tombons enceintes sans même savoir qui est le père de l'enfant", affirme Memadji Sonia, portant des pattes alimentaires. "C'est Dieu qui nous protège heureusement", ajoute sa copine vendeuse de cannes à sucre.
Même si elles sont victimes, certains sont conscientes de la situation. "Quand je vois les filles de mon âge aller à l'école, je m'interroge sur ce que je deviendrais demain pendant que les clients nous menacent au quotidien", s'étonne une autre vendeuse d'igname. "Maman ne m'a pas inscrit à l'école parce que je sers dans l'alimentation. Si je parle de l'école à côté de ma maman, elle me menace et me bat parfois. J'ai même peur de vous parler", ajoute une autre vendeuse de pâtes alimentaires communément appelées Djabara.
Juste à côté du restaurant Selesao à Sabangali, Ariane vend des avocats et des biscuits. À peine devancé le restaurant, un homme, la quarantaine, lui demande de le suivre sous un hangar. "Madame, vous êtes magnifique y compris votre marchandise. Si je demandais autre chose, pourrais-tu accepter ?", l'interroge-t-il.
Comme cette dame, des filles sont harcelées voir violées au quotidien. "Si c'est l'histoire des hommes qui nous harcèlent dans nos activités, c'est au quotidien. Beaucoup de nous, vendeuses, tombons enceintes sans même savoir qui est le père de l'enfant", affirme Memadji Sonia, portant des pattes alimentaires. "C'est Dieu qui nous protège heureusement", ajoute sa copine vendeuse de cannes à sucre.
Même si elles sont victimes, certains sont conscientes de la situation. "Quand je vois les filles de mon âge aller à l'école, je m'interroge sur ce que je deviendrais demain pendant que les clients nous menacent au quotidien", s'étonne une autre vendeuse d'igname. "Maman ne m'a pas inscrit à l'école parce que je sers dans l'alimentation. Si je parle de l'école à côté de ma maman, elle me menace et me bat parfois. J'ai même peur de vous parler", ajoute une autre vendeuse de pâtes alimentaires communément appelées Djabara.