Tchad : quel apport des médias nationaux pour la réussite du dialogue national inclusif ?

À l’entame de son propos, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Abdraman Koulamallah, a rendu un vibrant hommage aux journalistes disparus et morts pendant l’exercice de leur travail. Il a affirmé que le journalisme est un métier serviteur pour la démocratie. “Si vous voulez savoir si un pays est démocratique, qu’on voit l’état de sa presse. Si les journalistes sont visés par la restriction de leur liberté, ils n'ont pas la possibilité d’exercer librement leur métier, la démocratie dans le pays n’existe pas", a-t-il témoigné.

"Nous n’allons pas au forum pour faire une retransmission fidèle du forum, ni pour être des professionnels, nous allons là-bas en tant qu’acteurs majeurs du processus. Il faut aller avec des propositions concrètes pour avoir un statut particulier des hommes de presse", a lancé le ministre.

Le président du SIPRAT, Abdelsadick Ali Ahmat, a pour sa part affirmé que le dialogue national inclusif qui se pointe à l’horizon nécessite l’implication totale des médias tant publics que privés pour sa réussite, car ajoute t-il, l'apport multiforme des médias au dialogue national inclusif doit se faire dans le strict respect des règles d'éthique et de la déontologie.

"Notre principale contribution à la réussite du dialogue national inclusif consistera à livrer l’information juste, fiable et impartiale. Ce qui implique que les médias doivent être au-dessus de la mêlée et accomplir leur travail avec professionnalisme et abnégation", a-t-il déclaré.

Pour Abdelsadick Ali Ahmat, "le personnel de la radiodiffusion et de la télévision du Tchad, issu de leur syndicat, n’a ménagé aucun effort pour contribuer de manière significative à ce processus". 

Selon le président du comité d’organisation, Ahmat Yaya Abbas, la tenue du dialogue national inclusif offre, à n’en point douter, l’heureuse et salutaire opportunité pour une réconciliation sincère de tous les tchadiens en vue d’envisager l’avenir avec sérénité. Il est donc grand temps que tous les tchadiens se remettent en cause, fassent preuve d’esprit d’ouverture et de dépassement et surtout considèrent que l’intérêt général doit primer sur l’intérêt individuel ou celui d’un groupe de quelque bord qu’il soit.

D’après Ahmat Yaya Abbas, pour éviter que des rumeurs et autres Fake news ne gangrènent ce dialogue d’une importance capitale pour le Tchad, les médias doivent être proactifs et avoir en temps réel, les informations dont ils ont besoin pour informer le public.