Alwihda Actualités : Monsieur le président, vous êtes alliés au MPS, peut-on savoir les raisons de cette alliance?
Cheick Abdallah : Mon parti est allié au groupe d’opposition et non au MPS. Il y a deux groupes, ce qu’il faut comprendre. Il s’agit du Groupe de la majorité présidentielle et celui de l’opposition démocratique. Je suis allié à ce groupe parce que j’ai trouvé son idéologie nécessaire à la portée de la population. Je tiens toujours à appuyer ce groupe car sa vision est vraiment démocratique.
Alwihda Actualités : Cherchez-vous des postes ministériels auprès de ce groupe ?
C.A : Non, Je cherche à conquérir le fauteuil présidentiel et non le poste ministériel. Ce poste est trop petit pour moi.
Alwihda Actualités : Combien de candidas votre parti a-t-il présenté pour les élections législatives qui se pointent à l’horizon ?
C A : Je peux même présenter 10 candidats, mais selon les critères de notre groupe j’ai pu présenter au moins un seul candidat.
Alwihda Actualités : Pourquoi certains partis traditionnels ont exigé le départ du Président de la CENI l’accusant d’avoir bafoué certaines dispositions du code électoral. Votre commentaire Monsieur le président?
C A : Je suis d’accord avec ces partis que vous appelez traditionnels. J’ai même demandé depuis, la dissolution de la CENI et du Comité de suivi. Après analyse, on a remarqué que la CENI et le comité de suivi ne respectent pas effectivement les dispositions du code électoral. J’ai demandé à ce qu’on constitue une nouvelle CENI et un nouveau comité de suivi car ils ne valent rien et ils ne font rien.
Alwihda Actualités : Il semble que vous vous querellez souvent dans votre groupe. Pourquoi ces querelles ?
C A : Il existe effectivement des querelles dans le groupe. Ces querelles sont dues à des mésententes stériles et quelquefois, c’est parce que certains de nos collègues ne respectent pas aussi les dispositions de notre convention d’alliance. Nous autres avons constaté que tout va à vau-l’eau.
Alwihda Actualités : Votre impression sur les préparatifs du cinquantenaire?
C A : A mon avis ça ne vaut rien. Je m’explique : En Afrique 50 ans de misères, de maladies, de déchirures entre les frères, de mésententes vides, de trahisons, de divisions, de tortures, de rackets, de rançons etc. A mon niveau, je propose un véritable dialogue. j’ appelle à la responsabilité des hautes autorités du pays à faire de réelles réconciliations, sources de démocratie, d’unité. Tous ces aspects que je viens d’énumérer nous permettraient de tourner définitivement la page sombre.
Interview réalisée par Rakhis F