L’aeroport de N’Djamena. Crédits photo : sources
N'Djamena (Tchad) - AFP. L'ancienne ministre tchadienne de l'Aviation civile, limogée fin septembre, a été entendue mercredi par la police à N'Djamena pour une affaire liée à un détournement présumé d'immatriculation tchadienne d'un avion retrouvé en Syrie, a-t-on appris jeudi de source policière.
"La ministre a été entendue toute la matinée (...). Il est reproché à Mme Haoua Acyl d'être impliquée dans l'affaire de trafics présumés d'immatriculation tchadienne (pour un avion qui aurait atterri en Syrie, ndlr)", a confié à l'AFP un policier sous le couvert de l'anonymat sans donner d'autres détails.
Ministre de l'Aviation et de la météorologie, Mme Haoua Acyl avait été limogée fin septembre, sans qu'aucune raison ne soit officiellement avancée.
Plusieurs responsables, dont un représentant d'une compagnie aérienne tchadienne, Air inter One, ainsi que le directeur général de l'Autorité de l'aviation civile (ADAC), Moustapha Abakar, ont également été arrêtés par la police.
M. Abakar a été libéré après avoir été entendu par les policiers, mais il a été révoqué de son poste.
Révélée fin septembre par La Lettre du Continent, l'affaire concerne un trafic présumé d'immatriculations d'un avion américain, utilisé aujourd'hui par la compagnie aérienne nationale syrienne.
L'affaire a débuté par une plainte contre X début septembre du DG de l'ADAC, affirmant que la compagnie tchadienne Air Inter One aurait frauduleusement attribué une immatriculation à un Airbus Cargo A340, pour être convoyé vers la Syrie.
Sur instruction de la présidence, la police tchadienne tente depuis lors d'élucider comment cet avion, immatriculé au registre fédéral américain, puis établi au Kazakhstan pour une compagnie émiratie en 2016, aurait ensuite fait étape à Téhéran - possiblement sous immatriculation tchadienne - pour se retrouver début 2017 à Damas, repeint aux couleurs de la Syrian Arab Airlines, avec une immatriculation syrienne définitive YK-ASA, toujours selon la Lettre du continent.
En Syrie, l'aéronef relooké est apparu dans une vidéo de l'agence syrienne d'information Sana, ajoutée sur YouTube le 12 avril 2017, lors de sa présentation à Damas en présence d'officiels du régime.
L'enquête tchadienne porte notamment sur l'inscription, sous le sceau de l'ADAC, mais sans son autorisation, d'un certificat de transport aérien d'Air Inter One pour cet Airbus A340, avec l'attribution d'une immatriculation tchadienne. L'ambassade américaine au Tchad aurait saisi le gouvernement tchadien après des investigations par les services américains, d'après la Lettre du continent.
Les Etats Unis ont placé le 25 septembre dernier le Tchad, avec la Corée du Nord et le Venezuela, sur la liste des pays visés par le décret migratoire américain interdisant de façon permanente le franchissement des frontières américaines aux ressortissants de ces pays.
Selon le président Donald Trump, le Tchad ne "coopère pas avec le gouvernement américain" et "ne partage pas de manière adéquate les informations concernant la sécurité du public et le terrorisme".
N'Djamena, qui a subi des attentats de Boko Haram et participe au Mali à la lutte contre les groupes jihadistes, a exprimé son "sentiment d'injustice et d'incompréhension" face à cette décision.
"La ministre a été entendue toute la matinée (...). Il est reproché à Mme Haoua Acyl d'être impliquée dans l'affaire de trafics présumés d'immatriculation tchadienne (pour un avion qui aurait atterri en Syrie, ndlr)", a confié à l'AFP un policier sous le couvert de l'anonymat sans donner d'autres détails.
Ministre de l'Aviation et de la météorologie, Mme Haoua Acyl avait été limogée fin septembre, sans qu'aucune raison ne soit officiellement avancée.
Plusieurs responsables, dont un représentant d'une compagnie aérienne tchadienne, Air inter One, ainsi que le directeur général de l'Autorité de l'aviation civile (ADAC), Moustapha Abakar, ont également été arrêtés par la police.
M. Abakar a été libéré après avoir été entendu par les policiers, mais il a été révoqué de son poste.
Révélée fin septembre par La Lettre du Continent, l'affaire concerne un trafic présumé d'immatriculations d'un avion américain, utilisé aujourd'hui par la compagnie aérienne nationale syrienne.
L'affaire a débuté par une plainte contre X début septembre du DG de l'ADAC, affirmant que la compagnie tchadienne Air Inter One aurait frauduleusement attribué une immatriculation à un Airbus Cargo A340, pour être convoyé vers la Syrie.
Sur instruction de la présidence, la police tchadienne tente depuis lors d'élucider comment cet avion, immatriculé au registre fédéral américain, puis établi au Kazakhstan pour une compagnie émiratie en 2016, aurait ensuite fait étape à Téhéran - possiblement sous immatriculation tchadienne - pour se retrouver début 2017 à Damas, repeint aux couleurs de la Syrian Arab Airlines, avec une immatriculation syrienne définitive YK-ASA, toujours selon la Lettre du continent.
En Syrie, l'aéronef relooké est apparu dans une vidéo de l'agence syrienne d'information Sana, ajoutée sur YouTube le 12 avril 2017, lors de sa présentation à Damas en présence d'officiels du régime.
L'enquête tchadienne porte notamment sur l'inscription, sous le sceau de l'ADAC, mais sans son autorisation, d'un certificat de transport aérien d'Air Inter One pour cet Airbus A340, avec l'attribution d'une immatriculation tchadienne. L'ambassade américaine au Tchad aurait saisi le gouvernement tchadien après des investigations par les services américains, d'après la Lettre du continent.
Les Etats Unis ont placé le 25 septembre dernier le Tchad, avec la Corée du Nord et le Venezuela, sur la liste des pays visés par le décret migratoire américain interdisant de façon permanente le franchissement des frontières américaines aux ressortissants de ces pays.
Selon le président Donald Trump, le Tchad ne "coopère pas avec le gouvernement américain" et "ne partage pas de manière adéquate les informations concernant la sécurité du public et le terrorisme".
N'Djamena, qui a subi des attentats de Boko Haram et participe au Mali à la lutte contre les groupes jihadistes, a exprimé son "sentiment d'injustice et d'incompréhension" face à cette décision.