Architectes, urbanistes et autres acteurs urbains ont organisé le 29 août une journée de réflexion sur les inondations de la capitale. Ils ont publié un mémorandum dont un condensé a été présenté mercredi à la presse lors d'une conférence.
N'Djaména principalement est sous l'eau suites aux pluies torrentielles. Face à cette calamité, les professionnels de la gestion urbaine proposent des solutions. Ils se penchent par la même occasion sur les causes de ces inondations.
Il s'agit entre autres de la gestion de la ville. "Le problème de la ville est institutionnel. Il n'y a aucune structure qui gère la ville", lancent crûment les conférenciers.
"Est-ce le ministère de l'Aménagement du territoire, est-ce le ministère de l'Économie et de la Planification du développement ?", s'interrogent-ils. "Ce flou artistique" n'autorise guère la réalisation des études sur la ville. Des études d'ailleurs, qui existent depuis les années 40.
L'autre mal est la gestion urbaine régulière. Les canaux ne sont curés. Les bassins de rétention ne peuvent pas contenir les eaux plus de 24 heures. Pareillement, ils ne peuvent pas envoyer les excédents vers d'autres bassins. Pire, le "penser local, "agir local" recommandé par les professionnels n'est pas mis en œuvre. En effet, selon les conférenciers, des plans de l'extérieur sont reproduits in extenso au pays en inadéquation criarde avec les réalités. Pire, "ils sont dupliqués de ville en ville", regrette la présidente de l'Ordre national des architectes du Tchad, Hayatte Abdérahim N'diaye.
Les réalités étant complètement différentes, la conséquence évidente de ce copier-coller, ne peut être qu'inondation. Le dernier vice à prendre en compte est le manque de confiance aux compétences nationales. Les conférenciers regrettent que l'État sollicite une expertise étrangère, ignorant totalement les réalités tchadiennes. Pire, des jeunes ont été récemment envoyés à Lomé étudier la gestion urbaine mais sont laissés sur le carreau.
Les solutions
Pour l'Ordre national des architectes du Tchad, les solutions sont à portée de main. Un nouveau plan d'aménagement et d'urbanisation de la ville s'impose impérativement. Ces acteurs proposent au gouvernement d'impliquer les professionnels dans la gestion et la gouvernance urbaine. Ce dernier doit anticiper un plan d'urbanisme sur le long terme. "Il faut penser N'Djaména 1000 ans après", conseillent-ils.
Aussi, la pauvreté qui cause l'extension anarchique de la ville doit être prise en considération. A cet effet, il faut subventionner les matériaux de construction, densifier les îlots existants. Cela pourra limiter l'extension de la ville.
N'Djaména principalement est sous l'eau suites aux pluies torrentielles. Face à cette calamité, les professionnels de la gestion urbaine proposent des solutions. Ils se penchent par la même occasion sur les causes de ces inondations.
Il s'agit entre autres de la gestion de la ville. "Le problème de la ville est institutionnel. Il n'y a aucune structure qui gère la ville", lancent crûment les conférenciers.
"Est-ce le ministère de l'Aménagement du territoire, est-ce le ministère de l'Économie et de la Planification du développement ?", s'interrogent-ils. "Ce flou artistique" n'autorise guère la réalisation des études sur la ville. Des études d'ailleurs, qui existent depuis les années 40.
L'autre mal est la gestion urbaine régulière. Les canaux ne sont curés. Les bassins de rétention ne peuvent pas contenir les eaux plus de 24 heures. Pareillement, ils ne peuvent pas envoyer les excédents vers d'autres bassins. Pire, le "penser local, "agir local" recommandé par les professionnels n'est pas mis en œuvre. En effet, selon les conférenciers, des plans de l'extérieur sont reproduits in extenso au pays en inadéquation criarde avec les réalités. Pire, "ils sont dupliqués de ville en ville", regrette la présidente de l'Ordre national des architectes du Tchad, Hayatte Abdérahim N'diaye.
Les réalités étant complètement différentes, la conséquence évidente de ce copier-coller, ne peut être qu'inondation. Le dernier vice à prendre en compte est le manque de confiance aux compétences nationales. Les conférenciers regrettent que l'État sollicite une expertise étrangère, ignorant totalement les réalités tchadiennes. Pire, des jeunes ont été récemment envoyés à Lomé étudier la gestion urbaine mais sont laissés sur le carreau.
Les solutions
Pour l'Ordre national des architectes du Tchad, les solutions sont à portée de main. Un nouveau plan d'aménagement et d'urbanisation de la ville s'impose impérativement. Ces acteurs proposent au gouvernement d'impliquer les professionnels dans la gestion et la gouvernance urbaine. Ce dernier doit anticiper un plan d'urbanisme sur le long terme. "Il faut penser N'Djaména 1000 ans après", conseillent-ils.
Aussi, la pauvreté qui cause l'extension anarchique de la ville doit être prise en considération. A cet effet, il faut subventionner les matériaux de construction, densifier les îlots existants. Cela pourra limiter l'extension de la ville.