A observer tout le brouhaha qui se déroule à Alger avec la récente venue des représentants d’Ansar Eddine et du MNLA afin de trouver une pseudo sortie de crise sur la question malienne, il ressort que l’Algérie semble plutôt encline à maintenir par tous les moyens une position ferme et constante : celle du trouble jeu.
Même la presse algérienne a été mobilisée par les autorités algériennes depuis début décembre 2012 pour accuser le gouvernement malien d’avoir torpillé les négociations entamées par l’Algérie pour la recherche d’une solution pacifique à la crise du Nord du Mali en refusant de rencontrer les représentants d’Ansar Eddine et du MNLA.
Or, est-il sérieux de penser que l’Algérie puisse prétendre être soucieuse de l’intérêt collectif des pays de la région et revêtir l’habit du garde frontière alors qu’elle pactise avec les brigands, des criminels et des terroristes et refuse que d’autres pays interviennent à sa place ?
Ci-après quelques éléments objectifs de réponse à cette question.
Les différents hauts responsables politico-militaires qui se sont succedés en Algérie ont autoproclamé l’Algérie comme seul et unique gendarme du Sahel et chef de file d’une structure régionale de lutte contre le terrorisme.
Cependant, il a été clairement prouvé que ce gendarme, qu’est l’Algérie, paraît s’entendre comme larron en foire avec les brigands, les criminels et les terroristes qui sévissent dans la bande sahélo-saharienne.
J’évoquerai deux faits bien connus pour étayer mes dires.
En premier lieu, les autorités algériennes ont tenu, courant décembre 2012, d’intenses discussions avec le groupe islamiste Ansar Eddine, un groupe très proche d’AQMI.
A signaler qu’au moment où la communauté internationale a rejeté toute présence des terroristes islamistes d’Ansar Eddine dans le processus de négociation, l’Algérie s’est déployée pour actionner son bras armé qu’est le mouvement Ansar Eddine.
Un groupe terroriste qu’elle a créé, armé et injecté dans le conflit malien à des fins de briser tout élan indépendantiste ou régionaliste de l’AZAWAD mais aussi pour avoir un pied au sein même du conflit pour tirer les ficelles et semer, comme à l’accoutumée, la discorde chez le voisin du Sud.
Ainsi, en voulant imposer Ansar Eddine, comme élément majeur dans la crise malienne, Alger veut tirer son épingle du jeu en imposant sa volonté de nuire à la stabilité du Mali et à l’émancipation des peuples qui y habitent.
En effet, l’octroi d’une autonomie aux touaregs (Amazighs) dans le cadre de la souveraineté du Mali serait annonciatrice du début de la fin d’une Algérie éternellement centralisée et où arabes et Amazighs (Kabyles et Touaregs) se supportent difficilement.
Une éventualité qui serait le prélude à une recomposition inévitable d’une Algérie tenue en haleine depuis 50 ans par une poignée de généraux, tous issus des enfants de la troupe française, qui sentant le vent tourné on retourné leur battle dress afin de dilapider les richesses de leur pays.
On constate donc que, d’un côté, Alger négocie avec les islamistes et les terroristes et, d’un autre, elle fait preuve d’une tolérance fortement suspecte à l’égard du polisario dont les camps sont situés sur le territoire algérien et qui participe activement à la déstabilisation de la région en renforçant en hommes les groupes islamistes d'AQMI et du MUJAO qui sèment le chaos et la mort dans le septentrion malien.
En second lieu l’adoption à l’unanimité par le Conseil de Sécurité de l’ONU de la résolution 2071 relatif au Mali, présentée par la France et co-parrainée par les pays africains membres de ce même Conseil de Sécurité, à savoir le Togo, l’Afrique du Sud et le Maroc.
A rappeler que cette résolution appelle les autorités maliennes à engager un dialogue politique avec les groupes rebelles, demande au Secrétaire Général des Nations-Unies de présenter un rapport sur la base duquel le Conseil de Sécurité pourra autoriser le déploiement d’une opération africaine au Mali, avec pour objectif de permettre aux Maliens de recouvrer leur souveraineté et l’intégrité de leur territoire et de lutter contre le terrorisme international.
La réaction des autorités algériennes à cette résolution a été de refuser toute marge de manœuvre significative à la France, et de n’accorder la moindre place au Maroc.
Par cette attitude irresponsable, les autorités algériennes ont fermé la porte au pays qui est à l’origine de la résolution 2071 et à l’un des trois pays africains qui l’a parrainée. Deux pays, la France et le Maroc, qui ont en commun d’être, avec elle, les plus susceptibles de mener une intervention efficace au moment même où les groupes islamistes se renforcent en hommes et en armes.
En conséquence, avec ce second point il est mis en évidence la position algérienne ambigüe, voire hypocrite, qui contribue fortement au pourrissement de la situation au Nord Mali.
Aussi, au regard de ce qui précède, on peut affirmer que les autorités algériennes restent fidèles à ses tics d’opacité en rejetant toute option qui verrait une intervention internationale dans son jardin privé qu’est la bande sahélo-saharienne, notamment une présence française et/ou marocaine.
S’agissant de son hostilité envers le Royaume du Maroc, celle-ci s’explique par la volonté d’Alger de régenter toutes les structures régionales de coopération en matière de sécurité dans la région.
Un ostracisme strict qui explique donc ce jeu trouble des dirigeants politico-militaires algériens et confirme bel et bien la persistance des ambitions hégémoniques de l’Algérie dans la région.
Une ambition utopique qui est en totale déphasage avec une action qui consisterait à favoriser la coopération, et au-delà, l’intégration maghrébine.
Une ambition utopique et démesurée qui explique également que l’Algérie continue à dénier au Maroc son droit légitime sur ses provinces sahariennes et à apporter son soutien aux séparatistes du polisario.
Un soutien qui répond à des raisons idéologiques démodées mais aussi géostratégiques à savoir une ouverture sur la façade atlantique avec la création d’un état fantoche.
Je conclurais mon papier en affirmant que toutes les tentatives algériennes de destabiliser le Maroc et les pays de la région sont vouées à l’échec.
La raison en est toute simple, tous les leviers de l’Etat algérien sont entre les mains de dirigeants qui sont à l’article de la mort.
Leur priorité est d’assurer au maximum à leurs proches et à leurs progénitures un matelas bien épais de pétro-dollars volé au peuple algérien et placé à l’étranger.
Une tentative qui s’avèrera vaine le jour où le peuple algérien récupèrera son indépendance confisquée depuis 1962 et avec les centaines de milliards de dollars placés dans les banques étrangères ainsi que les biens immobiliers et mobiliers tant à l’extérieur qu’à l’intérieur par leurs dirigeants politiques, militaires et financiers.
Enfin, face à ce chaos qui s’installe dans la région sahélo-saharienne, il est devenu plus qu’urgent que les pays de cette zone s’inspirent de l’expérience et du modèle marocain en matière de démocratie, d’égalité des sexes et de la lecture éclairée de l’Islam afin de faire barrage à la montée de l’extrémisme religieux.
Farid Mnebhi.
Même la presse algérienne a été mobilisée par les autorités algériennes depuis début décembre 2012 pour accuser le gouvernement malien d’avoir torpillé les négociations entamées par l’Algérie pour la recherche d’une solution pacifique à la crise du Nord du Mali en refusant de rencontrer les représentants d’Ansar Eddine et du MNLA.
Or, est-il sérieux de penser que l’Algérie puisse prétendre être soucieuse de l’intérêt collectif des pays de la région et revêtir l’habit du garde frontière alors qu’elle pactise avec les brigands, des criminels et des terroristes et refuse que d’autres pays interviennent à sa place ?
Ci-après quelques éléments objectifs de réponse à cette question.
Les différents hauts responsables politico-militaires qui se sont succedés en Algérie ont autoproclamé l’Algérie comme seul et unique gendarme du Sahel et chef de file d’une structure régionale de lutte contre le terrorisme.
Cependant, il a été clairement prouvé que ce gendarme, qu’est l’Algérie, paraît s’entendre comme larron en foire avec les brigands, les criminels et les terroristes qui sévissent dans la bande sahélo-saharienne.
J’évoquerai deux faits bien connus pour étayer mes dires.
En premier lieu, les autorités algériennes ont tenu, courant décembre 2012, d’intenses discussions avec le groupe islamiste Ansar Eddine, un groupe très proche d’AQMI.
A signaler qu’au moment où la communauté internationale a rejeté toute présence des terroristes islamistes d’Ansar Eddine dans le processus de négociation, l’Algérie s’est déployée pour actionner son bras armé qu’est le mouvement Ansar Eddine.
Un groupe terroriste qu’elle a créé, armé et injecté dans le conflit malien à des fins de briser tout élan indépendantiste ou régionaliste de l’AZAWAD mais aussi pour avoir un pied au sein même du conflit pour tirer les ficelles et semer, comme à l’accoutumée, la discorde chez le voisin du Sud.
Ainsi, en voulant imposer Ansar Eddine, comme élément majeur dans la crise malienne, Alger veut tirer son épingle du jeu en imposant sa volonté de nuire à la stabilité du Mali et à l’émancipation des peuples qui y habitent.
En effet, l’octroi d’une autonomie aux touaregs (Amazighs) dans le cadre de la souveraineté du Mali serait annonciatrice du début de la fin d’une Algérie éternellement centralisée et où arabes et Amazighs (Kabyles et Touaregs) se supportent difficilement.
Une éventualité qui serait le prélude à une recomposition inévitable d’une Algérie tenue en haleine depuis 50 ans par une poignée de généraux, tous issus des enfants de la troupe française, qui sentant le vent tourné on retourné leur battle dress afin de dilapider les richesses de leur pays.
On constate donc que, d’un côté, Alger négocie avec les islamistes et les terroristes et, d’un autre, elle fait preuve d’une tolérance fortement suspecte à l’égard du polisario dont les camps sont situés sur le territoire algérien et qui participe activement à la déstabilisation de la région en renforçant en hommes les groupes islamistes d'AQMI et du MUJAO qui sèment le chaos et la mort dans le septentrion malien.
En second lieu l’adoption à l’unanimité par le Conseil de Sécurité de l’ONU de la résolution 2071 relatif au Mali, présentée par la France et co-parrainée par les pays africains membres de ce même Conseil de Sécurité, à savoir le Togo, l’Afrique du Sud et le Maroc.
A rappeler que cette résolution appelle les autorités maliennes à engager un dialogue politique avec les groupes rebelles, demande au Secrétaire Général des Nations-Unies de présenter un rapport sur la base duquel le Conseil de Sécurité pourra autoriser le déploiement d’une opération africaine au Mali, avec pour objectif de permettre aux Maliens de recouvrer leur souveraineté et l’intégrité de leur territoire et de lutter contre le terrorisme international.
La réaction des autorités algériennes à cette résolution a été de refuser toute marge de manœuvre significative à la France, et de n’accorder la moindre place au Maroc.
Par cette attitude irresponsable, les autorités algériennes ont fermé la porte au pays qui est à l’origine de la résolution 2071 et à l’un des trois pays africains qui l’a parrainée. Deux pays, la France et le Maroc, qui ont en commun d’être, avec elle, les plus susceptibles de mener une intervention efficace au moment même où les groupes islamistes se renforcent en hommes et en armes.
En conséquence, avec ce second point il est mis en évidence la position algérienne ambigüe, voire hypocrite, qui contribue fortement au pourrissement de la situation au Nord Mali.
Aussi, au regard de ce qui précède, on peut affirmer que les autorités algériennes restent fidèles à ses tics d’opacité en rejetant toute option qui verrait une intervention internationale dans son jardin privé qu’est la bande sahélo-saharienne, notamment une présence française et/ou marocaine.
S’agissant de son hostilité envers le Royaume du Maroc, celle-ci s’explique par la volonté d’Alger de régenter toutes les structures régionales de coopération en matière de sécurité dans la région.
Un ostracisme strict qui explique donc ce jeu trouble des dirigeants politico-militaires algériens et confirme bel et bien la persistance des ambitions hégémoniques de l’Algérie dans la région.
Une ambition utopique qui est en totale déphasage avec une action qui consisterait à favoriser la coopération, et au-delà, l’intégration maghrébine.
Une ambition utopique et démesurée qui explique également que l’Algérie continue à dénier au Maroc son droit légitime sur ses provinces sahariennes et à apporter son soutien aux séparatistes du polisario.
Un soutien qui répond à des raisons idéologiques démodées mais aussi géostratégiques à savoir une ouverture sur la façade atlantique avec la création d’un état fantoche.
Je conclurais mon papier en affirmant que toutes les tentatives algériennes de destabiliser le Maroc et les pays de la région sont vouées à l’échec.
La raison en est toute simple, tous les leviers de l’Etat algérien sont entre les mains de dirigeants qui sont à l’article de la mort.
Leur priorité est d’assurer au maximum à leurs proches et à leurs progénitures un matelas bien épais de pétro-dollars volé au peuple algérien et placé à l’étranger.
Une tentative qui s’avèrera vaine le jour où le peuple algérien récupèrera son indépendance confisquée depuis 1962 et avec les centaines de milliards de dollars placés dans les banques étrangères ainsi que les biens immobiliers et mobiliers tant à l’extérieur qu’à l’intérieur par leurs dirigeants politiques, militaires et financiers.
Enfin, face à ce chaos qui s’installe dans la région sahélo-saharienne, il est devenu plus qu’urgent que les pays de cette zone s’inspirent de l’expérience et du modèle marocain en matière de démocratie, d’égalité des sexes et de la lecture éclairée de l’Islam afin de faire barrage à la montée de l’extrémisme religieux.
Farid Mnebhi.