Après s’être penchée sérieusement sur le calendrier électoral qu’a publié le 5 novembre 2017 la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en République Démocratique du Congo, par le truchement de son président Corneille Naanga, la Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) a constaté plusieurs anomalies et les incohérences ayant pour finalité le report ou la non-organisation des scrutins, ainsi que le fait de compromettre le bon déroulement des élections.
La Direction de l’ABACO Europe soulève par ailleurs l’impossibilité pour un gouvernement, dont le budget 2018 est évalué en recettes et en dépenses à environ 5 milliards USD, d’organiser des élections transparentes, pacifiques et crédibles. Ainsi risque-t-on de modifier la mise en œuvre du calendrier électoral à cause de contraintes d’ordre technique, logistique, financière et sécuritaire.
Par conséquent, rejetant la proposition faite par la CENI et affirmant que le président intérimaire de la République ne devra pas se maintenir au-delà du 31 décembre 2017, la Direction Europe de l’ABACO propose un calendrier électoral raccourci d’à peu près 3 mois - toutes les élections devant ainsi se dérouler le 30 septembre 2018, et non le 23 décembre 2018, tandis que la prestation de serment du président de la République nouvellement élu devant se dérouler le 2 octobre 2018 et non le 12 janvier 2019 (voir pièce jointe).
Pour la Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Fait à Paris, le 17 novembre 2017
La Direction de l’ABACO Europe soulève par ailleurs l’impossibilité pour un gouvernement, dont le budget 2018 est évalué en recettes et en dépenses à environ 5 milliards USD, d’organiser des élections transparentes, pacifiques et crédibles. Ainsi risque-t-on de modifier la mise en œuvre du calendrier électoral à cause de contraintes d’ordre technique, logistique, financière et sécuritaire.
Par conséquent, rejetant la proposition faite par la CENI et affirmant que le président intérimaire de la République ne devra pas se maintenir au-delà du 31 décembre 2017, la Direction Europe de l’ABACO propose un calendrier électoral raccourci d’à peu près 3 mois - toutes les élections devant ainsi se dérouler le 30 septembre 2018, et non le 23 décembre 2018, tandis que la prestation de serment du président de la République nouvellement élu devant se dérouler le 2 octobre 2018 et non le 12 janvier 2019 (voir pièce jointe).
Pour la Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Fait à Paris, le 17 novembre 2017
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Par Gaspard-Hubert Lonsi Koko le Vendredi 17 Novembre 2017
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La section Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) prend acte de l’appel dit « patriotique » de la majorité présidentielle, lancé par le biais d’un communiqué de son porte-parole André Alain Atundu, demandant aux exilés à revenir en République Démocratique du Congo pour se soumettre au verdict du peuple congolais au lieu de chercher une légitimité chez ses ennemis.
L’ABACO considère la France, la Belgique, la Suisse, les États-Unis, le Canada, l’Angleterre, l’Allemagne, le Pays-Bas, ainsi que tous les autres pays occidentaux, dans lesquels réside la plus grande majorité de la diaspora congolaise, comme des partenaires à part entière et non comme des ennemis du peuple congolais.
Par conséquent, l’ABACO pose comme préalables au retour des membres de la diaspora, exilés politiques ou non, la reconnaissance officielle :
- de l’inaliénabilité de la nationalité congolaise d’origine ;
- du droit de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora ;
- de la libération des prisonniers politiques et des activistes de la société civile.
Seule une réaction gouvernementale allant dans ce sens palliera les conséquences du non-respect de l’accord du 31 décembre 2016, et permettra de traiter avec patriotisme « les problèmes liés à l’existence et au bien-être de notre peuple ».
Pour la section Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président de l’ABACO
Fait à Paris, le 29 septembre 2017
L’ABACO considère la France, la Belgique, la Suisse, les États-Unis, le Canada, l’Angleterre, l’Allemagne, le Pays-Bas, ainsi que tous les autres pays occidentaux, dans lesquels réside la plus grande majorité de la diaspora congolaise, comme des partenaires à part entière et non comme des ennemis du peuple congolais.
Par conséquent, l’ABACO pose comme préalables au retour des membres de la diaspora, exilés politiques ou non, la reconnaissance officielle :
- de l’inaliénabilité de la nationalité congolaise d’origine ;
- du droit de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora ;
- de la libération des prisonniers politiques et des activistes de la société civile.
Seule une réaction gouvernementale allant dans ce sens palliera les conséquences du non-respect de l’accord du 31 décembre 2016, et permettra de traiter avec patriotisme « les problèmes liés à l’existence et au bien-être de notre peuple ».
Pour la section Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président de l’ABACO
Fait à Paris, le 29 septembre 2017
« Le jour où l’Antilope pourra raconter son histoire, on ne fera plus l’éloge du chasseur », dit un vieux proverbe africain. Les fondamentaux de l’histoire de l’Afrique sont pour la plus grande partie l’œuvre des puissances colonisatrices et néo-colonialistes. Ainsi la vision que nous avons de l’Afrique subsaharienne, surtout à partir du XVe siècle à nos jours, est en très grande partie faussée soit sciemment, soit par ignorance. Dans le but de rétablir les bases pouvant servir de point d’appui aux Africains en vue d’une projection sans aucun complexe vers le futur, Gaspard Hubert Lonsi Koko convoque, dans un ouvrage intitulé Les figures marquantes de l’Afrique subsaharienne, les personnages ayant marqué l’histoire du continent noir à travers les luttes contre les fléaux dus au colonialisme, à l’apartheid, à l’esclavage, au pillage des riches... À travers cette interview, l’auteur donne son point de vue sur cet ouvrage dont la parution est prévue pour début novembre 2017.
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à écrire cet ouvrage ?
Quand on ne sait plus où l’on va, il est conseillé de se poser et de réfléchir sur son passé. Dans ma langue natale – à savoir le lingala, le kikongo étant ma langue maternelle, donc ancestrale – le passé et le futur sont matérialisés par un même substantif, à savoir « lobi ». Cela laisse supposer que le présent est déterminant dans l’orientation de l’existence d’un individu car il permet de se ressourcer dans le passé pour mieux aborder le futur.
En quoi l’histoire de l’Afrique est-elle le fruit d’un « mensonge civilisationnel » ?
L’histoire de l’Afrique nous est très largement connue par la société occidentale. Or, dès l’exploration européenne du continent africain par les Grecs anciens et les Romains, les Occidentaux avaient des visées expansionnistes, donc impérialistes. Leur désir de domination en vue du splendeur économique s’est fait par le biais de l’esclavage, de la division pour mieux régner, de la fragilisation des entités africaines, des pillages des ressources naturelles, de la conquête et de l’occupation des terres par les armes... Pour que ce système puisse perdurer, il fallait s’imposer par la force dans le but de détourner les vaincus de leurs cultures ancestrales. Un arbre sans raciste n’est utile qu’au bonheur de celui qui l’a coupé. Ce qui s’est passé, s’agissant de l’histoire de l’Afrique, est merveilleusement résumé par l’Américain Elie Wiesel lorsqu’il dit que le bourreau tue toujours deux fois : la première fois par les armes, la seconde fois par l’oubli. Il fallait donc faire fonctionner le subconscient de l’Afrique à partir d’une culture qui n’est pas la sienne et dont il ne maîtrise pas. D’où l’introduction en Afrique des religions venues d’ailleurs et de l’instruction sur la base des valeurs européennes. On apprit aux Africains à rester pauvres sur terre pour vivre riches au paradis. On est parvenu à les convaincre que leurs ancêtres étaient des Gaulois ou des Saxons, alors que le continent africain est la matrice de l’Humanité.
Que voulez-vous dire concrètement ?
Quand on profite de la faiblesse de la victime, on s’applique afin que cette dernière reste le plus longtemps possible dans l’ignorance. À travers cet ouvrage, j’ai voulu seulement restituer une part de vérité pour que l’on puisse comprendre les raisons ayant motivé l'aliénation du Noir, et qui continuent encore de fonder les relations entre l’Afrique et les puissances extra-continentales. D’aucuns savent que derrière chaque menteur se cache un voleur.
L’esclavage est pour beaucoup dans la situation actuelle de l’Afrique, au même titre que les guerres, initiées depuis l’extérieur du continent, qui sont à l’origine des régimes dictatoriaux, du génocide rwandais et de celui en cours en République Démocratique du Congo.
Que faire alors, pour que l’Afrique puisse assumer sa vraie indépendance ?
Il faut que les Africains commencent par savoir ce qu’ils veulent faire réellement de leurs pays respectifs, donc de leur continent. Quel rôle veulent-ils jouer, au regard des enjeux à venir ? Au moment où nous sommes à la croisée des chemins, à la recherche d’autres modes de vie, doivent-ils toujours rester les bras croisés ? Doivent-ils sans cesse demeurer spectateurs, donc à la merci des autres ? À quoi cela sert-il de dénoncer bruyamment les méfaits de l’esclavage, si l’on ne pense même pas à s’approprier son avenir ?
J’ose espérer que mon ouvrage permettra aux nouvelles générations d’Africains de réaliser, à travers les exploits et les erreurs de nos aînés, que l’intelligence n’est pas que l’apanage des autres peuples. Mais cet ouvrage doit aussi faire comprendre aux personnes non africaines que l’Afrique est la terre nourricière, c’est-à-dire la mère de l’Humanité dont la sauvegarde préfigure l’avenir de tous les humains. Nous avons donc tous intérêts à veiller à son épanouissement. En tout cas, je suis très convaincu que nous assisterons, dans pas longtemps, à l’éveil de l’Afrique à l’instar de l’avènement de Soundiata Keïta qui, pour mettre définitivement un terme aux moqueries à son encontre, avait su vaincre l’infirmité qui l’avait longtemps empêché de s’épanouir.
Propos recueillis par Charlotte Mondo
Quelques informations
Titre : Les figures marquantes de l’Afrique subsaharienne
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Éditeur : L’Atelier de l’Égrégore
Genre : Essai
Collection : Démocratie & Histoire
Formats : papier et numérique
Sortie : début novembre 2017
© Agoravox
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à écrire cet ouvrage ?
Quand on ne sait plus où l’on va, il est conseillé de se poser et de réfléchir sur son passé. Dans ma langue natale – à savoir le lingala, le kikongo étant ma langue maternelle, donc ancestrale – le passé et le futur sont matérialisés par un même substantif, à savoir « lobi ». Cela laisse supposer que le présent est déterminant dans l’orientation de l’existence d’un individu car il permet de se ressourcer dans le passé pour mieux aborder le futur.
En quoi l’histoire de l’Afrique est-elle le fruit d’un « mensonge civilisationnel » ?
L’histoire de l’Afrique nous est très largement connue par la société occidentale. Or, dès l’exploration européenne du continent africain par les Grecs anciens et les Romains, les Occidentaux avaient des visées expansionnistes, donc impérialistes. Leur désir de domination en vue du splendeur économique s’est fait par le biais de l’esclavage, de la division pour mieux régner, de la fragilisation des entités africaines, des pillages des ressources naturelles, de la conquête et de l’occupation des terres par les armes... Pour que ce système puisse perdurer, il fallait s’imposer par la force dans le but de détourner les vaincus de leurs cultures ancestrales. Un arbre sans raciste n’est utile qu’au bonheur de celui qui l’a coupé. Ce qui s’est passé, s’agissant de l’histoire de l’Afrique, est merveilleusement résumé par l’Américain Elie Wiesel lorsqu’il dit que le bourreau tue toujours deux fois : la première fois par les armes, la seconde fois par l’oubli. Il fallait donc faire fonctionner le subconscient de l’Afrique à partir d’une culture qui n’est pas la sienne et dont il ne maîtrise pas. D’où l’introduction en Afrique des religions venues d’ailleurs et de l’instruction sur la base des valeurs européennes. On apprit aux Africains à rester pauvres sur terre pour vivre riches au paradis. On est parvenu à les convaincre que leurs ancêtres étaient des Gaulois ou des Saxons, alors que le continent africain est la matrice de l’Humanité.
Que voulez-vous dire concrètement ?
Quand on profite de la faiblesse de la victime, on s’applique afin que cette dernière reste le plus longtemps possible dans l’ignorance. À travers cet ouvrage, j’ai voulu seulement restituer une part de vérité pour que l’on puisse comprendre les raisons ayant motivé l'aliénation du Noir, et qui continuent encore de fonder les relations entre l’Afrique et les puissances extra-continentales. D’aucuns savent que derrière chaque menteur se cache un voleur.
L’esclavage est pour beaucoup dans la situation actuelle de l’Afrique, au même titre que les guerres, initiées depuis l’extérieur du continent, qui sont à l’origine des régimes dictatoriaux, du génocide rwandais et de celui en cours en République Démocratique du Congo.
Que faire alors, pour que l’Afrique puisse assumer sa vraie indépendance ?
Il faut que les Africains commencent par savoir ce qu’ils veulent faire réellement de leurs pays respectifs, donc de leur continent. Quel rôle veulent-ils jouer, au regard des enjeux à venir ? Au moment où nous sommes à la croisée des chemins, à la recherche d’autres modes de vie, doivent-ils toujours rester les bras croisés ? Doivent-ils sans cesse demeurer spectateurs, donc à la merci des autres ? À quoi cela sert-il de dénoncer bruyamment les méfaits de l’esclavage, si l’on ne pense même pas à s’approprier son avenir ?
J’ose espérer que mon ouvrage permettra aux nouvelles générations d’Africains de réaliser, à travers les exploits et les erreurs de nos aînés, que l’intelligence n’est pas que l’apanage des autres peuples. Mais cet ouvrage doit aussi faire comprendre aux personnes non africaines que l’Afrique est la terre nourricière, c’est-à-dire la mère de l’Humanité dont la sauvegarde préfigure l’avenir de tous les humains. Nous avons donc tous intérêts à veiller à son épanouissement. En tout cas, je suis très convaincu que nous assisterons, dans pas longtemps, à l’éveil de l’Afrique à l’instar de l’avènement de Soundiata Keïta qui, pour mettre définitivement un terme aux moqueries à son encontre, avait su vaincre l’infirmité qui l’avait longtemps empêché de s’épanouir.
Propos recueillis par Charlotte Mondo
Quelques informations
Titre : Les figures marquantes de l’Afrique subsaharienne
Auteur : Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Éditeur : L’Atelier de l’Égrégore
Genre : Essai
Collection : Démocratie & Histoire
Formats : papier et numérique
Sortie : début novembre 2017
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