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INTERNATIONAL

58ème Session de la CPD : Mme Fatima Haram Acyl plaide pour l’amélioration de la gouvernance financière


Alwihda Info | Par Olivier Noudjalbaye Dedingar, Expert-consultant international, humanitaire et journaliste indépendant. - 12 Avril 2025


La Ministre Déléguée auprès du Ministre des Finances, du Budget, de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale du Tchad a prononcé une allocution au cours de la 58ème session de la Commission de la Population et du Développement qui s’est tenue aux Nations-Unies à New-York (Etats-Unis).


Mme Fatima Haram Acyl, Ministre Déléguée auprès du Ministre des Finances, du Budget, de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale du Tchad.
Mme Fatima Haram Acyl, Ministre Déléguée auprès du Ministre des Finances, du Budget, de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale du Tchad.
Tout en présentant les remerciements au secrétaire général des Nations-Unies, au nom du président tchadien, le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, la Ministre Déléguée auprès du Ministre des Finances, du Budget, de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale, Mme Fatima Haram Acyl, a rappelé le thème général de la session : « Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge ».

En tant que pays en développement, avec une population estimée à 18 millions d’habitants, confronté à de multiples défis d’ordre sécuritaire, humanitaire, socio-économique, climatique, ce thème est d’une importance capitale pour le Tchad. L’occasion a ainsi été donnée à Mme Fatima Haram Acyl de dérouler les actions entreprises par le gouvernement de son pays, pour relever certains défis.

Ces actions portent, entre autres, sur : l’augmentation de la proportion des dépenses publiques totales affectées aux services sociaux de base, de 11,1% en 2020 à 33% en 2025 ; la mise en place de la Couverture Santé Universelle (CSU), à travers le régime d’assistance médicale dédié aux personnes démunies ; le dépassement du quota de 30% réservé aux femmes dans les postes nominatifs et électifs. A titre d’illustration, le Tchad compte actuellement 32% de femmes au gouvernement, 34% à l’Assemblée Nationale et 39% au Sénat. L’objectif ultime étant d’atteindre la parité.

Il faut dire que ces actions gouvernementales ont permis d’enregistrer les progrès en termes de mise en place du programme filets sociaux pour le ciblage des personnes démunies, et à travers la subvention des engrais, tracteurs et aliments de bétail.

Par ailleurs, la création de l’Agence nationale de volontariat a permis le recrutement de plus de 10 000 volontaires dans différents domaines. Dans le même temps, l’on a enregistré au Tchad, une réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle et infanto juvénile, avec en prime, la maîtrise de la fécondité générale et la croissance démographique. Sur le plan social, il convient de mentionner l’augmentation de plus de 51% de centres de santé et d’hôpitaux, et surtout, l’augmentation du nombre d’écoles de plus de 20%, entre 2019 à 2021.

La Ministre Déléguée auprès du Ministre des Finances, du Budget, de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale, a également rappelé que pour la période 2025-2030, le Tchad est en train d’élaborer un ambitieux plan national de développement qui met au centre de son contenu, la santé publique, l’éducation, l’eau et l’assainissement.

Ces piliers centraux visent notamment à rendre les services de santé accessibles à tous et sur l’ensemble du territoire national, en développant des infrastructures sanitaires modernes et en améliorant la couverture médicale. Bien plus, il s’agit de porter l’espérance de vie au-delà de 60 ans d’ici 2030.

« Cet objectif traduit une volonté de lutte active contre les principales causes de mortalité, à travers des campagnes de prévention, l’amélioration de la nutrition, et un meilleur accès aux traitements médicaux et vaccins, notamment pour les enfants », a rappelé la Ministre Déléguée.

Dans un autre domaine, le plan du gouvernement vise à recruter des médecins, des pharmaciens ainsi que quelques milliers d’agents communautaires pour atteindre les populations reculées. Dans le même ordre d’idées, l’Etat du Tchad envisage de garantir l’accès à l’enseignement primaire pour tous, en atteignant 80% de taux de scolarisation à l’enseignement primaire et 30% pour les filles vivant en milieu rural.

Parallèlement, il s’agira de porter le taux d’accès à l’eau potable à 100 % et à l’assainissement à 60 %, alors que la production agricole est appelée à doubler, grâce à la mécanisation de l’agriculture, avec pour finalité d’assurer l’autosuffisance alimentaire et de développer les exportations à plus fortes valeurs ajoutées.

Développement et prise en charge des réfugiés
« Le Tchad accueille le plus grand nombre de réfugiés faisant de lui le 1er en Afrique et le 5ème sur le plan mondial. Cet afflux massif des réfugiés représente environ de 10% de notre population présentent plusieurs défis », a martelé Mme Fatima Haram Acyl. Ces défis portent sur l’environnement, la pression sur les terres cultivables, le partage des centres de santé, les écoles et les points d’eau avec la population locale et la pression sur les finances publiques.

Face à cette préoccupante situation, le pays fait « un appel pressant à tous les partenaires techniques et financiers et pays amis, de continuer à apporter leur contribution afin de réduire les foyers de conflits, accélérer l’insertion et la prise en charge des réfugiés dans le territoire tchadien, et d’atteindre tout simplement les ODD ».

Et comme d’ailleurs tous les autres pays en développement, le Tchad est confronté à la charge de la dette, au taux d’intérêt élevé et au recul de l’aide publique au développement. « Il est urgent et impérieux de trouver des solutions à ces problèmes », a conclu la Ministre Déléguée auprès du Ministre des Finances, du Budget, de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale du Tchad. D’où l’appel lancé en vue de l’amélioration de la gouvernance financière et à la responsabilité collective.

Il faut rappeler que de la 58ème session de la Commission de la Population et du Développement se tient du 7 au 11 avril 2025 à New-York. Cette session vise à faire le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) de 1994. Au cours de celle-ci, les participants, composés de hauts fonctionnaires des Agences et entités des Nations Unies, des Organisations de la société civile, des Universitaires et experts techniques, des Groupes de jeunes et groupes multipartites, évaluent les défis actuels et recommanderont des pistes pour des politiques de santé et de population inclusives, fondées sur les droits, et tenant compte des questions de genre.

La 58ème session de la Commission de la Population et du Développement a pour ambition d’explorer les liens essentiels entre les tendances démographiques, la santé publique et le développement humain, en mettant l’accent sur des stratégies intégrées visant à préserver le bien-être, à réduire les disparités et à renforcer les systèmes de santé, en vue d’accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Photo de famille de la délégation tchadienne à la 58ème Session de la Commission de la Population et du Développement des Nations Unies.
Photo de famille de la délégation tchadienne à la 58ème Session de la Commission de la Population et du Développement des Nations Unies.

Une vue d’ensemble de la Commission de la Population et du Développement (CPD58).
Une vue d’ensemble de la Commission de la Population et du Développement (CPD58).



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