SOUDAN - La confusion règne autour des informations circulant à propos d’une possible attaque des forces armées soudanaises contre les positions du principal groupe rebelle darfouri...
La confusion règne autour des informations circulant à propos d’une possible attaque des forces armées soudanaises contre les positions du principal groupe rebelle darfouri, le Mouvement pour la Justice et l’Egalité (JEM), deux jours seulement après que les deux partis ont signé un accord de principe ouvrant la voie à des négociations de paix.
Suleiman Sandal, le commandant du JEM, a annoncé mercredi que les positions de son groupe rebelle avaient été attaquées près de la ville d’El Fasher par l’armée soudanaise, soutenue par les milices Janjaweed et la faction de l’Armée de libération du Soudan (SLA), menée par l’ex-rebelle Minni Minnawi. «Les combats ont été difficiles car la région est montagneuse, a-t-il affirmé à 20minutes.fr. Le JEM contrôle désormais la région et nous sommes en train d’évaluer les pertes.»
«Ce sont de simples accusations»
Cependant, l’armée soudanaise a démenti toute attaque entre les forces gouvernementales et le JEM dans la région de Djebel Marra. «Ce sont de simples accusations», a déclaré le brigadier Al-Aghbash. Il a cependant assuré que des combats avaient bien eu lieu entre le JEM et la faction de Minni Minawwi.
Contacté par 20minutes.fr, le porte-parole de la Mission conjointe de l’Union Africaine et de l’ONU au Darfour (Minuad), Nourredine Mezni, a, de son côté, affirmé que la mission prenait ces accusations au sérieux: «Notre mission, qui n’a pas encore terminé son déploiement dans la région, n’est pas en place à cet endroit, a-t-il affirmé. Mais le commandant en chef des forces de la Minuad a demandé une mission d’investigation», a confirmé Mezni.
Une période cruciale pour le Soudan
Interrogé sur les conséquences de ces accusations d’attaques sur les pourparlers de paix de Doha, Sandal a nié toute suspension des discussions : «Tant qu’il n’y a pas d’accord de cessez-le-feu, nous sommes toujours en guerre, mais cela n’aura aucun impact sur les négociations à venir ». Ali al Saddiq, porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères a cependant tenu à rappeler que « le JEM a refusé de discuter sur la question de la cessation des hostilités lors des pourparlers de Doha. Le gouvernement soudanais a déclaré un cessez-le-feu unilatéral il y a quelques mois, il s’y tient et il continuera à l’observer, sauf s’il est attaqué ou si la Minuad est attaquée » a-t-il affirmé.
Ces derniers développements au Darfour surviennent à une période cruciale pour le Soudan, les juges de la Cour pénale internationale devant rendre dans les jours à venir leur décision d’émettre ou non un mandat d’arrêt contre le président soudanais Omar el Bashir pour son rôle présumé dans le conflit de cette région de l’ouest du pays, qui aurait fait 300.000 morts selon l’ONU. Largement soutenu par le peuple soudanais, le président Béshir, qui qualifie les procédures engagées par la Cour de La Haye de «complot occidental» a toujours clamé son refus de se rendre à la CPI. Le président de l’Assemblée nationale soudanaise, Mohamed al-Hassan al-Amin, a récemment affirmé qu’une «Cour dominée par trois femmes ne peut pas décider du destin d’un pays et d’une nation», une preuve de plus, s’il en fallait une, que le Soudan ne se soumettra pas à la décision des juges.
Mélodie Proust, à Doha
La confusion règne autour des informations circulant à propos d’une possible attaque des forces armées soudanaises contre les positions du principal groupe rebelle darfouri, le Mouvement pour la Justice et l’Egalité (JEM), deux jours seulement après que les deux partis ont signé un accord de principe ouvrant la voie à des négociations de paix.
Suleiman Sandal, le commandant du JEM, a annoncé mercredi que les positions de son groupe rebelle avaient été attaquées près de la ville d’El Fasher par l’armée soudanaise, soutenue par les milices Janjaweed et la faction de l’Armée de libération du Soudan (SLA), menée par l’ex-rebelle Minni Minnawi. «Les combats ont été difficiles car la région est montagneuse, a-t-il affirmé à 20minutes.fr. Le JEM contrôle désormais la région et nous sommes en train d’évaluer les pertes.»
«Ce sont de simples accusations»
Cependant, l’armée soudanaise a démenti toute attaque entre les forces gouvernementales et le JEM dans la région de Djebel Marra. «Ce sont de simples accusations», a déclaré le brigadier Al-Aghbash. Il a cependant assuré que des combats avaient bien eu lieu entre le JEM et la faction de Minni Minawwi.
Contacté par 20minutes.fr, le porte-parole de la Mission conjointe de l’Union Africaine et de l’ONU au Darfour (Minuad), Nourredine Mezni, a, de son côté, affirmé que la mission prenait ces accusations au sérieux: «Notre mission, qui n’a pas encore terminé son déploiement dans la région, n’est pas en place à cet endroit, a-t-il affirmé. Mais le commandant en chef des forces de la Minuad a demandé une mission d’investigation», a confirmé Mezni.
Une période cruciale pour le Soudan
Interrogé sur les conséquences de ces accusations d’attaques sur les pourparlers de paix de Doha, Sandal a nié toute suspension des discussions : «Tant qu’il n’y a pas d’accord de cessez-le-feu, nous sommes toujours en guerre, mais cela n’aura aucun impact sur les négociations à venir ». Ali al Saddiq, porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères a cependant tenu à rappeler que « le JEM a refusé de discuter sur la question de la cessation des hostilités lors des pourparlers de Doha. Le gouvernement soudanais a déclaré un cessez-le-feu unilatéral il y a quelques mois, il s’y tient et il continuera à l’observer, sauf s’il est attaqué ou si la Minuad est attaquée » a-t-il affirmé.
Ces derniers développements au Darfour surviennent à une période cruciale pour le Soudan, les juges de la Cour pénale internationale devant rendre dans les jours à venir leur décision d’émettre ou non un mandat d’arrêt contre le président soudanais Omar el Bashir pour son rôle présumé dans le conflit de cette région de l’ouest du pays, qui aurait fait 300.000 morts selon l’ONU. Largement soutenu par le peuple soudanais, le président Béshir, qui qualifie les procédures engagées par la Cour de La Haye de «complot occidental» a toujours clamé son refus de se rendre à la CPI. Le président de l’Assemblée nationale soudanaise, Mohamed al-Hassan al-Amin, a récemment affirmé qu’une «Cour dominée par trois femmes ne peut pas décider du destin d’un pays et d’une nation», une preuve de plus, s’il en fallait une, que le Soudan ne se soumettra pas à la décision des juges.
Mélodie Proust, à Doha