Entre 2004 et 2008, trente millions d’euros (dix-neuf milliards de francs CFA) au minimum ont été détournés au sein du bureau de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) à Paris. Une enquête exclusive de la rédaction de Jeune Afrique révèle les dessous de ce scandale.
Dans une enquête exclusive à paraître lundi Jeune Afrique explique comment, depuis 2004, des fonds injectés depuis le siège de Yaoundé, au Cameroun, sur les comptes parisiens du bureau extérieur de Paris (BEP) ont été détournés et met en lumière les dysfonctionnements du BEP.
« De 2004 à juillet 2008, 2400 chèques frauduleux ou suspects ont été émis, 38 virements suspects ont été repérés, 1298 retraits en liquides non reversés et non enregistrés dans le livre de caisse ont été effectués » précise l’hebdomadaire.
Jeune Afrique dévoile également, à partir d’audits et de rapports internes, la liste des personnes concernées par l’affaire, les présumés responsables et bénéficiaires. « Les affinités nationales gabonaises ont joué un rôle clé dans les dérives coupables du bureau de Paris », constate le média.
Jeune Afrique revient par ailleurs sur la réaction de Bercy, le ministère français de l’Economie et des Finances, qui participe directement à la gestion et au contrôle de la BEAC : « Estimant sa propre garantie engagée par le scandale, le Trésor français veut que toutes les responsabilités, y compris en plus haut lieu, soient établies ».
Après les placements toxiques qui ont fait perdre 238 milliards de francs CFA (500 millions d’euros) à la Beac, dossier également révélé par Jeune Afrique en février dernier, cette nouvelle affaire devrait avoir des conséquences politiques sur la sous-région. Selon l’hebdomadaire : « Obiang Nguema Mbasogo, Paul Biya, Idriss Déby Itno sont bien décidés à profiter de l’occasion pour faire sauter le consensus de Fort-Lamy qui attribue depuis trente-cinq ans le fauteuil-clé de gouverneur à un ressortissant gabonais »
Dans une enquête exclusive à paraître lundi Jeune Afrique explique comment, depuis 2004, des fonds injectés depuis le siège de Yaoundé, au Cameroun, sur les comptes parisiens du bureau extérieur de Paris (BEP) ont été détournés et met en lumière les dysfonctionnements du BEP.
« De 2004 à juillet 2008, 2400 chèques frauduleux ou suspects ont été émis, 38 virements suspects ont été repérés, 1298 retraits en liquides non reversés et non enregistrés dans le livre de caisse ont été effectués » précise l’hebdomadaire.
Jeune Afrique dévoile également, à partir d’audits et de rapports internes, la liste des personnes concernées par l’affaire, les présumés responsables et bénéficiaires. « Les affinités nationales gabonaises ont joué un rôle clé dans les dérives coupables du bureau de Paris », constate le média.
Jeune Afrique revient par ailleurs sur la réaction de Bercy, le ministère français de l’Economie et des Finances, qui participe directement à la gestion et au contrôle de la BEAC : « Estimant sa propre garantie engagée par le scandale, le Trésor français veut que toutes les responsabilités, y compris en plus haut lieu, soient établies ».
Après les placements toxiques qui ont fait perdre 238 milliards de francs CFA (500 millions d’euros) à la Beac, dossier également révélé par Jeune Afrique en février dernier, cette nouvelle affaire devrait avoir des conséquences politiques sur la sous-région. Selon l’hebdomadaire : « Obiang Nguema Mbasogo, Paul Biya, Idriss Déby Itno sont bien décidés à profiter de l’occasion pour faire sauter le consensus de Fort-Lamy qui attribue depuis trente-cinq ans le fauteuil-clé de gouverneur à un ressortissant gabonais »