De nouveaux échanges de tirs ont éclaté, ce dimanche 22 décembre 2013 au matin, entre les forces étrangères, françaises et africaines, et d'ex-rebelles de la Seleka, à Bangui. Ces coups de feu ont été suivis par des manifestations hostiles aux opérations de désarmement menées par les forces françaises et la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique), dans un quartier tout proche de l'aéroport, le quartier Yangato. En début de soirée, plusieurs milliers de musulmans se sont réunis pour manifester contre l'opération française. Difficile de savoir ce qui a mis le feu aux poudres. Les forces françaises Sangaris et la Misca patrouillaient dans le quartier Yangato à la recherche de fauteurs de troubles, comme cela se passe tous les jours à Bangui. Selon plusieurs sources, c'est une patrouille française qui aurait d'abord essuyé des tirs d'individus armés non identifiés. S'en sont suivis des échanges de tirs nourris. → A (RE)LIRE: Centrafrique: une économie dévastée Des renforts ont été envoyés sur place et notamment un hélicoptère français de combat. « Il y a une mauvaise interprétation des opérations menées par les forces internationales », explique l'un des porte-parole de la Misca, ajoutant que la situation était tendue et que n'importe quel incident pouvait mettre le feu aux poudres. Des milliers de musulmans manifestent Les habitants de ce quartier, proches de l'ex-rébellion Seleka, ont ensuite manifesté, brûlant des pneus et installant des barrages. « Ils pensaient qu'eux seuls étaient visés par ces opérations et pas les autres, les anti-balakas », raconte encore ce porte-parole de la Misca. Les troupes françaises et africaines ont dû boucler plusieurs axes dans le quartier Yangato, mais aussi Malemaka pour arriver à ramener le calme. Dans l'après-midi, des manifestants musulmans se sont rassemblés dans le centre-ville et ont ensuite marché pacifiquement sur une grande avenue vers le quartier musulman PK5. « Non à la France », « Hollande criminel ! », scandaient notamment les protestataires, qui entendaient dénoncer « la partialité » des militaires français déployés en Centrafique. La marche s'est déroulée sans incident. RFI
|