Par Eve Malonga
BERBERATI (LNC) — Comme nous l'écrivions déjà le 16 mai dernier, la ville de Berbérati, située à 450 km à l’Est de Bangui, et ses environs était depuis janvier l'objet des harcèlements incessant des miliciens Anti-Balaka, décidés à la vider de la présence de tous les musulmans.
Les premières tentatives d'incursion furent repoussées par les forces Sangaris venus s’y déployer, allant même dans la ville de Gamboula, à 30 kms de Berbérati, mais seulement pour 36 heures.
C’était entre les 17 et 19 février.
Mais les Anti-Balaka guettaient, et rodaient dans la région, en attendant le départ des français.
Car une semaine plus tard, ils démarreront une vaste opération de nettoyage; et dans la ville de Gamboula, ils tueront au moins trois éleveurs peuls et bruleront également des maisons.
Et puis il y a quelques semaines, par petits groupes venus de Bossangoa (nord-ouest), et même du Cameroun, ils recommencèrent les infiltrations dans la ville, y recréant la panique.
Par la suite ce sera par centaines, venus du Nord, puis de l'Est qu'ils débarqueront, jusqu'à il y a quelques jours la saturer, semant zizanie et violence.
Selon des témoins, dont l'Abbé Thomas Isaïe, curé de l'église Saint-Basile située à 'Loumi', le principal quartier musulman de la ville : "Ils ont commencé par fouiller les maisons des musulmans. Je les ai empêchés de perquisitionner la mosquée, je leur ai dit non, ici c'est sacré.
Mais dans la journée, une autre vague encore est arrivée, très armée, plus menaçante, plus vindicative; et ils ont commencé les destructions systématiques".
L'Abbé ajoute qu'une dizaine de musulmans seront tués, jusqu'à 15, selon d'autres sources.
La mosquée centrale de Berbérati était l'une des plus anciennes de l'ère post-coloniale, car construite dans les premières année suivant l'indépendance de la Centrafrique.
Un centre religieux important pour le tiers des 50.000 habitants de cette ville de confession musulmane.
Il y a 3 jours, elle a été méthodiquement démantelée, et tous ses matériaux emportés par les miliciens Anti Balaka.
Pour le Maire de Berbérati, Albert Nakombo, "Ce qui s'est passé ici était planifié".
Précisant, tout comme d'autres habitants, que parmi les miliciens, on dénombrait de nombreux ex soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) restés fidèles au président déchu François Bozizé.
© Juin 2014 LA NOUVELLE CENTRAFRIQUE
Les premières tentatives d'incursion furent repoussées par les forces Sangaris venus s’y déployer, allant même dans la ville de Gamboula, à 30 kms de Berbérati, mais seulement pour 36 heures.
C’était entre les 17 et 19 février.
Mais les Anti-Balaka guettaient, et rodaient dans la région, en attendant le départ des français.
Car une semaine plus tard, ils démarreront une vaste opération de nettoyage; et dans la ville de Gamboula, ils tueront au moins trois éleveurs peuls et bruleront également des maisons.
Et puis il y a quelques semaines, par petits groupes venus de Bossangoa (nord-ouest), et même du Cameroun, ils recommencèrent les infiltrations dans la ville, y recréant la panique.
Par la suite ce sera par centaines, venus du Nord, puis de l'Est qu'ils débarqueront, jusqu'à il y a quelques jours la saturer, semant zizanie et violence.
Selon des témoins, dont l'Abbé Thomas Isaïe, curé de l'église Saint-Basile située à 'Loumi', le principal quartier musulman de la ville : "Ils ont commencé par fouiller les maisons des musulmans. Je les ai empêchés de perquisitionner la mosquée, je leur ai dit non, ici c'est sacré.
Mais dans la journée, une autre vague encore est arrivée, très armée, plus menaçante, plus vindicative; et ils ont commencé les destructions systématiques".
L'Abbé ajoute qu'une dizaine de musulmans seront tués, jusqu'à 15, selon d'autres sources.
La mosquée centrale de Berbérati était l'une des plus anciennes de l'ère post-coloniale, car construite dans les premières année suivant l'indépendance de la Centrafrique.
Un centre religieux important pour le tiers des 50.000 habitants de cette ville de confession musulmane.
Il y a 3 jours, elle a été méthodiquement démantelée, et tous ses matériaux emportés par les miliciens Anti Balaka.
Pour le Maire de Berbérati, Albert Nakombo, "Ce qui s'est passé ici était planifié".
Précisant, tout comme d'autres habitants, que parmi les miliciens, on dénombrait de nombreux ex soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) restés fidèles au président déchu François Bozizé.
© Juin 2014 LA NOUVELLE CENTRAFRIQUE