Le front pour la démocratie du peuple centrafricain (FDPC) que dirige le général Abdoulaye Miskine exige toujours le départ du président François Bozizé. Il a été constaté que le général Abdoulaye Miskine n'a pas participé aux pourparlers de Libreville et par conséquent il n'est pas signataire de l'accord de paix signé entre la Séléka et le gouvernement centrafricain. Les chefs d'Etat n'ont pas donné l'occasion aux parties en conflit de discuter de tous les points de désaccord. Ils ont exigé des deux parties la signature d'un accord dont les conséquences sont imprévisibles, selon un officier rebelle.
L'accord prévoit l'organisation d'élections législatives dans 12 mois et la nomination d'un nouveau Premier ministre "issu de l'opposition politique". Le président centrafricain, François Bozizé sauve donc son fauteuil jusqu'au 2016 et ne pourra pas de représenter, tout comme il lui sera interdit de révoquer son Premier ministre pendant la période de transition. L'accord prévoit également "le retrait de toutes les forces militaires étrangères du pays" (on pense bien sûr aux mercenaires sud-africains), à l'exception des Forces africaines de la FOMAC. Le nouveau Premier ministre devrait être désigné très rapidement, puisque l'opposition politique a déjà désigné l'avocat Nicolas Tiangaye comme son candidat.
De l'accord à l'impasse politique ?
Un tel accord rappelle celui de Lagos de novembre 1979 qui a rassemblé tous les belligérants tchadiens à N'djamena pour s'empêtrer dans une guerre de 9 mois. Un accord arrangé et forcé par les chefs d'Etat africains ne laissera pas le drapeau blanc en berne très longtemps.
Un retour à la légalité susceptible de dissimuler des milices
Le fait d'avoir signé un accord de paix donnera l'immunité aux combattants de la coalition rebelle, leur permettant de circuler librement avec armes et bagages dans la capitale Bangui, sous prétexte d'assurer la protection de leurs responsables qui vont rentrer dans le gouvernement de transition. Ensuite, ces derniers qui seront sans doute mal-payés vont se mettre à racketter les populations et semer le désordre, bref, l'origine d'une insécurité.
Il est certain que Bozizé qui n'a jamais respecté ses engagements ne va pas accepter le retrait des mercenaires étrangers tandis que les rebelles qui n'ont pas un commandement unifié se lanceront dans des provocations. Les divergences amèneront à la formation de milices armés que le pouvoir en place devra assumer, pour le meilleur et pour le pire.
Ligne rouge : Le filtre "FOMAC" risque de se briser
S'agissant des Forces africaines d'interposition (FOMAC), ne pouvant plus s'en prendre aux forces rebelles, lesquelles sont dans la légalité, après les accords de Libreville, leur mission sera plus difficile. Les chefs d'état africains doivent prendre au sérieux ces inquiétudes et trouver des solutions adéquates afin d'éviter à la jeune république de ne pas se somaliser et avant qu'il ne soit pas trop tard.
Alwihda
L'accord prévoit l'organisation d'élections législatives dans 12 mois et la nomination d'un nouveau Premier ministre "issu de l'opposition politique". Le président centrafricain, François Bozizé sauve donc son fauteuil jusqu'au 2016 et ne pourra pas de représenter, tout comme il lui sera interdit de révoquer son Premier ministre pendant la période de transition. L'accord prévoit également "le retrait de toutes les forces militaires étrangères du pays" (on pense bien sûr aux mercenaires sud-africains), à l'exception des Forces africaines de la FOMAC. Le nouveau Premier ministre devrait être désigné très rapidement, puisque l'opposition politique a déjà désigné l'avocat Nicolas Tiangaye comme son candidat.
De l'accord à l'impasse politique ?
Un tel accord rappelle celui de Lagos de novembre 1979 qui a rassemblé tous les belligérants tchadiens à N'djamena pour s'empêtrer dans une guerre de 9 mois. Un accord arrangé et forcé par les chefs d'Etat africains ne laissera pas le drapeau blanc en berne très longtemps.
Un retour à la légalité susceptible de dissimuler des milices
Le fait d'avoir signé un accord de paix donnera l'immunité aux combattants de la coalition rebelle, leur permettant de circuler librement avec armes et bagages dans la capitale Bangui, sous prétexte d'assurer la protection de leurs responsables qui vont rentrer dans le gouvernement de transition. Ensuite, ces derniers qui seront sans doute mal-payés vont se mettre à racketter les populations et semer le désordre, bref, l'origine d'une insécurité.
Il est certain que Bozizé qui n'a jamais respecté ses engagements ne va pas accepter le retrait des mercenaires étrangers tandis que les rebelles qui n'ont pas un commandement unifié se lanceront dans des provocations. Les divergences amèneront à la formation de milices armés que le pouvoir en place devra assumer, pour le meilleur et pour le pire.
Ligne rouge : Le filtre "FOMAC" risque de se briser
S'agissant des Forces africaines d'interposition (FOMAC), ne pouvant plus s'en prendre aux forces rebelles, lesquelles sont dans la légalité, après les accords de Libreville, leur mission sera plus difficile. Les chefs d'état africains doivent prendre au sérieux ces inquiétudes et trouver des solutions adéquates afin d'éviter à la jeune république de ne pas se somaliser et avant qu'il ne soit pas trop tard.
Alwihda