Par Reuters
Fighters from a Christian militia known as the anti-balaka have emerged to defend towns and in some cases attack Muslim communities. These men display their makeshift weaponry in Boubou, Central African Republic, on Nov. 26. Florence Richard
L'Union africaine a qualifié mardi les miliciens "anti-balaka" qui attaquent la population musulmane de Centrafrique de "terroristes" et a promis de les traiter comme des "ennemis combattants" au lendemain de la mort d'un soldat de la paix congolais.
Ce soldat de la Misca, la force africaine, a été tué lundi soir à Boali, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale, Bangui, au cours d'affrontements qui ont fait douze morts dans les rangs des "anti-balaka" (anti-machettes), précise l'UA dans un communiqué.
"En conséquence, la Misca considère les anti-balaka comme des terroristes et des ennemis combattants et ils seront traités comme tels", dit-elle.
Ces milices chrétiennes et animistes, à l'origine formées pour l'autodéfense des villages, tuent et pillent les civils musulmans depuis que la Séléka, une alliance d'ex-rebelles majoritairement musulmans qui se sont rendus coupables de nombreuses exactions, a été chassée du pouvoir en janvier.
Le Haut Commissaire de l'Onu aux réfugiés, Antonio Guterres, a dénoncé au début du mois un "nettoyage ethnique" dans le sud et l'ouest de la Centrafrique.
Ni les 2.000 soldats français de l'opération Sangaris, déployés depuis décembre, ni les 6.000 hommes de la Misca n'ont réussi à mettre fin aux violences qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. (Bate Felix; Tangi Salaün pour le service français).