BANGUI. Une manifestante brandit la carte de la RCA en décembre 2012 lors d'une manifestation. Crédits photos : Diaspora Media
COMMUNIQUE OFFICIEL
M2R /n° 005 du 04 avril 2013
Le M2R prend acte des conclusions du sommet de Ndjamena du 3 avril. Pour rappel, l’A2R avait déclaré
mort-nés les accords de Libreville conclus dans la précipitation, sans analyse des causes réelles et sérieuses des maux qui gangrènent notre pays. Le 7 février 2013, l’A2R écrivait : « L’A2R demeure convaincue, au regard de ce qui prévaut que la Centrafrique ne pourra plus faire l’économie d’une Constituante dans l’optique de revisiter les fondements de la Nation et aborder l’avenir avec sérénité », idée que valide aujourd’hui le dernier sommet de
Ndjamena.
Le M2R, occupera toute sa place dans ce processus conforme à ses aspirations, processus de
refondation qui devra impérativement prendre en compte les aspirations profondes du peuple dans son
entièreté. Dans cette optique, le M2R relève que cette constituante ne devra en aucun cas être la tragédie de la
cour et ses lâchetés, le lieu d'un nouveau cénacle entre initiés pour des arrangements politiciens comme il est de
coutume en RCA, mais plutôt l'aboutissement d'un processus au cours duquel la parole devra être donnée au
peuple tout entier par la convocation des Etats Généraux de la Nation avec des Assemblées tenues dans toutes
les provinces, les contrées du pays et au sein de la diaspora. C'est seulement à l'issue de ce processus que les
représentants désignés à la Constituante seront outillés pour statuer au chevet de la République pour une
« période de relance » qu’il conviendra aux Centrafricains de définir. L’avenir de la RCA devra dorénavant se
décider en Centrafrique, entre centrafricains et non plus ailleurs comme il est de coutume depuis quelques
années.
De ce qui précède, le M2R appelle toutes les Centrafricaines et tous les Centrafricains, les différentes
organisations civiles et politiques à une mobilisation de tous les instants, et attire l'attention de tout un chacun
sur les enjeux de cette occasion historique de la Renaissance tant espérée et attendue.
Plus que jamais, l’armée centrafricaine doit avoir droit à la parole. Parole pour s’exprimer sur les
manquements graves ayant conduit à la désintégration d’une part de l’institution militaire et d’autre part à la
désagrégation de l’Etat dont elle est garante, et que des orientations sérieuses se décident.
Le M2R exige immédiatement le désarmement et le cantonnement des éléments étrangers de Seleka, la
reconstitution des forces de défense et de sécurité afin d’amorcer le défi de la sécurisation des personnes et des
biens, condition sine qua non d’une normalisation en Centrafrique.
Le M2R exhorte au bannissement de tous calculs bassement matériels et égoïstes; de la propension à la
dispersion et recommande à tous de privilégier l'intérêt général du peuple et de la Nation
Fait à Ndjamena le 04 avril 2013
Le commandant en chef du M2R
Elmar-Marcia KONGBO