Par Bienvenu BITTA
Journaliste de nationalité centrafricaine, Pacôme Pabandji est l’un des grands pionniers pour le retour de la paix en Centrafrique mais aussi à l’origine de l’intervention militaire internationale dans une Centrafrique livrée aux violences, massacres et exactions de la Séléka, la rébellion à majorité musulmane. Depuis la prise du pouvoir à Bangui par la Séléka, ce jeune prodige, la vingtaine, a toujours été à la première ligne de l’information. D’abord avec la chaine panafricaine Africa 24 avant de se retrouver chez l’Agence France-Presse, les vidéos et photos de Pacôme Pabandji ont vraisemblablement alerté le monde sur le degré des violences en Centrafrique. En septembre, contre tous risques de mercenaires de Séléka incontrôlés sévissant dans l’ouest de la Centrafrique, Pacôme Pabandji a présenté les premières images des Anti-Balaka mais aussi les nombreuses exactions commises sur des civils innocents en toute impunité et dans le silence total dans la région de l’Ouest de la Centrafrique après s’y être rendu.
Licencié en Journalisme, face à une situation dramatique de médias dans son pays, Pabandji a fait un tour dans un quotidien de Bangui, le Journal L’Hirondelle dirigé par Jude Zossé, avant de se voir intégrer l’équipe du groupe YOGAM Communication de Cyrille Nono en travaillant pour le site internet www.journaldebangui.com avec Luidor Nono. Après y avoir passé 2 années, son talent le fera décrocher un contrat avec le site internet www.lanouvellecentrafrique.info de Fatima Lamine. En avril 2013, Pacôme Pabandji cherchant un stage en télévision, s’est vite fait remarquer par la télévision nationale camerounaise CRTV. Ce passage au Cameroun ne restera pas vain car il en a profité pour renforcer des liens professionnels avec Equinoxe Radio&Télévision à Douala. Quelques mois plus tard, en Août, le jeune Pabandji a intéressé l’Agence France Presse qui n’a pas hésité à solliciter son talent pour compléter l’effectif des reporters d’images en Afrique centrale pour le compte de l’Agence. Chez Jeune Afrique ou Anadolu, il y a laissé ses traces.
Il a été violemment séquestré dans une prison spéciale au Palais de Bangui en Septembre 2013 par la Séléka pour ses reportages. En dépit de plusieurs menaces en son encontre depuis le début de la crise, Pacôme Pabandji n’a jamais baissé les bras pour tenir informer le monde sur la situation en centrafrique. Appareils photo en bandoulière et caméra sur les épaules, la chasse est quotidienne.
Grand témoin de la crise centrafricaine, Pacôme Pabandji préparerait un documentaire sur cette crise.