Centrafrique : Un dantesque méli-melo
Par Fabiana Alvarez
Consultante sociale et psy de LNC
Que le président de la transition en Centrafrique, Michel Djotodia, fasse des efforts d'éclairages pour stopper les soupçons de dérives d'islamisation de la RCA, c'est compréhensible, même si dans les faits, la chose reste fort discutable.
Des exactions répétées de sa Séléka, nous n'avons pas souvenir de musulmans molestés ni de leurs biens spoliés.
Les meurtres et pillages de la Séléka étaient bien orchestrés et ciblés.
A son niveau (Djotodia), il a été victime d'une intoxication des services secrets français et de Bozizé, ayant fabriqué un faux document affirmant que dès 2006, il prévoyait l'islamisation de la RCA.
Ceci une fois de plus, et nous insistons pour le dire, est un FAUX GROSSIER !
Un faux document, très habilement exploité par les 'peones' du KNK avec derrière le gros matou Bozizé en chef d'orchestre.
Mais là où il y a problème...Et une fois de plus nous le disons, la Séléka a su mettre en lumière les dérives courantes des sales mentalités et habitudes centrafricaines.
La Séléka a abattu l'arbre qui cachait la forêt.
Ainsi, depuis, toutes les irrationalités centrafricaines sont mises à jour :
Entrisme politique, népotisme, incompétence polymorphe, absence de perspective, pédantisme intellectuel notoire, illusion sur l'unité nationale, haine viscérale et méconnaissance du voisin, tribalisme récurrent, religiosité factuelle et illusoire, opportunisme, imprévoyance économique et sociale...etc...
Un gouvernement à 35 membres, au moment ou en phase de transition, il eut mieux fallu une équipe restreinte à maximum 20 personnes.
Mais il fallait faire plaisir à tout le monde.
Une CNT culminant actuellement à 135 membres. Et rempli de tout et de n'importe quoi. En gros une usine à gaz.
Mais il fallait faire plaisir à tout le monde.
On dit que le pays est Laïc, et pourtant, tout un chacun - chose acceptable au niveau individuel - n'y parle que de bondieuserie.
Le moindre centrafricain qui ouvre la bouche, ne peut s'empêcher de vous mettre du Bon Dieu dans les dents, comme si c'était une vérité active pouvant changer les choses. Opium ! opium !
Cela est moins compréhensible et encore moins acceptable, quand cela vient du pouvoir politique, réagissant à l'impulsif et aux apparences.
Pression des lobbies religieux en RCA ?
Eh bien faisons leur plaisir.
L'Archevêque papiste de Bangui est devenu une vraie star des média.
A tel point que certains lui prédisent déjà une destinée présidentielle.
La laïcité du pays dans tout ça ?
Et maintenant, la cerise sur le gâteau
Le pasteur Josué Binoua, ancien ministre de l'administration du territoire de François Bozizé, nommé conseiller à la présidence centrafricaine aux affaires religieuses et des minorités.
C'est le pompon.
Qui est Josué Binoua ?
Un tamtameur de première sans foi ni loi, un fieffé opportuniste toujours retournant sa chemise du côté du puissant du moment.
Il fut candidat malheureux à la présidentielle de 2005, pour ensuite devenir un des griots les plus bruyants de la Bozizie.
Ce même Binoua qui disait tout le mal qu'il pouvait de la Séléka.
Son droit....Mais si c'est pour ensuite en devenir un des ministres....Ya blem non ?
Se renie-t'il là de ses discours enfiévrés contre la montée de la Séléka ?
Il condamnait Satan, le voilà devenu son diablotin.
Et puis ministre délégué des minorités ?
C'est quoi ça encore ?
Et pourquoi pas pendant qu'on y est ministre aussi des éléphants de la Sangha-Mbaéré, des immigrés ou des homosexuels ?
De fait, instituer un ministère en charge des 'minorités' c'est ipso facto valider le principe pervers de la 'sous-nationalité' d'état de faiblesse et de non intégration.
La faute à qui ?
Minorités par rapport à quoi ? Qui sont ces minorités ?
Car en RCA, sorti des Banda très majoritaires en RCA, s'étalant même jusqu'en RDC avec leurs sous-ethnies (le lingala n'est qu'une langue dérivée du Banda), tous les autres sont des minorités.
Comme ça, c'est vite vu !
Et donc en actant cela, on n'unit pas, on accroît la division.
Le pays n'était déjà qu'une expression géographique sans plus, bonjour les dégâts avec ces idioties distractives.
Et plutôt que de nous amuser avec ces gadgets, n'était-il pas plus urgent de mettre l'accent sur le social et la sécurité ?
Personne au pouvoir n'a honte de voir les seules ONG s'occuper de tout dans le pays ?
Et encore, dans la débilité courante, il s'en trouve pour détruire les actions de ces ONG : Vols, pillages.....
On scie la branche sur laquelle l'autre nous y tient encore debout.
Le pays est la risée du monde, a faim, souffre de l'insécurité, ne peut même pas se construire un idéal de vie, une année blanche de plus dans la scolarité, et qu'est-ce que nous balance le gouvernement ?
Des futilités inter-religieuses !
Comme le disait Audiard : 'Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît."
© Mai 2013 La Nouvelle Centrafrique
Par Fabiana Alvarez
Consultante sociale et psy de LNC
Que le président de la transition en Centrafrique, Michel Djotodia, fasse des efforts d'éclairages pour stopper les soupçons de dérives d'islamisation de la RCA, c'est compréhensible, même si dans les faits, la chose reste fort discutable.
Des exactions répétées de sa Séléka, nous n'avons pas souvenir de musulmans molestés ni de leurs biens spoliés.
Les meurtres et pillages de la Séléka étaient bien orchestrés et ciblés.
A son niveau (Djotodia), il a été victime d'une intoxication des services secrets français et de Bozizé, ayant fabriqué un faux document affirmant que dès 2006, il prévoyait l'islamisation de la RCA.
Ceci une fois de plus, et nous insistons pour le dire, est un FAUX GROSSIER !
Un faux document, très habilement exploité par les 'peones' du KNK avec derrière le gros matou Bozizé en chef d'orchestre.
Mais là où il y a problème...Et une fois de plus nous le disons, la Séléka a su mettre en lumière les dérives courantes des sales mentalités et habitudes centrafricaines.
La Séléka a abattu l'arbre qui cachait la forêt.
Ainsi, depuis, toutes les irrationalités centrafricaines sont mises à jour :
Entrisme politique, népotisme, incompétence polymorphe, absence de perspective, pédantisme intellectuel notoire, illusion sur l'unité nationale, haine viscérale et méconnaissance du voisin, tribalisme récurrent, religiosité factuelle et illusoire, opportunisme, imprévoyance économique et sociale...etc...
Un gouvernement à 35 membres, au moment ou en phase de transition, il eut mieux fallu une équipe restreinte à maximum 20 personnes.
Mais il fallait faire plaisir à tout le monde.
Une CNT culminant actuellement à 135 membres. Et rempli de tout et de n'importe quoi. En gros une usine à gaz.
Mais il fallait faire plaisir à tout le monde.
On dit que le pays est Laïc, et pourtant, tout un chacun - chose acceptable au niveau individuel - n'y parle que de bondieuserie.
Le moindre centrafricain qui ouvre la bouche, ne peut s'empêcher de vous mettre du Bon Dieu dans les dents, comme si c'était une vérité active pouvant changer les choses. Opium ! opium !
Cela est moins compréhensible et encore moins acceptable, quand cela vient du pouvoir politique, réagissant à l'impulsif et aux apparences.
Pression des lobbies religieux en RCA ?
Eh bien faisons leur plaisir.
L'Archevêque papiste de Bangui est devenu une vraie star des média.
A tel point que certains lui prédisent déjà une destinée présidentielle.
La laïcité du pays dans tout ça ?
Et maintenant, la cerise sur le gâteau
Le pasteur Josué Binoua, ancien ministre de l'administration du territoire de François Bozizé, nommé conseiller à la présidence centrafricaine aux affaires religieuses et des minorités.
C'est le pompon.
Qui est Josué Binoua ?
Un tamtameur de première sans foi ni loi, un fieffé opportuniste toujours retournant sa chemise du côté du puissant du moment.
Il fut candidat malheureux à la présidentielle de 2005, pour ensuite devenir un des griots les plus bruyants de la Bozizie.
Ce même Binoua qui disait tout le mal qu'il pouvait de la Séléka.
Son droit....Mais si c'est pour ensuite en devenir un des ministres....Ya blem non ?
Se renie-t'il là de ses discours enfiévrés contre la montée de la Séléka ?
Il condamnait Satan, le voilà devenu son diablotin.
Et puis ministre délégué des minorités ?
C'est quoi ça encore ?
Et pourquoi pas pendant qu'on y est ministre aussi des éléphants de la Sangha-Mbaéré, des immigrés ou des homosexuels ?
De fait, instituer un ministère en charge des 'minorités' c'est ipso facto valider le principe pervers de la 'sous-nationalité' d'état de faiblesse et de non intégration.
La faute à qui ?
Minorités par rapport à quoi ? Qui sont ces minorités ?
Car en RCA, sorti des Banda très majoritaires en RCA, s'étalant même jusqu'en RDC avec leurs sous-ethnies (le lingala n'est qu'une langue dérivée du Banda), tous les autres sont des minorités.
Comme ça, c'est vite vu !
Et donc en actant cela, on n'unit pas, on accroît la division.
Le pays n'était déjà qu'une expression géographique sans plus, bonjour les dégâts avec ces idioties distractives.
Et plutôt que de nous amuser avec ces gadgets, n'était-il pas plus urgent de mettre l'accent sur le social et la sécurité ?
Personne au pouvoir n'a honte de voir les seules ONG s'occuper de tout dans le pays ?
Et encore, dans la débilité courante, il s'en trouve pour détruire les actions de ces ONG : Vols, pillages.....
On scie la branche sur laquelle l'autre nous y tient encore debout.
Le pays est la risée du monde, a faim, souffre de l'insécurité, ne peut même pas se construire un idéal de vie, une année blanche de plus dans la scolarité, et qu'est-ce que nous balance le gouvernement ?
Des futilités inter-religieuses !
Comme le disait Audiard : 'Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît."
© Mai 2013 La Nouvelle Centrafrique