PARIS - Après six jours de vacance, le secrétariat d'Etat à l'Ecologie a retrouvé mercredi une titulaire avec la nomination d'une proche du chef de l'Etat, Chantal Jouanno, en remplacement de Nathalie Kosciusko-Morizet.
"Sur proposition du Premier ministre, le président de la République a nommé Mme Chantal Jouanno secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, auprès du ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire", a annoncé l'Elysée dans un communiqué.
Mme Jouanno était attendue à 16h45 au ministère au côté de Jean-Louis Borloo pour un premier contact avec la presse.
Brune, alerte et directe, Chantal Jouanno, 39 ans, fut la conseillère environnement et développement durable de Nicolas Sarkozy pendant la campagne en 2007 et durant les premiers mois de son mandat. Elle avait quitté l'Elysée début 2008 pour présider l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Elle succède à la blonde Nathalie Kosciusko-Morizet, 35 ans, dont les relations tendues avec son ministre de tutelle Jean-Louis Borloo étaient notoires et avaient fini par irriter le chef de l'Etat.
Néanmoins, l'annonce de son départ la semaine dernière vers le secrétariat d'Etat à l'Economie numérique - alors qu'elle affichait depuis plusieurs mois son appétit pour le ministère de la Santé - avait pris tout le monde de court.
L'absence de nomination dans la foulée alimentait depuis les rumeurs sur le non-remplacement de NKM, en dépit d'un calendrier législatif et international chargé pour l'environnement et le climat.
Outre l'examen de la loi Grenelle 1 par le Sénat à partir de mardi, la loi Grenelle 2, considérée comme la "boite à outils" de la première - un texte particulièrement lourd et technique de plus d'une centaine d'articles - sera soumis au Parlement courant mars.
Enfin, à la fin de l'année, la communauté internationale doit conclure à Copenhague un nouvel accord de lutte contre le changement climatique pour relayer le Procole de Kyoto, dont la négociation s'avère ardue et nécessitera de très nombreux rendez-vous.
M. Borloo n'a jamais douté, assurait-il, du remplacement de NKM et cherchait une personnalité "qui connaisse les dossiers et puisse se mettre immédiatement au travail, ni un militant, ni un parlementaire".
De fait, il avait d'emblée placé Chantal Jouanno en tête de son tiercé personnel.
L'arrivée de cette championne de France de karaté a été bien accueillie dans les milieux environnementaux qui finissaient par s'inquiéter de cette vacance à l'Ecologie, et connaissent bien la nouvelle Secrétaire d'Etat pour avoir travaillé avec elle sur la gestation du Grenelle de l'environnement.
La fédération France Nature Environnement (FNE) a insisté sur la "compétence de Chantal Jouanno, qui a la mémoire du Grenelle de l'environnement".
Au WWF, Serge Orru, directeur général, s'est dit "très heureux": "On a nommé quelqu'un de compétent. C'est ce qu'on appelle quelqu'un de loyal et c'est assez rare dans la vie", a-t-il insisté.
(©AFP /
Firdos Ahmat
"Sur proposition du Premier ministre, le président de la République a nommé Mme Chantal Jouanno secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, auprès du ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire", a annoncé l'Elysée dans un communiqué.
Mme Jouanno était attendue à 16h45 au ministère au côté de Jean-Louis Borloo pour un premier contact avec la presse.
Brune, alerte et directe, Chantal Jouanno, 39 ans, fut la conseillère environnement et développement durable de Nicolas Sarkozy pendant la campagne en 2007 et durant les premiers mois de son mandat. Elle avait quitté l'Elysée début 2008 pour présider l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Elle succède à la blonde Nathalie Kosciusko-Morizet, 35 ans, dont les relations tendues avec son ministre de tutelle Jean-Louis Borloo étaient notoires et avaient fini par irriter le chef de l'Etat.
Néanmoins, l'annonce de son départ la semaine dernière vers le secrétariat d'Etat à l'Economie numérique - alors qu'elle affichait depuis plusieurs mois son appétit pour le ministère de la Santé - avait pris tout le monde de court.
L'absence de nomination dans la foulée alimentait depuis les rumeurs sur le non-remplacement de NKM, en dépit d'un calendrier législatif et international chargé pour l'environnement et le climat.
Outre l'examen de la loi Grenelle 1 par le Sénat à partir de mardi, la loi Grenelle 2, considérée comme la "boite à outils" de la première - un texte particulièrement lourd et technique de plus d'une centaine d'articles - sera soumis au Parlement courant mars.
Enfin, à la fin de l'année, la communauté internationale doit conclure à Copenhague un nouvel accord de lutte contre le changement climatique pour relayer le Procole de Kyoto, dont la négociation s'avère ardue et nécessitera de très nombreux rendez-vous.
M. Borloo n'a jamais douté, assurait-il, du remplacement de NKM et cherchait une personnalité "qui connaisse les dossiers et puisse se mettre immédiatement au travail, ni un militant, ni un parlementaire".
De fait, il avait d'emblée placé Chantal Jouanno en tête de son tiercé personnel.
L'arrivée de cette championne de France de karaté a été bien accueillie dans les milieux environnementaux qui finissaient par s'inquiéter de cette vacance à l'Ecologie, et connaissent bien la nouvelle Secrétaire d'Etat pour avoir travaillé avec elle sur la gestation du Grenelle de l'environnement.
La fédération France Nature Environnement (FNE) a insisté sur la "compétence de Chantal Jouanno, qui a la mémoire du Grenelle de l'environnement".
Au WWF, Serge Orru, directeur général, s'est dit "très heureux": "On a nommé quelqu'un de compétent. C'est ce qu'on appelle quelqu'un de loyal et c'est assez rare dans la vie", a-t-il insisté.
(©AFP /
Firdos Ahmat